Andy Murray succède enfin à Fred Perry !

La dernière levée du Grand Chelem s’achève enfin après que les cieux se sont finalement calmés à New York. La tempête météorologique n’a pas eu son pendant tennistique chez les femmes puisque Serena Williams s’est imposée en finale. En revanche, chez les messieurs, entre la mortifiante défaite de Federer et le titre acquis par Murray, la «règle de trois» (Federer, Nadal et Djokovic) a été brisée pour la première fois depuis… l’US Open 2009 et la victoire de Del Potro !

Le tennis féminin se cherchait, il est en train de se trouver ! Avec les retours en grâce de Serena Williams et Maria Sharapova, plus puissantes et plus motivées que jamais et avec l’avènement des potentiels que sont Azarenka, Kvitova et Radwanska, le tennis retrouve une certaine crédibilité. Mieux, il ressuscite à sa manière les mythiques duels des années 80 et 90. La vieille garde contre les jeunes loups. Certes, tout cela manquera toujours d’élégance et de délicatesse, et même si le style est assez uniforme, il est diablement efficace. Il y a enfin une opposition entre des joueuses qui arrivent à jouer leur meilleur tennis en même temps. La finale fut à ce titre un pur joyau de tennis, notamment le dernier set, car les deux joueuses ont évolué à leur meilleur niveau, se rendant coup pour coup et sans jamais renoncer. Il y avait fort longtemps que nous n’avions plus assisté à un match à suspense.Chez les messieurs, la victoire est revenue au néophyte britannique Andy Murray, enfin pourrait-on dire ! Le Britannique a été l’auteur d’un match plein et presque sans fausse note. Le premier set fut à lui seul historique, car il a duré 1h27 ! Soit plus longtemps que la plupart des matches féminin sur le circuit… C’est dire l’intense combat que les deux hommes se sont livrés. A tel point que Murray en a oublié de sauter de joie à la fin du match. On savait l’Ecossais peu démonstratif, mais on aurait aimé un peu plus de folie pour cet aboutissement. Murray confirme donc sa forme étincelante depuis Wimbledon. Il brise l’hégémonie de Federer, Nadal et Djokovic, il équilibre les possessions (à chacun son titre du Grand Chelem cette année !), il ravit la troisième marche du podium à l’Espagnol et soulage la Grande Bretagne de 76 années de néant tennistique en Grand Chelem.

Côté suisse, le parcours de Stan nous aura plutôt étonnés, avec trois tours passés, dont le dernier avec conviction. Ce bilan positif est toutefois entaché par son abandon en huitième de finale, face Djokovic, alors que celui-ci menait 6-4 6-1 et 3-1. Stan n’avait-il vraiment plus les ressources pour laisser à Djokovic trois misérables jeux et finir la partie en digne perdant ? Comment est-il possible que sa grippe se soit si soudainement réveillée à trois jeux de la fin du match alors qu’il a pu jouer deux sets et demi ? Bref, comme à Roland Garros contre Tsonga, où Stan avait demandé un temps mort pour casser la marche en avant du Français, le Suisse a prouvé qu’il n’avait pas (encore) la trempe du champion et qu’il faut faire attention si l’on pense à miser sur l’un de ces matches sur des sites tels que https://www.bwin.fr/tennis par exemple.
Enfin, venons-y, Roger Federer a largement déçu. Il est redescendu des cieux et l’atterrissage fut pour le moins tumultueux. Se pavanant tel un paon, Rodgeur déclarait plus tôt pouvoir «décider du cours d’un match» et que ses adversaires devraient «faire quelque chose de spécial pour le battre». Pardon, mais cette défaite frise le ridicule. La claque fut si bien envoyée que le Suisse n’a rien vu venir. A sa décharge, le forfait de Fish n’a guère joué en sa faveur mais à ce stade-là de la compétition et avec la confiance qui est censé l’habiter, on aurait aimé un Rodgeur plus conquérant et sûr de son tennis. Quant à moi, bien mal m’en a pris de critiquer Tsonga et son «jeu dégueulasse». Celui de Federer fut indigne d’un numéro un mondial en chasse de records. Cette défaite est d’autant plus rageante qu’elle a été concédée face à Berdych, joueur méprisable et hautain qui n’a pour seuls faits d’arme que quelques coups d’éclats sans suite. Il ne gagnera d’ailleurs jamais rien, sauf sur un malentendu, et c’est tant mieux. La gloire et le succès se méritent aussi à l’attitude.
Federer a l’occasion en or de se racheter un tennis et une crédibilité en participant à la Coupe Davis à Amsterdam. Et entretenir un peu plus encore l’illusion de son amour de la patrie. On comprend que le champion a mieux à faire que devoir coacher Stan et ses humeurs cyclothymiques ainsi que la fine équipe de Coupe Davis. Mais ces dernières années, marquées par ses hésitations et son engagement parfois en demi-teinte, ont fortement décrédibilisé son engagement pour cette compétition. Federer et la Coupe Davis, c’est devenu au fil du temps un peu comme un jeu de Mikado : le premier qui bouge a perdu. Amsterdam sera pour lui l’occasion de prouver qu’il tient encore à cette compétition autant qu’il a toujours prétendu !

Écrit par Jérôme Nicole

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