Wir haben gewonnen !

Ton site préfré était bien évidemment à Oberstdorf pour la victoire de Simi. Olaf te raconte.

1re manche du tournoi des 4 tremplins vu par Julien

Habituellement mon nom est Julien. Mais là je vais m’appeler Olaf le temps d’un article, c’est comme ça que m’appelaient les filles hier dans la boîte, va savoir pourquoi. La VierschanzenTurnee ça demarre à 7h à Yverdon, je trouve les trois bonnes âmes qui m’accompagnent dans ma dernière extravagance. Premières bières à 7h15, Sauternes-foie gras à 9h et victoires au Jass en terminant deux fois sur match, plaisir. C’est là qu’on arrive à Oberstdorf, une station de vieux. Enfin, presque. On va découvrir l’Erdimger Arena pour les qualifs, on se fait plein d’amis mais pour être complètement franc, on ne comprend pas tout ce qui se passe sur ce tremplin. C’est gros, c’est impressionnant, mais on peine à voir la différence entre les mecs; on quitte le Schattenberg avinés mais sans avoir le moindre idée du résultat des qualifs.

Après une soirée mémorable, marquée notamment par une combustion d’un maillot Götze, nous sommes de retour au Schantze. On croise plein d’amis, on se dit qu’on a dû faire assez fort la veille. Le concours s’est passé comme dans rêve. Comme dit en préambule, je suis Olaf mais j’avais aussi une écharpe de la Suisse. Et j’ai pu l’agiter. Première manche, c’était pas flagrant que Simi était devant, on était pas très au clair avec ces lignes sur la piste. Deuxième manche en revanche, on a vu qu’il avait assuré, il était pas posé qu’on commençait à faire la fête. Oberstdorf est magique !

1re manche du tournoi des 4 tremplins vu par Nez Rouge

31 décembre 2012, 23h57, Romandie, Lausanne. Après 12 bières et 4 litres de Chasselas on se retrouve à deux potes à se dire «Putain, plus jamais ça, plus jamais une soirée aussi nulle. L’année prochaine, on se fait la Firschantzennetournée». Ni une, ni deux, l’ami du soir organise ce qu’il faut: billets pour les sauts, billets de train, hôtels et tournée des bars principaux des trois premières stations du chemin de croix de la tournée des quatre tremplins. Il faut dire que cela fait au moins dix ans qu’on s’était dit qu’on allait la faire.
Bonne nouvelle, deux potes – le genre qui aiment boire un coup – acceptent de nous accompagner dans le délire. Enfin, quand je dis «qui aiment boire un coup» c’est plutôt pour l’un du binôme. Le soussigné passera la soirée du concours avec le second. La seconde…
Quand Julien organise un truc, c’est toujours du monstre sérieux. Ça commence par un rendez-vous improbable. Au milieu de Bienne à 23h30, ou au parking de la Pontaise à 10h pour une finale de l’équipe suisse. Cette fois-ci ce fut à 7h04 à Yverdon-Les-Bains un samedi matin.

Début donc des bières à 7h15 au lever du soleil, le GO de la journée avait décidé de commencer la descente «depuis Zürich seulement», il aura tenu parole – contrairement à nous qui avons commencé à Saint-Aubin – mais depuis n’a pas réussi à ramener son taux d’alcool à 0. Des parties de cartes perdues («Mais putain, pourquoi on a pas fait pique double?», «T’as stoerkrrr où ?»), quelques tournées de Feiglings «yeeeeeeeeeeeh, santé», on arrive gentillement à Oberstdorf après une rencontre improbable avec une bande de Nyonnais, seuls vrais francophones de la journée (mis à part mes deux compagnons et demi). Check-in standard à l’hôtel et départ pour le SchattenbergSchantze. Une arène impressionnante de 25’500 spectateurs (98% d’austro-germains, 1.99% de suisses, et 1 Français).

Blanc (mais Marine Le Pen serait fière de l’un de ses compatriotes)

29 décembre 2013, jour du concours. Le soussigné n’ayant pas supporté les 34 litres de Gluhwein a décidé de se faire un «Tag ohne». Journée Nez Rouge avec la part sérieuse du binôme. Départ tranquille au site du tremplin, premier arrêt refill à la brasserie du soir d’avant où un panneau interdit explicitement aux fans de football de ne pas fêter trop les buts de la télévision. Bavière…
Après 4 Bierhäuser on arrive au «stade», 50 sauts d’une première manche qui voit la victoire de Simiiiiiiiiiiiii. Ne manquaient plus que 29 guignols à écraser en finale et le héros du jour serait rouge à croix blanche, pour le plus grand plaisir des 98% des gens sur place: pour un Allemand, un Autrichien qui gagne est une insulte et vice-versa. Simon Amann aurait été ressortissant des Iles Barbades, c’eut été identique.

 

«Sur nos Monts, quand le soleil…» retentit dans l’arène, les deux plus ivres de la soirée décident de brûler le maillot de Mario Götze. Julien s’étant fait voler son bonnet du BVB la veille par une bande de fans du FC Bayern, et Denis probablement parce qu’il n’a jamais aimé cette équipe. Nez Rouge est entré en action. Brûler un maillot du FC Bayern – fut-il celui de Götze – au milieu de 24’000 supporters du FC Bayern à deux n’aurait pas été la meilleure des idées. Après de longs palabres – et le vol du litre d’essence préalablement acheté – les deux Nez Rouge ont réussi à convaincre les deux Distilleries à pattes de brûler leur torchon sans risque. Au bord d’une fontaine.

Und Mario Götze brennt

Et comme toujours, l’histoire finit bien, Nez Rouge a ramené les deux épaves à l’hôtel. A pied. Enfin, Julien, qui avait décidé de soutenir les Allemands jusqu’au bout de la nuit, a fini dans une disco avec son bonnet d’Olaf. Et Olaf a dragué les filles… paraît-il.

Écrit par Julien Mouquin, Vincent Keller, Denis Oberhänsli et Aurélie Piguet