Et le César de l’équipe-qui-a-bouffé-la-souris est attribué au HCC

En ces temps où les professionnels du cinéma s’auto-congratulent dans des cérémonies pompeuses, hyper-scénarisées et où même les selfies sont sponsorisés à coups de millions, il est de bon ton d’y faire un petit clin d’œil en attribuant un César à l’équipe qui n’en-finissait-pas-de-décevoir avant de complètement retourner une situation compromise il y a encore 10 jours à peine.

Il appartient donc au scénariste, réalisateur et sauveur d’un film qui a failli ne même pas être diffusé en DVD de recevoir ce prix et d’adresser les remerciements d’usage, à savoir Alex Reinhard. Il est accompagné sur scène par Bernard Bauer, co-scénariste et ex assistant-réalisateur de Kevin Primeau et de Gary Sheehan. C’est un peu le Michel Pont du HCC, mais lui ne cause pas.

Les producteurs

Mes remerciements vont naturellement aux producteurs du film, le HC La Chaux-de-Fonds Production SA, qui ont eu le courage – même tardif – de m’appeler à la rescousse, alors que le film était en train de se casser la gueule et ne sortirait qu’en DVD. Ceux-ci se sont en effet rendu compte que d’avoir engagé un réalisateur à bas prix n’était pas une bonne solution pour remplacer le réalisateur précédent, Gary Sheehan, pourtant chouchou du producteur en chef, mais finalement viré pour avoir proposé depuis quelques années le même genre de film où les héros meurent toujours aussi bêtement que Marion Cotillard.
Le producteur-délégué, Régis Fuchs, mérite un coup de chapeau pour avoir su convaincre certains acteurs de rejoindre une équipe habituée à jouer ensemble depuis le début de l’ère Sheehan, et ce quand bien même certains d’entre eux – ils se reconnaîtront – sur-jouaient de plus en plus.

Les producteurs romands ou à moitié romands associés

Le LHC Prod SA et Les Films du Gottéron SA, qui nous ont mis à disposition trois acteurs dont les rôles ont pris de l’ampleur au fil du temps, Melvin Merola, Daniel Eigenmann et Valentin Borlat.
GSHCinéma dans une moindre mesure, qui nous a mis à disposition un jeune stagiaire, Mathieu Tanner, mais dont le rôle dans le 6ème acte du film aura été essentiel, pour éliminer le gros méchant Corso, dont le rôle n’aura duré que 23 minutes avant de péter une durite.
Les Productions-de-la-riante-Ajoie et de Vichp-Krino enfin, les premiers pour avoir viré leur acteur-vedette, James Desmarais, lequel a été engagé par les seconds, mettant ainsi sur la touche Dominic Forget qui a pu revenir au bercail et tout faire exploser dans le 6ème épisode.

Les acteurs

Utilisés pour certains à contre-emploi par Kevin Primeau, il aura fallu user de psychologie pour les faire adhérer à mon projet et à ma vision du jeu. Même si tous n’ont pas encore retrouvé l’intégralité de leurs moyens psychiques, je dois encore pouvoir les faire progresser, notamment dans les scènes de power-play, qui laissent encore à désirer.

Le staff

Un bon film ne se fait pas sans une bonne équipe, et je veux remercier le staff médical en particulier, qui a su remettre sur pied les acteurs blessés au début ou en cours de tournage. Même s’il reste encore du monde à l’infirmerie et que certains acteurs ne reviendront pas (Danick Daucourt), je sais que je pourrai compter sur le retour de Pierrick Pivron et de Daniel Zübler pour les prochains épisodes. J’aurai besoin de leur présence physique.
Je sais aussi que le staff a beaucoup de travail, car tous les acteurs ne sont pas au top physiquement et que certains ne joueraient pas dans d’autres circonstances.

Les spectateurs

Un film n’existe pas s’il n’est pas regardé. Il aura fallu beaucoup de temps pour faire taire les critiques, souvent justifiées, et ramener du monde dans notre complexe des Mélèzes.
Il aura aussi fallu que nos plus fervents supporters distribuent des feuilles de couleur lors du 4ème acte du film, pour que les autres se rendent compte que nous avons besoin de soutien face aux grosses productions suisses-allemandes qui cherchent à nous éliminer.
Il faut donc espérer que nous pourrons encore continuer à compter sur eux, y compris lors des tournages extérieurs.

Le titre du prochain film

Si Ça sent la souris morte a été tournée en 6 épisodes, je ne sais pas si le prochain film comptera 4, 5, 6 ou 7 épisodes, mais je peux vous donner le titre du film qui s’intitulera C’est nous qui boufferont l’Emmental, pas la souris.
Le premier tournage est prévu dimanche dans les studios rénovés de l’Ilfis.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

La Chaux-de-Fonds – Olten 7-3 (1-0 4-0 2-3)

Le HCC remporte la série 4 à 2.
Les Mélèzes, 5’261 spectateurs.
Arbitres : MM. Fischer, Peer, Ambrosetti et Huggenberger.
Pénalités : 5 x 2′ + 10′ (Tanner) contre La Chaux-de-Fonds. 6 x 2′ + 5′ (Corso) + pénalité de méconduite pour le match (Corso) contre Olten.
Buts : 1re (0’22 ») Mondou (Leblanc, Neininger) 1-0. 26e Forget (Kast, Bonnet, à 5 contre 4) 2-0. 37e (36’40 ») Bochatay (Kast) 3-0. 38e (37’29 ») Forget (Kast, Eigenmann, à 5 contre 4) 4-0. 39e (38’56 ») 5-0. 43e Bagnoud (Truttmann) 5-1. 48e (43’07 ») Forget (Kast, Merola, à 5 contre 4) 6-1. 48e (47’59 ») Truttmann (Schneuwly) 6-2. 50e Hirt (Schwarzenbach) 6-3. 59e Forget (Muller, dans la cage vide) 7-3.
La Chaux-de-Fonds : Ciaccio, Jaquet, Borlat, Du Bois, Vidmer, Tanner, Vacheron, Erb, Eigenmann, Bonnet, Forget, Merola, Barbero, Kast, Bochatay, Leblanc, Mondou, Neininger, Muller, Montandon, Zigerli.
Olten : Bäumle, Parati, Ganz, Meister, Pargätzi, Marolf, Bagnoud, Schnyder, Snell, Schneuwly, Feser, Truttmann, Schwarzenbach, Corso, Hirt, Brunner, Weber, Schild, Lüthi, Wüthrich, Di Pietro.
Notes : La Chaux-de-Fonds sans Daucourt, Zubler, Pivron (blessés) ni Jinman (surnuméraire). Olten sans Tobler (à Zoug), Tschuor, Wiebe, Wüst (blessés), Mason, Brem, Bieri, Aeschlimann ni Ruhnke (surnuméraires). Tir sur le poteau de Leblanc (37e). Le prix du meilleur joueur est remis par Didier Cuche à Forget et Truttmann.

Écrit par Jean Dreier