Massimo Lorenzi assure le hat-trick de la RTS !

Pourtant peu habitués (à juste titre) aux accolades de la presse sportive, les journalistes de la Tour «sportive» de Genève sont devenus des vrais pros dans la conquête du Pigeon d’Or annuel de CartonRouge.ch. A croire que le volatile de la rédac est un bonus recherché pour achalander leur maigrelet CV… Pourquoi se gêneraient-ils ?

Après avoir auréolé les faire-valoir sous-fifres (l’inénarrable PAD en 2008 et Madame «c’est bien fait pour eux» en 2013), les avertis lecteurs de notre site ont cette fois-ci choisi d’ovationner le Zuckerberg de la Grande Tour, un peu chef du service des sports à ses heures perdues. C’est donc sous vos applaudissements que nous accueillons dans nos modestes colonnes le vainqueur de notre édition 2014 du Pigeon d’Or, l’adorablement insupportable Massimo Lorenzi.

Le playboy du téléprompteur

Mais bien sûr qu’il est adorable, notre ex vedette du JT de la TSR, lui qui a charmé, tel l’Alain Morisod du téléprompteur, les quinquagénaires admirant autant son sex-appeal version Benoît Aymon que ses analyses souvent intelligentes de l’actualité dite sérieuse. Par la suite, le parachutage du sieur Massimo au service des sports en quasi perdition avait assurément rendu espoir aux fadas du ballon rond de la Romandie réunie, aux tarés des pucks qui transitaient de Malley à Graben ainsi qu’aux rares afficionados des courses à spatule sur l’Ours de Veysonnaz. Hélas, ces espoirs se sont vite envolés entre coupes budgétaires et une persistance avec des «vieux» sans ampleur (PAD et Willemin pour citer les plus cancres) et ceux qui se donnaient de la peine et en faisaient beaucoup (Jaton, Besse et compagnie…). Bon, on veut bien lui laisser le bénéfice du doute sur l’héritage des «dinausaures» qu’il a dû assumer tant bien que mal au sein de cette grande administration, mais pour le reste de son œuvre, Monsieur Lorenzi devra bien accepter d’endosser le dossard «j’ai merdé la moindre».

@Mass_Lorenzi : #arrogance

C’est lors de cette fumisterie qu’étaient devenus ces JO de Sotchi que le Hugh Hefner de la RTS commença à coincer vilain auprès des lecteurs de Carton Rouge.ch. En effet, c’est dans la ville chouchou de Poutine (coïncidence ?) que le @Mass_Lorenzi démontra inélégamment toute l’étendue de sa condescendance détestable envers les passionnés de sport en Suisse romande. Avec le développement du self-service de l’information sportive par les enthousiastes de cette catégorie, c’est avec un soulagement (enfin, n’exagérons rien, disons juste un dubitatif intérêt) que l’on accueillit Massimo Lorenzi sur les réseaux sociaux (Twitter principalement) afin de dignement représenter le label qualité de notre RTS favorite dans le Caucase peu enneigé. Le hic c’est que personne du côté de la Tour n’osa expliquer à sa sainteté Massimo les pièges qui pouvaient se dissimuler au sein du petit oiseau bleu. Naïf tel un Jean-Claude Dusse au moment de conclure, le chouchou des ménagères se mit un point d’honneur à répondre fissa à tous les twittos avec fausse humilité, tout en se pommadant les biceps devant les remerciements surfaits des retraitées du Gros-de-Vaud qui se pâmaient diablement devant les moustaches frétillantes de William Besse.

De la friture dans les gazouillis

Le masque du playboy parfait se fendilla toutefois au contact des premières esbroufes posées sur Twitter par certains facétieux téléspectateurs qui osèrent colporter une once de critiques envers les «Christian Jeanpierre» qui remplissent notre service des sports. C’est donc à petits coups de griffe bien en dessous de la ceinture du style «on se réjouit de recevoir votre candidature», «Montréal ça s’écrit avec un accent aigu si jamais» ou autre «becs sans fard» que Massimo se plut à dénigrer les outrecuidants qui osaient remettre en question son ton paternaliste et antipathique. Venant d’un gars qui a refilé un contrat à William Besse tout juste breveté de l’EPFL (Ecole Primaire de Forel Lavaux), c’est un peu l’hôpital de Sion qui se fout du HUG.
Déjà peu drôle ou informatif dans ses exaspérants tweets olympiques, le beau Massimo n’eut même pas le courage d’accepter les quelques couacs au niveau de la couverture RTS de ces Coubertinades. A l’image de commenter en direct le sport numéro 1 suisse (pas le skeleton) avec un consultant bien calé au chaud à Genève dans la cabine fétiche de Bernard Willemin. Perdant un peu les pédales face aux flots de critiques acerbes, le Monsieur Sport de la télé romande décida de finalement prendre de la hauteur en effaçant candidement les twittos qui égratignaient son image d’intellectuel détendu. Une attitude face à la censure qui lui aurait sans doute valu beaucoup de «like» sur FB de la part des ex-caïds de la Stasi.

Pour la critique, circulez, y’a rien à voir !

Que la critique ne plaise pas, à la limite on veut bien le comprendre, surtout lorsque qu’elle se rapproche de l’insulte gratuite. Toutefois, être aux responsabilités (et empocher les tonnes de sous-sous des contribuables Billag et la gloriole qui va avec), c’est aussi démontrer qu’on en est digne. Que Monsieur Lorenzi n’accepte pas les critiques sur Twitter, Facebook ou autre plateformes sociales et préfère les courriers des lecteurs qui le caressent dans le sens du poil, c’est son choix. Mais promouvoir son profil de «connaisseur» des sports olympiques sur les réseaux sociaux dans un but commercial, voire  narcissique, et se montrer allergique à la vox populi, c’est un peu comme partir faire la Patrouille des Glaciers et affirmer détester la montagne. Mais hélas, critiques et autocritiques sont des mots censurés depuis plus de 25 ans dans la Tour bunker de Genève. Le changement, ça n’a pas l’air d’être vraiment pour maintenant.
Ainsi, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, la rédac se fait un plaisir de remettre à notre cher Massimo Lorenzi national le

Pigeon d’Or 2014

Une remise en main propre sera concoctée par la rédac et on espère vivement que l’esprit sportif de Pascale Blattner lors de la remise officielle de l’année passée encouragera Massimo Lorenzi à venir à la rencontre de la critique non-gratuite.
Et si cela arrange notre lauréat 2014, on peut même lui twitter l’invitation…

Classement final du Pigeon d’Or 2014 :

1. Massimo Lorenzi : 131 votes – 29.4 %
2. Jo-Wilfried Tsonga : 129 votes – 29 %
3. Laurent Roussey : 46 votes – 10.3 %
4. Bernie Ecclestone : 38 votes – 8.5 %
5. Alain Joseph : 32 votes – 7.2 %
5. David Luiz : 32 votes – 7.2 %
7. Pascal Zuberbühler : 20 votes – 4.5 %
8. Brandao : 17 votes – 3.8 %
Nombre de votes : 445

Palmarès du Pigeon d’Or :

2006 : Floyd Landis
2007 : Christian Constantin
2008 : Pierre-Alain Dupuis
2009 : Waldemar Kita
2010 : Raymond Domenech
2011 : Bulat Chagaev
2012 : Lance Armstrong
2013 : Pascale Blattner
2014 : Massimo Lorenzi

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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7 Commentaires

  1. Soit, le pigeon est mérité, mais je trouve un peu moyen de faire une remise en grande pompe alors qu’au final, seules 131 personnes ont voté pour lui (et parmi ces 131 votes, combien de doubles depuis des ordinateurs différents). Il aurait fallu une grande finale (idée pour l’année prochaine) entre les deux meilleurs du premier vote afin d’avoir plus de consistence que « 131 voix ».

    Voilà

  2. S’endort? Le mot est faible… Il est en mort clinique…
    Un peu triste, car j’aimais bien son côté décalé, polémiste, ironique… Certes tous les articles ne se valaient pas, mais la plupart engendraient la discussion, voyaient leur forum s’enflammer…

    Mais on arrive ici aux limites du site bénévole, sans publicité autre que celle faite à la RTS!

    Merci en tout cas pour ces bons moments

    PS: J’aurai bien voulu avoir l’avis de Mouquin sur la saison de Dortmund…

  3. @Bang

    Salut, je crois que malheursement Mouquin est parti en dépression après la finale perdue de Dortmund en coupe la saison passée. Peut-être que le match de hier l’a réveillé, en tout cas j’aimais beaucoup ses articles

  4. Tsonga l’aurait quand même mérité, dommage. Quand à carton rouge s’endort, c’est pas étonnant. Faut avoir envie d’écrire pour se faire traiter de pseudo-journaliste, de raciste et j’en passe. Quand à J.Mouquin il a du en avoir marre de lire des y’en a que pour l’Allemagne. Ceux qui le critiquait aurait pu profiter de prendre le relais et écrire, par exemple, sur l’Espagne?bref je serai le premier heureux que la sauce reprenne, mais je suis le plus sceptique que ça arrive.

  5. Eh les gars, vous avez vu PAD au 19:30 hier soir, à propos de la démission de Blatter (2 juin 2015)? Il est incroyable!!!

    Tout ça pour dire qu’il est injuste selon moi que Pascale Blattner et Massimo Lorenzi aient le même palmarès que PAD… Sérieusement, ce type est hors-concours!

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