ALLEMAGNE : Impartiallemand

…ou Fatallemand, ou encore Machinallemand… Bref une pluie d’adverbes détournés qui siéront plutôt bien à cette équipe d’Allemagne, qui après une qualification laborieuse pourrait bien vouloir se racheter en allant taquiner les ennemis d’autrefois sur leur sol !

1. Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe.

Je n’ai rien choisi du tout. Les autres rédacteurs ont décidé et moi j’écope. Et pas de bol, je tombe sur l’Allemagne et l’Espagne, deux des grands favoris du tournoi! J’aurais bien aimé vous raconter les boissons islandaises ou les spécialités tantriques hongroises, je vous jure. Non seulement je n’y connaissais rien et ça m’aurait fait plaisir de me culturer, mais j’aurais nagé en plein bonheur à disséquer un football pas vraiment connu du grand public. Tant pis, je resterai dans ce que je crois être ma zone de confort, quitte à me faire dézinguer dans les commentaires. A part ça, j’ai dû aller trois fois en Allemagne et je ne me rappelle pas de tout. Je suis parti une fois en Espagne et j’avais un an et des brouettes, et je ne me rappelle pas de tout, mais pour d’autres raisons. Bref, c’est le jeu, ma pauvre Lucette.

2. Comment se sont-ils qualifiés ?

Dans des qualifications qui permettent à presque une équipe sur deux du Vieux-Continent de jouer la phase finale, il ne fallait pas compter sur l’Allemagne pour se vautrer. Pas le genre de la maison. Il faut vraiment être un sacré numéro de Hollandais pour manquer un mois de juillet en France. Les types y sont allés 13 fois entre 0 et 18 ans en caravane avec papa-maman et ne sont pas capables d’y emmener l’équipe nationale. Bravo.

Bref. Pour se qualifier, les Allemands ont pourtant tremblé l’espace de trois matches pour leur place à l’Euro et rien que ça, c’est presque une sensation. Une défaite en Pologne (2-0), puis un nul à domicile contre l’Irlande (1-1) ont failli éventuellement peut-être on ne sait jamais pourquoi pas s’il vous plaît quand même mettre un coup de pression. Mais après, quand tu enchaînes deux fois Gibraltar et la Géorgie, ça va tout de suite mieux. A noter tout de même un nouveau revers en Irlande lors de l’avant-dernière journée (1-0) qui fait bizarre.

3. Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?

Grande. Comme dès qu’un ballon traîne sur un rectangle vert, la Mannschaft n’est jamais loin de gagner à la fin. Gary Lineker s’est totalement trompé sur Leicester, son club de coeur, cette saison. Mais il se loupe finalement assez rarement dans ses grandes théories et ne devrait pas présenter un autre «Match of the day» en caleçon à cause des quadruples champions du monde et triples champions d’Europe (ça en fait des étoiles, sérieux). Les bookmakers sont d’ailleurs d’accord avec lui. La troupe de Joachim Löw est à 4,33 contre 1 sur Bwin. Comme la France. Betclic les voit 2e favori (4/1), juste derrière les Français (3,5/1). Pour Winamax, les Bleus sont de nouveau devant, mais pour pas grand chose (4 contre 4,25). Par contre, toujours aucune nouvelle de PMU.fr, ni de Roberto, le serveur du bar du coin qui a pourtant de grandes facultés à pondre des théories sur le football à partir de rien… Mais, comme on le verra plus bas, l’Allemagne ne gagnera pourtant pas cette année., c’est garanti.

 4. Présente-nous la star de l’équipe.

J’aurais pu me la péter en vous chantant les louanges de Julian Weigl, mais on va se calmer un peu. Quel plus beau joueur au monde que Thomas Müller sérieusement? OK, tout le monde le connaît et il ne sert à pas grande chose de le présenter. Mais ce serait un injure au football et à cette belle nation que de ne pas mettre en avant ce génie. Du coup, attardons-nous sur quelques histoires méconnues à propos du joueur aussi moche à regarder que beau à voir jouer. Si j’ai acheté son maillot à mon filleul de pas un an, il y a bien une raison. Le type a commencé le foot au TSV Pähl quand il était tout gamin. Une saison où son équipe a scoré 165 fois, le buteur en a inscrit 120 à lui tout seul! Autre anecdote croustillante: pour une de ses premières sélections, contre l’Argentine, il avait été pris pour un ramasseur de balle par un certain Diego Maradona, qui avait certainement bien préparé cet affrontement. Vous le saviez déjà? OK, au temps pour moi. Je me suis fait rire moi-même, c’est déjà ça.

L’homme est un rapide, puisqu’il avait profité du premier match en Coupe du monde de sa carrière pour marquer, c’était contre l’Australie en 2010. Quatre ans plus tard, il était entré de plein pied dans la compétition avec un hat-trick (et un coup de boule de Pepe, mais ça, c’est une autre histoire) contre le Portugal. Müller se définit lui-même comme un «chercheur d’espace», la traduction du mot «Ramdeuter» qui lui sied si bien. Si vous jouez à Football Manager, vous kiffez certainement cela autant que moi! Son style de jeu est unique et c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Pour terminer, l’homme score aussi parfaitement dans la vie de tous les jours. Il est ainsi marié à une certaine Lisa, dont on félicite les parents pour le très bon travail génétique réalisé à cette occasion. Je serais le Bayern, je ferais signer leur progéniture pour 34 ans.

5. Quel est le joueur qui va nous émerveiller ?

Lukas Podolski, très clairement. C’est déjà extrêmement merveilleux de le retrouver dans la pré-liste des 27, alors imaginez s’il finit par fouler une fois les pelouses françaises. Joachim Löw est quand même un sacré farceur d’avoir enrôlé un homme qui n’a certes jamais autant marqué qu’avec le maillot de sa sélection nationale, mais qui a peiné à s’imposer dès qu’il a daigné signer dans de vrais grands clubs. Oui, d’accord, il a marqué 16 fois en 42 rencontres cette saison avec Galatasaray et ce n’est vraiment pas si mal sur son échelle personnelle. On reste tout de même loin du temps de la splendeur de ses débuts, avec Cologne, où il a notamment réussi un exercice à 36 buts en début de carrière. Ensuite, ses passages mitigés au Bayern et à Arsenal l’ont envoyé en pré-retraite ou presque en Turquie. Si si, pré-retraite, je maintiens, incendiez-moi dans les commentaires, j’aime ça. Avec la Mannschaft toutefois, c’est tout autre chose. 127 sélections et 48 buts internationaux, ça vous pose un homme. Imaginez-le marquer le but décisif en demie ou en finale, alors qu’il sera rentré en jeu à la 117e? Là, on tiendrait une sacrée belle histoire. Ca aurait aussi pu être Miroslav Klose, c’est vrai, mais la vie en a décidé autrement.

6. Quel est le joueur qui va nous faire rire ou pleurer, peut-être même pleurer de rire ?

Ce sera forcément Manuel Neuer. Et il nous fera pleurer de rire, quand il aura éliminé à lui tout seul sa propre formation. On en jubile d’avance. A force de faire tout et n’importe quoi – du jeu au pied à tout va, des sorties à 42 mètres de son but et j’en passe… – ça va finir par se voir. Et un jour, il se fera contrer et aura bien l’air con. Ce n’est pas qu’on se réjouisse, mais en fait oui.

7. C’est quoi leur philosophie de jeu ?

Gagner. Les Allemands peuvent réussir une farandole de jeu et infliger une rouste mémorable aux Brésiliens en demi-finale d’un Mondial, comme bétonner et battre la France sur un vilain coup de pied arrêté de loin quelques jours auparavant. Avec les nouveaux talents qui peuplent le pays (Raaahh, Leroy Sané, que de l’amour) et des éléments rompus aux joutes européennes et mondiales de haut niveau, Joachim Löw a la capacité de jouer à peu près tous les styles de jeu et de s’adapter à l’opposition. C’est un sacré luxe.

8. On parle du foot allemand, mais il ressemble à quoi le championnat d’Allemagne?

Il ne ressemble à rien d’autre. Même s’il a tendance à devenir un peu comme tous les autres, forcément, avec le temps, il reste plus porté vers l’avant et davantage spectaculaire que ses homologues européens. C’est un des rares endroits sur terre où le public demande à ses joueurs de tirer quand un ballon traîne à 52 mètres de la cage adverse. Le foot local remplit aussi ses stades, tout le temps, et a réussi à faire de ses enceintes de vrais lieux de vie. La Bundesliga devrait obtenir un nouveau contrat TV à hauteur de quelque chose comme 1,5 milliard d’euros par année d’ici peu et ce sera justement rétribué. Tu peux t’amuser comme un petit fou devant un Augbourg-Darmstadt et il est également possible d’y suivre des Suisses de partout. L’ambiance y est excellente à travers toute cette contrée, pour autant que je puisse en juger. Mais là, il faudrait un triple reportage d’insider de Julien Mouquin avec compte officiel du nombre de bières pour en être sûr. Tous ceux qui ont lu Carton Rouge ces 300 dernières années connaissent le topo. Après, la montée du (Red Bull) Leipzig me chagrine la moindre.

9. Mais au fait c’est qui le personnage d’Allemagne le plus célèbre dans le monde ?

«Il est de retour!», en plus. Si vous n’avez pas encore vu ce film, faites chauffer votre ordinateur ou votre Netflix. Cette fiction est juste énorme. Pas besoin de présenter le Monsieur, il a une petite moustache et ce n’est fatalement pas Charlie Chaplin. Pour ceux qui n’ont pas peur de la prison, le film est visible ici: http://streamcomplet.com/il-est-de-retour/. Mais chuuuuut, ce n’est pas moi qui vous l’ai dit.

 10. Fais-nous rêver avec l’Allemagne, mais dans un autre sport…

Comment ne pas évoquer ici le cyclisme allemand? Alors, c’est vrai, les Germaniques ont un peu tendance à prendre des produits interdits. Cela n’empêche pas le fait qu’ils m’ont généralement fait rêver. Si on aligne les noms, c’est comme une constellation de moments de joie. Jugez plutôt: Andreas Klöden, Patrick Sinkewitz, Fabian Wegmann, Olaf Ludwig, Jan Ullrich, Tony Martin, John Degenkolb, Bert Grabsch (Bert Grabsch, putain!!!), Jens Voigt, Erik Zabel, Dietrich Thurau, Udo Bölts, André Greipel, Rudi Altig… Que du rêve en barre! Et en plus, le Tour d’Allemagne devrait faire enfin son retour en 2018. Coeur avec les doigts jusqu’à l’infini.

11. Au fait ça boit quoi des Allemands?

De nouveau, il faut faire confiance à Julien Mouquin sur ce genre de point. Son foie est un authentique musée de tout ce qui se fait de mieux outre-Rhin. Il y a tout de même pas loin de 1200 brasseries dans le pays, fabriquant quelque chose genre 5000 marques différentes de bières. Quelque chose à ajouter? Bon, OK, on leur concède un peu de vin dans le Sud du pays et surtout du blanc. Autrement, comment passer à côté du magnifique Schnaps qui pique ou encore du Korn qui ragaillardit?

Pour terminer, voici un chapitre sur le Jägermeister. Dans cette boisson qui est sans doute la meilleure du monde, il n’y a pas moins de 56 herbes restées secrètes. C’est plus de sortes que tout ce que j’ai fumé dans ma vie et le secret est certainement mieux gardé que la recette du Coca! Depuis 1934, cette boisson ravit les connaisseurs à travers le pays. Il a fallu attendre encore 35 années pour que le monde puisse en profiter. Cette marque a une connexion spéciale avec le foot, puisqu’en 1973, elle est devenue la première à sponsoriser une équipe! Le terrible Eintracht Braunschweig. La suite? La conquête du monde. Et dans la foulée, des cocktails en veux-tu, en voilà: le Allan Q, le Panzer Meister, le Sex on the Horizon, le Sexy Alligator, le Cozonac, le Meister on Mars, l’incontournable Jäger Bomb, le Golden Elk, le Redheaded Slut, le Surfer on Acid, le Jägerbull, j’en passe et des moins bons.

12. T’as quelque chose à rajouter ?

Le Barney on Acid, le Bitch Slap, le Black and Blue buck, le Black Blood, le Black Nazi, le Bob Dylan, Le Jäger Tonic, le Cherry Bomb, le Chuck Jäger, Le Dr. Jäger, le Fire Engine, le Fruity Slut, le Jägermonster, le Jäger Vacation, le Kung Fu, le Reservoir Dog, le Pimp Cocktail, le Rubbermeister, le Stoned, le Lindy, le Nazi Cola, le Up All Night… On terminera avec la «Grenade de la Mort» du Darling, qui m’a coûté certaines fins de soirée.

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