Vaduz-toi de là !

Après avoir rapporté le nul du Tessin, le Lausanne-Sports de Fabio Celestini accueillait dimanche les parasites du Lichtenstein dans un match qui ne devait pas être facile à négocier. C’est pourtant Vaduz qui est reparti des Plaines-du-Loup la queue entre les jambes avec un billet pour un potentiel retour en seconde division qu’il n’aurait jamais dû quitter.

Il se passe des choses à la Pontaise depuis la reprise en main de Fabio Celestini. Et le mieux, c’est qu’on y joue au foot plaisir, quelque chose qui ne s’était pas vu depuis longtemps à Lausanne. Après un point ramené du Tessin (mais qui aurait potentiellement pu se transformer en 3 points), les joueurs lausannois retrouvaient une vieille connaissance de la deuxième division, à savoir les pique-assiettes de Vaduz, encore occupés à squatter la place d’un club suisse en première division tout en faisant un tour de Coupe d’Europe en touristes. Il serait vraiment temps que l’ASF et les clubs se décident à mettre fin à ce résidu de l’ère Kurz et mettent en avant les clubs suisses.

Et il n’est pas inutile de remarquer que les Lausannois ont mis tout de suite les choses au point avec un but arrivé à la vitesse de la lumière. Après une première tentative très molle de Vaduz et une suite de passes rapides, les filets tremblaient déjà suite à une très jolie frappe croisée de Kololli alors que le panneau d’affichage n’avait que 23 secondes au compteur. Clair, rapide et efficace. La deuxième division, c’est par là. En moins d’une minute, les joueurs de Vaduz ont eu la possibilité de se rendre compte qu’ils n’étaient pas à leur place. Et que ce sentiment était loin d’être terminé.

A peine huit minutes plus tard, c’est au tour de Custodio de renvoyer le pathétique Jehle chercher piteusement la balle dans ses propres filets suite à un pressing très efficace des joueurs vaudois. La suite de cette première mi-temps s’est résumée à attendre le troisième but lausannois. Après des tentatives de Gétaz et Campo, c’est finalement ce dernier qui a fait le ménage dans les montants des buts lichtensteinois à la 37^ème minute avec une frappe de toute beauté qui a mystifié le dernier rempart de Vaduz. Un résultat logique tant les visiteurs du jour ont été inoffensifs pendant ce match.

Un petit dernier pour la route ?

Après le thé, le spectateur moyen pouvait se demander si cette faible équipe de Vaduz allait finalement montrer un peu de fierté au lieu de ne faire que de la figuration en terres vaudoises. Mais la fierté n’est pas une valeur solide au Lichtenstein et c’est à nouveau suite au pressing lausannois que Pak parviendra finalement à effacer ses cerbères pour infliger le quatrième but alors que la 49^ème minute venait à peine de commencer. Rien à dire sur le geste du plus vaudois des Nord-Coréens qui démontre une fois de plus qu’il représente toujours un danger dans les 16 mètres adverses.

Mais il était dit qu’un joueur de Vaduz devait se mettre en évidence. Tel le capitaine à la barre du Titanic, Jehle a fait la preuve de sa classe avant de sombrer en taclant Torres rageusement alors que celui-ci se précipitait au but. Au final, Vaduz devra jouer à dix et mettre Schürpf dans ses buts suite au carton rouge justifié de son gardien. Et c’est The Big Boss Man, alias Kololli, qui aura le mot de la fin en explosant les buts adverses dans les dernières secondes de jeu.

Cette victoire ne peut faire que du bien à un club lausannois que certains voyaient déjà lutter pour sa survie dès le début du championnat. Mais la route reste longue et passera par Köniz en Coupe avant de recevoir les millionnaires en short du FC Bâle le 21 septembre. Un match qui ne sera assurément pas facile, mais qui peut être jouable grâce aux résultats que les Bâlois se doivent d’obtenir en Ligue des Champions. Quant au fond du classement, il semblerait que les heureux élus pour le maintien se nomment Thoune, St-Gall, Vaduz et Sion. En espérant que Sion réussisse son maintien à défaut de réussir sa saison.