Pigeons de Septembre

Quand t’en as plus dans la gueule que dans le slip…

Le Pigeon d’Or est de retour de sa longue migration estivale et nous ramène une série de grandes gueules à qui l’on aimerait bien pouvoir clouer le bec.

Qui dit grande gueule dit automatiquement frocards (un perchiste mal embouché et des tenniswomen mal aguichées), des footballeurs surfaits sur le déclin et quelques zéros des JO de Rio qui ont pas du trop se la fouler pour être ridicules.  Ami lecteur, tu as jusqu’au dimanche 2 novembre à minuit pour faire ton choix.

 


  • Joey Barton

    Joey Barton

    On pensait que le descendant naturel de Gazza s’était rangé après un passage à Burnley plus au moins sans encombre. Pour résumer un peu la carrière de Barton, on pourrait dire qu’il a passé presque plus de temps à la une des tabloïds anglais (ou en prison) que sur un terrain de foot.

    Voici un bref extrait de la carte de visite de Barton, aussi remplie qu’un métro de Tokyo à la sortie des bureaux: altercations agricoles avec ses adversaires (Pedersen et Aguero), prises de catch avec ses co-équipiers (Dabo, Tandy..), sorties totalement débiles sur Twitter (« Thiago Silva n’est qu’un gros ladyboy »), agressions gratuites de supporters en night-clubs…..Donc logiquement, finir sa carrière sans coup d’éclat n’aurait donc pas été dans le style de ce décérébré de Joey. Ainsi, après une sèche défaite face au Celtic, Barton s’enferra dans une ‘prise de langue’ appuyée avec son co-équipier Andy Halliday. (Ndlr : prise de langue = attaque physique et verbale incluant quelques f*ck et autres plaisanteries au sujet des mœurs de la maman Halliday).

    La direction des Rangers décida raisonnablement de bannir Baby Gazza pendant trois semaines du centre d’entrainement, tout en lui assignant une interdiction de parler à un quelconque media. Et dans la foulée, que fit Joey le malaimé? Il s’empressa de contacter BBC Scotland pour bien remuer la merde qu’il avait lui-même si grossièrement semée. Extraits choisis: « Quelques une de mes paroles ont été un peu dures mais faut pas oublier que je communique pas comme quelqu’un éduqué à Eton ». En d’autre terme, laissez-moi insulter qui bon me semble car je n’ai pas été foutu d’ouvrir un seul bouquin à l’école. Benet va ! Et Barton de continuer sa danse de l’écrevisse : « S’excuser ne signifie pas toujours que vous êtes dans le faux et que l’autre personne a raison. Ça veut dire que vous donnez plus d’importance à la relation qu’à votre propre ego. » Que Barton vienne nous parler de son ego minimaliste, c’est le haggis qui se fout du kebab à la veille de la publication de son autobiographie intitulée, tenez-vous bien, ‘Point d’absurdité’. A défaut d’un Prix Goncourt pour son pamphlet, un pigeon pour récompenser Barton?

    Paul Carruzzo

  • Thomas Bach

    Thomas Bach

    S’il y a bien une organisation faitière du sport mondial qu’il faudrait éradiquer et recommencer tout bien comme il faut, c’est évidemment le navrant CIO.

    Lorsque Thomas Bach ‘reçut’ la présidence du CIO de la part des guignols de délégués mi- corrompus, mi- incompétents, il tenta de nous faire croire qu’il serait l’homme pour nettoyer les écuries d’Ouchy. Hélas, les récents évènements entourant la participation des ‘sportifs’ russes aux JO de Rio nous démontrent clairement que le Président du CIO est tout juste capable de laver ses aisselles. Alors, amateurs du sport propre, passez votre chemin ! Pourtant, l’agence mondiale anti-dopage avait mâché le travail en mettant clairement en évidence l’institutionnalisation du dopage dans la grande famille du sport russe. Mais au lieu de renvoyer toute la délégation russe porter un bonnet d’âne dans les vastes plaines de Vladivostock, Thomas Bach les convia à Copacabana en nous ressortant de pitoyables excuses à la Virenque.

    « Pour des raisons morales et légales, il n’est pas justifiable de bannir tous les athlètes russes. ». Donc, pour suivre la logique ‘Bach’, pour des raisons morales et légales, il est normal de priver un athlète propre de médaille pour mieux faire de la place à un Ruskov chargé tel une mule grimpant le Kilimandjaro. Les preuves de l’institutionnalisation du dopage en Russie avaient été pourtant servies sur un plateau et un bannissement général aurait été la réponse appropriée pour tacler tous ces tricheurs. Non, Thomas Bach, digne héritier de Gilbert Montagné préféra botter en touche pour justifier son inaction (timing des révélations, présomption d’innocence, on a fait au mieux en bannissant une petite cinquantaine d’athlètes…). Remettons eine Taube à Thomas, uniquement pour des raisons morales et légales, bien sûr.

    Paul Carruzzo

  • Ryan Lochte

    Ryan Lochte

    A défaut d’enflammer la piscine toute verte de Rio durant ces Olympiades brésiliennes, le Pinocchio de Rochester aura réussi à créer un joli incident diplomatique en inventant une histoire de braquage aussi débile que sa teinte de cheveux cendrée.

    Rentrer fait sec à 8h du mat avec une sombre envie de pisser dans le jardin du voisin, ça peut arriver à tout un chacun, non ? Par contre, démonter les chiottes et tout le mobilier d’une station essence pour satisfaire une évacuation urgente d’un surplus de tequila, filmé par une dizaine de caméras, il faut vraiment être un gros beniot de nageur ricain avec des biscotos géant et une petite zizette pour nous offrir ce lamentable spectacle. Si ce mono-neurone de Lochte avait juste admis cet exploit tragico-comique, ça aurait pu peut-être passer, mais cet âne décida de fabriquer un absurde scenario de détroussage à main armée, tout en blousant maman Lochte et la rédaction sportive de NBC. Un menteur manipulateur, c’est du joli. Mais tout cela, c’était sans compter sur le Maigret local qui, même sans avoir fait l’école de Police de Savatan, leva les doutes sur l’énorme bobard du nageur-menteur. La partie de natation pouvait dès lors commencer entre les nageurs balbutiant des excuses du bout des lèvres et les autorités brésiliennes bien décidées à baisser les Speedos d’Uncle Sam devant des milliers de journalistes.

    N’ayant pas réussi à faire des vagues dans la piscine olympique, ce gros mythomane de Lochte tenta donc d’exploiter à grand renfort de medias américains les plus gros stéréotypes de la ville de Rio: dangerosité des rues, insécurité permanente et fréquentes agressions de touristes. Vraiment petit bras et à quelque part une vengeance typiquement impérialiste juste pour punir le Brésil d’avoir ‘volé’ les JO 2016 promis à la si sereine ville de Chicago ! Pour un gars qui s’évertuait à sortir de l’ombre de Phelps, on peut dire que Lochte aura été exaucé au-delà de ses espérances. Un pigeon pour sacraliser cet indigeste vaudeville ?

    Paul Carruzzo

  • Stephan Lichtsteiner

    Stephan Lichtsteiner

    Le capitaine de la Nati a engrangé assez d’agacement populaire pour être un parfait candidat. Outre le déclin malheureux d’une carrière qui, par ailleurs, fut brillante, c’est avant tout par son attitude que le Lucernois exaspère.

    Depuis l’Euro 2008, il n’a jamais apporté le rendement espéré avec l’équipe de Suisse. Certes, on peut lui trouver l’excuse d’avoir toujours été utilisé dans un mauvais emploi car en club, que ce soit à Lille ou à la Juve, il n’a jamais réellement été un latéral à proprement parler. Mais, à l’heure où Petkovic l’a nommé capitaine, supposé gérer les conflits et montrer l’exemple, Stephan Lichtsteiner préfère se comporter comme sale gamin criseux et tyrannique. Gueulard comme un ado sanguin, c’est le genre de mec qui dira toujours que « c’est la faute de la raquette », le genre qui va shooter une maman enceinte et sa poussette avec son Hummer, sortir de sa voiture et hurler qu’elle pourrait faire attention (espèce d’obèse), le genre qui tape son imprimante lorsque celle-ci refuse de lui donner la teinte de couleur espérée.

    Lichtsteiner est retombé dans les travers qui le desservaient dans sa jeunesse (il avait fait appel à un psychologue pour l’aider à gérer son agressivité alors qu’il débutait au LOSC) jusqu’à en devenir insupportable avec la Nati car, dans le jeu, il est également l’un des maillons faibles. Parfois, quand on le voit laisser son couloir béant pour Di Maria, engueuler Embolo parce que celui-ci échange son maillot contre un adversaire, courir comme Grand Corps Malade ou centrer directement derrière la cage adverse, on aurait envie de lui tarter deux claques. Sauf que c’est lui qui nous en foutrait une avant, dans le doute. De toute façon, personne ne l’approche.

    Robin Chessex

  • Novak Djokovic

    Novak Djokovic

    Après un été catastrophique marqué par une élimination précoce à Wimbledon et aux Jeux Olympiques, le numéro 1 mondial aurait pu se racheter en remportant une nouvelle fois l’US Open.

    Dieu merci, et ceci pour le plus grand plaisir de 99% des fans de la petite jaune (le 1% étant la population serbe), un immense Stan Wawrinka l’en a empêché lors d’une finale de toute beauté. Enfin, jusqu’au début du quatrième set, le moment où cet imposteur de Djokobite a décidé de pourrir
    cette rencontre…

    Les faits ? Alors que Stan The Man était en train de lui danser sur le ventre dans le quatrième set, menant facilement 3-0, le coton-tige s’est mis à jouer la comédie et à faire un show absolument indigeste.
    Quand on est numéro 1 mondial et qu’on a déjà gagné 12 Majeurs,
    qu’on joue la finale de l’US Open face à un soi-disant pote, ne peut-on pas se comporter autrement ? Ne peut-on pas montrer un peu de fierté et de dignité dans la défaite ? Comme par hasard, les deux pauses pédicure sont arrivées au moment où le Vaudois le dominait de la tête et des épaules. Comme par hasard, le sosie de Joe Dalton a continué à jouer, à courir, à frapper fort, tout en faisant ses grimaces et en boitant entre les points. Pathétique ! Heureusement, Stan n’a pas craqué et a su finir le travail face à ce triste monsieur qui fut, en ce dimanche 11 septembre, une honte pour le tennis, ni plus ni moins.

    Marco-Olivier Reymond

  • Renaud Lavillenie

    Renaud Lavillenie

    Certes l’ambiance des compétitions d’athlétisme est généralement bien loin de celle de la Bombonera ou du Sükrü Saraçoglu si cher à mon ami Yves Martin et bien qu’il ne soit jamais particulièrement agréable de se faire copieusement siffler en pleine phase de concentration, le numéro de cinéma offert par le perchiste français lors des Jeux de Rio montre à quel point le bonhomme, pourtant étonnamment une des coqueluches du public lors des meetings de la Ligue de Diamant, est totalement agaçant, imbu de lui-même et incapable de gérer un tant soit peu la pression inhérente à ce genre d’événement.

    Renaud est assurément un as de sa discipline mais il ne sera jamais un grand champion au sens noble du terme. Vous avez déjà entendu Roger se plaindre d’un gémissement venant d’une héritière de Monica Seles sur le court voisin ou d’une braillée d’un Shadock ivre à Lille ? Il faut savoir accepter la défaite et reconnaître qu’un autre athlète puisse vous battre. Ses larmes lors de la cérémonie des médailles n’y auront rien changé et ses déclarations dans la presse furent ensuite pathétiques.

    Invoquer le manque de respect des valeurs olympiques d’un public, certes chauvin et peu connaisseur, est incontestablement un manque de classe et d’honnêteté. Un athlète se doit de supporter la pression et le pauvre Renaud n’y est tout simplement manifestement pas parvenu. Le comble fut encore atteint lorsqu’il déclara, après son échec, qu’en 1936 la foule aussi était contre Jesse Owens et qu’on n’avait pas revu ça depuis. Disons que la comparaison est un peu malheureuse mon cher. Et en fait Renaud, arrives-tu à voler avec ta perche aussi haut que les pigeons ?

    Grégoire Etienne

  • Caroline Garcia-Kristina Mladenovic

    Caroline Garcia-Kristina Mladenovic

    On a tous déjà entendu de nombreux athlètes se plaindre tantôt d’une bourrasque de vent dans le Haneggschuss, d’un fart mal préparé lors de l’individuel de Ruhpolding, d’un pavé trop pointu dans la tranchée d’Arenberg ou même de poteaux carrés pour justifier une contre-performance ou une défaite.

    Laissons à ceux-ci au moins un semblant de véracité inhérent à la pratique de leur discipline sportive. Il y a aussi toute la palette d’excuses débiles du « Je ne peux pas j’ai piscine » au « Non chéri pas ce soir, j’ai mal à la tête » en passant par « Maman, je te jure que je ne sais pas qui a oublié son paquet de cigarettes dans la poche de ma veste ». Mais là, on s’écarte un peu du sport. Alors justifier une élimination sans gloire au 1er tour du double féminin de tennis des JO par la prétendue incompétence de leur fédération qui ne les aurait pas averties qu’elle devait porter une tenue d’une couleur identique et que cela leur aurait enlevé tout leur influx nerveux, avouez que c’est quand même le pompon.

    Non sérieux les 2 belettes là, assumez votre défaite, trouvez une excuse valable ou alors c’est une nomination pigeonnistique assurée ! C’est à se demander si nos voisins français ne font pas un concours national de celui qui trouvera l’excuse la plus idiote. Pauvre FFT. Déjà qu’elle n’a pas un vainqueur de grand chelem à se mettre sous la dent depuis Noah en 1983, l’instance dirigeante du tennis tricolore n’est vraiment pas vernie. Et c’est pas Benoît Paire, qui aurait au passage fait un bien beau volatile également, qui nous contredira.

    Grégoire Etienne


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4 Commentaires

  1. « Pour des raisons morales et légales, il n’est pas justifiable de bannir tous les athlètes russes.  »
    Nous allons donc bannir uniquement les athlètes handicapés des Jeux Paralympiques. Pour des raisons morales, bien sur!
    Mon vote va donc à Thomas Bach

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