Lausanne joue son va-rien

Bon d’accord, c’était l’avant-dernier qui recevait le dernier. Mais quand même, je me suis dit que ça pouvait faire un beau match. A 44 ans, vous vous rendez compte ?

LE RÉSUMÉ

LS commence son match à 0-2, histoire de respecter la tradition du quart d’heure vaudois. Les gars sont tout ébaubis de se faire secouer par une équipe qui joue pourtant sa saison sur ce match. Au total, Vaduz cadre trois tirs pour autant de buts. Rideau.

L’HOMME DU MATCH

Kukuruzovic, qui plante le premier et amène le deuxième, son coéquipier dont le nom m’échappe qui place après 45 secondes un coup de tête à pleine vitesse qu’on aurait dit Puce à Nantes, toute cette équipe de Vaduz qui durant le premier quart d’heure à fait le pressing jusque dans nos seize mètres, puis tiré le double rideau une fois le 0-2 acquis. Une leçon.

LA BUSE DU MATCH

Kololli, même s’il s’est un peu rattrapé après. On sent que le gars se regarde jouer, et qu’il s’aime beaucoup. N’empêche, nous faire une inutile roulette à la Zinedine Zidane pour enchaîner deux minutes après avec une passe à la Stephen Hawking qui amène à l’ouverture du score pour Vaduz, c’est impardonnable à ce niveau. Un junior C du FC Elan se ferait gifler s’il faisait une merde pareille.

Citons aussi Taïwo,  qui sur une heure nous a fait la démonstration qu’il était tout à fait mûr pour signer au Mont la saison prochaine.

LE TOURNANT DU MATCH

La réduction du score à la 39ème par Torres aurai dû être ce tournant qui n’est jamais venu. Au contraire, la deuxième mi-temps a été aussi passionnante à regarder que l’électroencéphalogramme de Ruefli quand il fait le vide dans sa tête.

 

LE GESTE TECHNIQUE DU MATCH

Ah ben y a pas eu, à part les deux Zidane de Kololli et le magnifique plongeon dans les seize de Brunner qui lui vaudra un jaune. Je profite pour noter la bonne prestation de l’arbitre M. Hanni, qui nous change de certains arbitrages proprement scandaleux vus au stade cette saison (Jaccottet, si tu as les oreilles qui sifflent…)

LE GESTE POURRI DU MATCH

Ce ne sont pas tellement les gestes pourris qui ont manqué il faut dire, en tout cas en première mi-temps. Entre la trouée de Kololli dont je parle plus haut, la balle qui rebondit dans le dos de Castella sur le 0-2, la passe involontaire suivie d’une Arconada de Siegrist pour le 1-2 , pour finir avec un dernier autogoal, le thème musical de ce match était tout trouvé.

CE MATCH M’A FAIT PENSER À…

Le LS qui joue vers l’arrière toute la première mi-temps et qui finit par se planter deux autogoals… C’est comme si je m’étais tapé « Les Dents de la Mer » à l’envers et qu’à la fin j’en déduis que c’est un film au sujet d’un requin qui régurgite des gens jusqu’à ce qu’ils aient à ouvrir une plage.

 

L’ANECDOTE

C’est à Jean-François Kurz, médiocre dirigeant de l’ASF après avoir été médiocre président du LS (et avoir accessoirement revendu le Club à Kita), que nous devons l’aberration de voir le FC Vaduz, club étranger, dans l’élite du championnat suisse. A l’époque il n’avait pas imaginé que les Liechtensteinois puissent monter en première division. C’est ainsi que ce club sans histoire, sans passion, sans public et sans avenir squatte une place en championnat suisse, tout en continuant à jouer la Liechtensteiner Cup, dont il a remporté 18 des 19 dernières éditions, et qui lui donne systématiquement accès au premier tour de qualification de la Ligue Europa. Est-ce qu’un jour l’ASF mettra un terme à ce scandale ?

LA MINUTE PIERRE-ALAIN DUPUIS

A 0-1, le commentateur Jérôme Crettaz nous explique que Vaduz a pris beaucoup de but à la 90ème et au-delà, et que cela a été le cas lors des quatre derniers matches. Il croit bon de rajouter « Ceci n’est pas une raison pour que le LS attende ce moment-là pour essayer de marquer ». Non, sérieux ? Faut vraiment continuer à courir ? Tu sais Jérôme, à Lausanne on sait depuis 1967 et une certaine finale de coupe contre Bâle qu’on ne peut pas gagner un match en s’asseyant sur le terrain.

A noter aussi le sympathique « On n’a pas l’impression que Kolloli voulait lui la mettre ».

LE TWEET À LA CON

 

LA RÉTROSPECTIVE DU PROCHAIN MATCH

Avec ses quatre points d’avance, le LS peut encore gérer son avance, et c’est bien là le problème. Ils ne sont capables de faire leur match à fond que quand ils sont au pied du mur ? Alors qu’ils perdent les deux prochains, s’il faut ça pour les secouer. Franchement, aller gagner à Tourbillon la semaine dernière pour perdre ensuite à domicile contre Vaduz, c’est à se la prendre et à se la mordre.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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