Les jeux du cirque : Le Bo-Taoshi

Le sport dont je vais vous parler est japonais. Il ne pouvait être que japonais. En effet, il faut appréhender la détresse sportive des Japonais pour comprendre la création du Bo-Taoshi.

Se souvenir par exemple que dans les sports majeurs, ils sont à la rue. Prenez le football : avec une taille moyenne de 1m55, ils ont tendance à se faire la courte-échelle sur les corners, c’est bien là leur seule singularité. A noter cependant que leurs supporters rangent le stade à la fin du match, ça les rend spontanément plus sympathiques qu’un ultra qui serait fan de Bastia et de Besiktas croisé sur l’aire d’autoroute de Würenlos, par exemple.

Ils avaient déjà  tenté de créer des sports de toutes pièces histoire d’y bien figurer. Le championnat du monde de kamikazes était par exemple leur chasse gardée dans les années 40, mais depuis ils ont été détrônés par l’amicale sportive de Daesh. Autre tentative, le sumo, qui consiste à mettre face à face deux boules de suif de 160 kg chacune et à les regarder se mettre des tatanes. Mais même là c’est l’échec : sur les quatre yokozunas actuels, trois sont Mongols. C’est comme si le champion du monde de pelote basque était Jamaïcain. Bref, la déprime guettait le peuple japonais, qui ne trustait guère les premières places que dans la catégorie « Tiny dick » sur youporn.

C’est alors qu’ils ont créé le Bo-Taoshi, littéralement « mise-à-bas du poteau ».

Je  suppose  que ses inventeurs ont pris en considération que le Japon compte 349 habitants au kilomètre/carré, et se sont dit  que c’était l’occasion d’occuper un max de  gens. Sinon comment expliquer que leur choix se soit arrêté sur des équipes de cent cinquante joueurs ?

CENT CINQUANTE !

Chaque équipe est divisée en deux parties : une en défense (75 défenseurs) et l’autre en attaque (75 attaquants) avec comme objectif de faire pencher un poteau en dessous d’un angle de trente degrés par rapport au sol. Une rencontre se déroule en deux phases qui se jouent simultanément, l’attaque de chaque équipe affrontant la défense de l’autre. Est-ce que tu peux imaginer un instant le merdier ?

 

Résumons : en défense, certains sont placés en bas du poteau pour le maintenir droit quand d’autres tentent de repousser les attaquants. Le plus cinglé de tous se hisse sur le poteau pour contrebalancer le poids si les adversaires réussissent à faire pencher le poteau d’un côté, et accessoirement péter quelques nez à coups de talon.

En attaque, certains joueurs créent une mêlée pour permettre aux coéquipiers de grimper sur leur dos et ainsi atteindre le poteau plus facilement. Enfin les autres attaquants servent tout simplement à rendre la tâche difficile à la défense, de n’importe quelle manière.

Sur le plan tactique, c’est donc probablement le seul sport qui se joue en 1-74-75.

Ça fait quand même 300 cinglés en même temps sur le terrain, et à mon avis ils ont indirectement inspiré le blockbuster de Zack Snyder.

 

Ces Japonais sont tout de même étonnants. J’imagine le gars qui, après une semaine harassante au bureau, se dit « Tiens, j’ai envie de décompresser, je me ferai bien un petit Bo-Taoshi ! » Desproges avait bien senti à quel point c’était un peuple bizarre, lui qui écrivait « Pour se nourrir, les Japonais mangent du riz sans blanquette ! J’en ris encore. »

Ceci dit, en cherchant bien, j’ai trouvé encore plus dingue que le Bo-Taoshi. Tellement absurdement violent que je ne vois pas comment écrire un article dessus, tant tout est déjà dans la vidéo de présentation. Je vous le livre en bonus et on se retrouve le mois prochain !

 

 

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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