Quelles limites, que dis-je, quelles chaînes de montagnes les Hannibal de la salle de rédac’ ont-ils franchies ?Les cheveux légers en bataille, assis devant la table en verre, un double espresso posé devant moi dont la fumée qui se dégage
Je voulais fustiger ces idoles qui vivent le sport par procuration et feraient se retourner dans sa tombe les restes poussiéreux de Rabelais en personne.
Evidemment, nous pourrions toujours ergoter la moindre sur les sommes de transfert faramineuses ou le salaire/minute d’un CR7, sur la rétribution par coup de raquette d’un Federer ou le prix de la foulée d’un Usain Bolt… évidemment.
Cela m’est venu brusquement, entre deux verres de rhum, dans cette position que j’affectionne, face aux Alpes, dans le silence ouaté d’une nuit de pleine lune dont le reflet lémanique me renvoie à mon obscurité pour le coup d’un flou
Le sportif, égaré dans une bergerie trop grande pour lui, entouré de loups sanguinolents à la cupidité acérée, ne maîtrise ni ses émotions, ni les réactions de son entourage et encore moins les siennes.
A tout seigneur, tout honneur, et comme j’ai bien envie de me venger, commençons par le gars qui m’a fait perdre une bonne heure et demie de sommeil en plus de quelques minutes de vie en atomisant notre Federer national
Commentateur sportif, aussi loin que je m’en souvienne, avant pompier, flic ou neuro-chirurgien, avant judoka, nageur et footballeur, c’était ça, que je voulais faire dans la vie.