Autant le dire tout de suite. On adore le bœuf charolais et l’agneau des Pyrénées, la bouillabaisse et le homard breton, l’époisses et le reblochon, le pastis et le Petrus. On bave devant Sophie Marceau, on rit aux larmes en écoutant Coluche, on est subjugué par le Pont du Gard, la dune du Pilat ou le château de Chambord et on est sous le charme des écrits de Céline ou de Renaud. Mais franchement, dès qu’on parle de sport, tout ce qui vient de cette contrée voisine nous est aussi insupportable qu’un concert de M Pokhora, une plaidoirie de Gilbert Collard ou un discours de Flamby, non ? Et en parlant de sport, si on a de la peine avec Kinder Bueno, Laure Manaudou ou Jaja, ce n’est encore rien à côté des Evra, Pogba et Giroud notamment. Et on ne parle même pas de l’infinie liste de débiles non sélectionnés pour cet Euro, de Nasri à Benzema, en passant par Sakho, Valbuena, Ben Arfa ou Ribéry. Donc même si on en a quand même rien à secouer des ces vikings tout juste débarqués en Europe grâce au retour en forme du brave Eyjafjallajökull, on est bien d’accord que notre cœur penche pour ces sympathiques islandais. Reste la vérité du terrain.
1. Le résumé.
En parlant vérité du terrain, autant dire que ça n’a pas été la même limonade. 12ème minute, Giroud 1-0. 20ème minute, Pogba 2-0. 42ème minute, Payet 3-0. 45ème minute, Griezmann 4-0. Et un et deux et trois et quatre zéro. Merci M’sieurs Dames. Rien à redire. Rien à signaler. La deuxième mi-temps ne sera qu’anecdotique. Vivement la Mannschaft. Même avec 5 absents de marque, question que ce fameux boulevard ne soit pas grand ouvert pour ces Bleus.
2. L’homme du match.
Cela m’aurait fait bien plaisir de pouvoir de féliciter n’importe quel Pignoufleson mais franchement là… Surtout qu’il y a quand même un ou deux coqs qui touchent bien le ballon. Comme il m’était impossible de nommer Giroud malgré ses 2 buts rien que par respect pour Von Bergen, j’ai retenu Antoine Griezmann qui a dynamité la défense islandaise. Techniquement habile et rapide dans son jeu de transition, il a en plus marqué d’une superbe panenka en mouvement qui a littéralement fait bander Michel Pont. Cette réussite, en plus d’être magnifique, lui aura valu un adorable baiser de chaussure de la part de Payet. Et un herpès un !
3. La buse du match.
J’aurais vraiment adoré pouvoir balancer n’importe quel bleu et idéalement cet imbuvable Giroud. Mais bon je n’ai pas tiré le meilleur match pour ça. Va donc pour l’ensemble de la défense islandaise complétement dépassée sur quasiment chaque accélération française. Mention spéciale pour la charnière centrale Sigrudsson/Arnason qui m’a rappelé le temps d’une mi-temps qu’on a eu un temps une charnière Poulard/Viret au LS.
4. Le tournant du match.
La 20 ème minute et le 2-0 de Pogba. Bon dès l’ouverture du score c’était mal barré pour les Ouh mais vu qu’ils avaient renversé la vapeur face aux Brittons (merci Joe Hart tout de même), un nouvel exploit était encore possible. A 2-0 par contre, la messe était dite, les carottes cuites, l’ours vendu et le duo de commentateurs de la RTS pouvait s’extasier et laisser aller leur joie non dissimulée.
5. Le geste technique du match.
Outre la panenka de Griezmann susmentionnée, le plus beau moment de cette rencontre a réellement eu lieu à l’issue de celle-ci. En effet, si on ne saura garder un souvenir impérissable du jeu de ces braves vikings, les prestations de leurs supporters et la communion entre ceux-ci et leur équipe restera un moment fort de cet Euro. Rien qu’à voir ce colosse d’Aron Gunnarson (oui Messieurs de la RTS il a un nom et un prénom et il n’y a pas de raison de l’appeler uniquement le barbu) les yeux mouillés d’un mélange de déception et de fierté, mener sa troupe devant le bloc des 30’000 vikings pour un Ouh digne d’un Ka Mate maori, foutait la chair de poule. Bravo à eux, merci pour tout et à la prochaine.
6. Le geste pourri du match.
A défaut de gestes particulièrement laids sur la pelouse en raison, il faut le souligner, d’un match très correct de la part des deux équipes, ou dans les tribunes, je relèverais celui de mes 3 fils qui se sont évertué à supporter la France pendant toute la rencontre. Et comme c’est les vacances, pas moyen de les mettre au lit avant la fin du match. En fait, c’est moi qui aurait mieux fait d’aller me coucher !
7. Ce match m’a fait penser à…
A ce jour entre le 1er et le 3 juin 1999. A chaque fois qu’un match se termine sur ce score de 5 à 2, ça me le refout mal comme il y a 17 ans. J’ai beau me taper de l’Islande comme de la gymnastique rythmique et sportive, c’est viscéral. Et Giroud dans le rôle de Vurens, c’est largement aussi détestable.
8. L’anecdote.
Nos confrères (j’adore ce terme car ça nous élève à un certain niveau intellectuel) de So Foot, toujours très au courant de tout ce qui ne sert à rien, nous apprennent ce soir que l’arbitre hollandais M. Kuiper tient des supermarchés et des salons de coiffure. Il arbitre plus pour le plaisir qu’autre chose, puisque sa fortune personnelle est estimée à 9 millions d’Euros. Pas facile à corrompre donc.
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
« Si j’étais Allemand, je commencerais à avoir les flopettes ». Et dire qu’on paie pour entendre des conneries pareilles.
10. Le tweet à la con.
Develey et Pont sur la RTS mouillent sur l’équipe de France comme des écolières sur Justin Bieber #CR Euro 2016.
Vous savez où c’est Arosa ? #Fon’F & Patte Folle @ Zürifächst.
11. La rétrospective du prochain match.
Les Footix vont se faire sortir par la Mannschaft bis sur un incident de jeu provoqué par le coq de Clément d’Antibes qui rentre sur le terrain à la 90ème pour choper les fesses d’Evra et permettre à Müller, libre de tout marquage, d’enfin scorer dans un Euro. L’Islande elle, s’en va laminer l’Ukraine à Donetsk devant 30’000 de supporters mais déchantera quelques semaines plus tard en devenant la première équipe à s’incliner en match officiel devant le Kosovo sur des réussites de Behrami et Shaqiri.
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