Italie – Espagne : L’Espagne a joué au titi-kaka

Si tu es espagnol, je te préviens va voir ailleurs. Ma foi tu as perdu donc il est logique que tu t’en prennes plein la gueule. Quant à moi, je ferai certainement moins le malin à la fin de la semaine lorsque les parfaits robots allemands affronteront l’Italie, mais pour l’instant ben je savoure.

1) Le résumé

Je m’étais préparé à insérer pleins d’insultes gratuites à l’encontre des joueurs espagnols dans mon article, au cas où ça se passerait mal, pour me venger lâchement. Finalement, je vais les garder pour moi et ne pas me moquer ouvertement de la dentition de David Silva. Le début de match met tout de suite en lumière le fait que l’Italie a largement les moyens de passer. La première mi-temps est même totalement à l’avantage des Azzurri et Giorgio Chiellini ouvre le score. L’Espagne ne tire pas une fois au but (comme d’habitude en fait) mais surtout n’atteint pas ses 70% de possession de balle habituels. Le début de la deuxième mi-temps et plus au moins du même acabit, et ça n’est que dans les 20 dernières minutes que la Roja se montre dangereuse. Le roi Buffon réalise quelques parades et en contre Pellè marque le même but que face à la Belgique. Les Italiens passent en quarts, l’Espagne est à nouveau déchue et Del Bosque bouffe sa moustache. C’est qu’elle doit avoir le goût de churros.

2) L’homme du match

La totalité des Azzurri ont été bons et soudés, sauf Thiago Motta peut-être. La défense à trois a été énorme, le milieu de terrain a exercé un pressing de malade et les attaquants ont joué les coups à fond en galvaudant même deux ou trois bonnes opportunités. Mais puisque tout le monde le dit, l’homme du match est Gigi Buffon. Bon c’est vrai qu’il a réalisé deux ou trois bonnes parades sur la fin mais il n’a pas tellement fait des arrêts plus difficiles que son vis-à-vis David De Gea. Oui, l’Espagne était dans l’ensemble à la ramasse. J’ai trouvé par exemple Graziano Pellè absolument incroyable.

3) La buse du match

Ce qui est bien c’est que je peux sortir n’importe quel joueur espagnol que je ne blaire pas et il y en a pas mal. Sergio Busquets, Gerard Piqué, Sergio Ramos, Jordi Alba, David Silva, Cesc Fabregas, Alvaro Morata, Thiago Alcantara, Pedro. Ah et pendant qu’on y est Fernando Torres, Carles Puyol, David Villa, Fernando Hierro, Luis Enrique, Josep Guardiola et Julio Salinas… Ouah ça fait un bien fou ! Non la vraie buse c’est sans doute Sérgio Ramos qui a été vraiment mauvais. Ou alors Gérard Piqué qui a été assez mauvais et agressif en plus.

4) Le tournant du match

Le 25 juin dernier, soit samedi passé à l’île de Ré. Le contrôle anti-dopage de l’équipe d’Espagne organisé par l’UEFA. Deux jours plus tard, la Roja apparaît complètement cuite… Je ne dis pas que les autres sont au-dessus de tous soupçons, mais il y a des sacrés hasards tout de même…

5) Le geste technique du match

Le dégagement de ballon d’Antonio Conte à 15 minutes de la fin. Le mec est tellement à fond qu’il shoote de toutes ses forces dans le ballon suite à une perte de balle stupide de Giaccherini. Le pire c’est qu’il ne l’a certainement même pas fait dans le but de perdre du temps. Sinon le petit pont de De Rossi sur Iniesta qui était plutôt sympa.

6) Le geste pourri du match

Comme à chaque match de l’Espagne, cette passe de merde que fait Sergio Busquets à David Silva qui est juste à côté de lui, qui se retourne et qui donne à Fabregas qui est juste à côté de lui, qui touche la balle six fois et qui finalement la donne à Gérard Piqué qui est juste derrière lui, qui regarde à droite et qui voit Jordi Alba juste à côté de lui alors il lui passe le ballon. Puis une fois que Jordi Alba a amorti le ballon et a avancé de deux mètres, il décide finalement de le remettre à Gérard Piqué qui n’est pas très loin de lui et Gérard Piqué, il donne son ballon à Iniesta parce qu’il est incroyable et lui il contrôle le ballon et voit … Je te soûle avec mon texte hein ? Ben c’est comme le jeu de l’Espagne.

7) Ce match m’a fait penser à …

Au Brexit… non je déconne en fait ça n’a rien à voir. Tu crois vraiment que je peux comparer une victoire de mon équipe favorite contre l’Espagne à quelque chose d’autre ?

8) L’anecdote

Sale journée pour les icônes du Barça. Tôt dans la matinée, Lionel Messi envoyait un tir au but un mètre au-dessus de la cage de Claudio Bravo en finale de Copa America contre le Chili, ce qui coûtait le titre à l’Albiceleste (il n’est pas le seul à avoir manqué). Dans la foulée, le nouveau barbu argentin annonçait qu’il se retirait de la sélection à 29 ans. Encore un truc pour faire sa star et se faire courtiser sans doute. Mais ça ne nous déplairait pas que d’autres stars du Barça annoncent elles aussi leur intention d’arrêter leur carrière internationale après un cuisant échec.

9) La minute Pierre-Alain Dupuis

Comment ça Pierre-Alain Dupuis ? Les matchs de l’Italie je les regarde en VO et le Pieralano Del Pozzo italien ne dis jamais des choses complètement insensées. Et puis à la fin du match, j’ai zappé un moment sur le téléjournal de la RTS avec le vrai et l’inimitable PAD et il a réussi à dire dans son résumé que c’était 1-0 pour l’Espagne à la 33e minute suite à ce coup-franc et a continué comme de rien…

10) Le tweet à la con

#EuroCR : Une victoire des Azzurri qui nous a clairement filé le piquet

11) La rétrospective du prochain match

L’Espagne joue son premier match de qualification contre le Liechtenstein. Après son retrait de l’équipe d’Argentine, Lionel Messi obtient une dérogation spéciale de la FIFA et de l’UEFA l’autorisant à évoluer désormais avec la Roja. Et oui le règlement stipule que « tout joueur ayant obtenu plus de 5 fois le ballon d’or a le droit de changer d’équipe nationale surtout si c’est pour jouer avec l’Espagne ». L’Italie ne quitte pas l’Euro et joue face aux parfait gentils robots allemands en quarts, mais le match est reporté pour cause de pluie. Bastian Schweinsteiger, Manuel Neuer et Mario Gomez ont rouillé à l’échauffement. Ce sont de vieux modèles, des CFRG221-58Z sans pièces en titane oxydé.