Roumanie – Suisse : Un tiens vaut mieux que trois tu l’auras

SUI-ROU3Qu’il est loin le temps du Silverdome de Detroit où on en mettait quatre aux Roumains. Qu’il est loin… N’est pas Sutter, Chapi ou Knup qui veut, et il faudra finalement se contenter d’un petit point alors qu’il y avait la place, et largement, de gagner.

1. Le résumé.

Des fois t’es pas au top, voire carrément nul, et tu gagnes ; des fois t’es bon, voire même par moment très bon, et tu ne gagnes pas. Certains appellent ça la magie du sport, personnellement je qualifie ça d’intense frustration…

2. L’homme du match.

Ça fait presque mal de l’écrire, mais Admir Mehmedi nous a quand même (peut-être) assuré la qualification pour le prochain tour avec son but. Le mec, on l’a pas vu du match. Quelques secondes avant de scorer, il allait même se faire remplacer. Et tout à coup, on ne sait pas ce qui s’est passé dans sa tête, le mec nous sort une demi-volée de son mauvais pied, un geste technique d’une pureté absolue qui file droit dans le petit filet du but roumain. Et puis, il s’est rendormi… Philippe Von Burg le qualifie lui-même de « roi de l’inconstance »… Seferovic, lui, est constant…

topelement3. La buse du match.

Seferovic, parlons-en ! On m’a toujours dit que ça ne se faisait pas de tirer sur l’ambulance, mais là, navré, comment ne pas faire autrement ?! Comment peut-il gâcher les deux énormes occasions qu’il se procure en début de première mi-temps ?! Mais comment ?! Trois heures plus tôt, un certain Vladimir Weiss, Slovaque de son état (slovaque hein, pas Brésilien ou Espagnol…), défendant les couleurs d’un club qatari (donc toujours pas espagnol…), exactement dans la même position qu’Haris, la met dans le petit filet. Pour nous, ça file dans la tribune ! Je ne parle même pas de l’autre occasion gâchée dix minutes plus tard, sinon je serai trop énervé pour écrire la suite de ce compte-rendu…

4. Le tournant du match.

Clairement, le poteau de Sapunaru à la 28ème minute de jeu. La défense helvète, si souvent décriée, qui a sorti un match plutôt correct, a clairement merdé et cafouillé sur cette action. Heureusement, l’époque des poteaux carrés est révolue, et c’est du bon côté (ou mauvais si tu lis cet article et que tu es Roumain) que le ballon filera.

5. Le geste technique du match.

L’intervention de Djourou sur un centre roumain à la 52ème. Il paraît, selon les tests de sono effectués au Parc des Princes deux heures avant le match, que Djourou allait marquer ce soir. Ben franchement, on n’en est pas passé très loin, et l’angle des caméras nous a clairement fait craindre le pire au moment où il a tendu sa jambe gauche pour balancer le ballon dans ce qu’on croyait être le petit filet des buts de Yann Sommer.

6. Le geste pourri du match.

Grosse hésitation entre le tirage de maillot aussi bête qu’inutile de Lichtsteiner à 64,5 cm des yeux de l’arbitre russe, où à Monsieur Karasev lui-même qui a sifflé le penalty. Sans doute encore frustré par la défaite des siens deux heures auparavant, il a relativement craqué… Oui, faute il y a. Comme il y en a à peu près entre quinze et dix-sept par match. I had a dream… celui d’un match nul se terminant sur le score de 6 à 6 avec minimum 10 penaltys sifflés…

7. Ce match m’a fait penser à…

Quand j’avais 13 ans et que j’ai demandé à une fille (dont je tairai le nom) de sortir avec moi lors de la boum de mon camp de ski à Zermatt. Elle m’a dit non, j’ai mis du temps à m’en remettre… J’espère que la Nati, elle, gérera mieux cette frustration…

8. L’anecdote.

Mon fils de quatre ans et demi a la double nationalité allemande et suisse. Non content de déclarer en début de match que si la Suisse devait rencontrer l’Allemagne, il serait pour ces derniers « parce qu’ils sont plus forts », il a ajouté un peu plus tard que « si les jaunes marquent c’est pas grave parce que je suis pour l’équipe qui gagne ». Aucun doute n’est permis, avec des réflexions de ce genre, il est (déjà) prêt pour aller bosser à la RTS.

9. La minute Pierre-Alain Dupuis.

La persévérance a fini par payer. Il aura fallu attendre 20h19 et le déjà célèbre « entourage d’après-match » pour entendre Marie-Laure Viola nous annoncer fièrement qu’avec ce résultat, la Suisse avait de grandes chances de finir dans les trois meilleurs troisièmes. Si quelqu’un pouvait lui dire qu’ils seront quatre à passer, ce serait chouette…

10. Le tweet à la con.

# EuroCR : quand un défenseur central est techniquement plus à l’aise devant le goal adverse que le centre-avant, ça laisse songeur…

11. La rétrospective du prochain match.

Au vu de la prestation des Bleus contre l’Albanie, les supporters helvétiques peuvent être confiants pour le prochain match contre les Frouzes. En plus on sera dimanche soir, c’est bientôt les vacances, la fête n’en sera que plus belle. L’Albanie bat la Roumanie et se qualifie, avec la Suisse et la France, pour le second tour. Saint-François est en feu !!!

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1 Commentaire

  1. l’anecdote est superbe….Aucun doute n’est permis, avec des réflexions de ce genre, il est (déjà) prêt pour aller bosser à la RTS.

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