France – Galles : Ella, elle a gagné la France, évidemment

A Saint-Gall, les Françaises n’ont pas fait dans la dentelle. Elles ont fumé les Galloises sans filtre. On savait que cette opposition allait virer à la démonstration mais dans une ville où la Galles est sanctifiée, on attendait un miracle. On dirait qu’il a… laissé tomber les filles. Enfin, les Welsh n’ont jamais eu de réussite outre-Sarine. Aussi, j’avoue volontiers que l’unique raison pour laquelle j’ai choisi d’écrire cet article réside dans ce magnifique cadeau de jeu de mots. France-Galles à l’Euro, ça ne se refuse pas. Allez, viens, je t’emmène ! Musique !

Le match en deux mots

Dragonnes enfumées.

Malgré une équipe de France remaniée par 7 changements par rapport au 11 qui a débuté face à l’Angleterre, les Galloises ont chuté. Avec 75% de possession de balle, les Françaises ont largement dominé la rencontre et Matéo la main leurs adversaires.

La joueuse qui a touché au mythique St-Gall

Je pourrais évidemment jouer la facilité et citer Clara Matéo avec un but, une passe décisive et un penalty obtenu.

Je préfère Jessica Fishlock. Elle n’a marqué qu’un but, c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça veut dire beaucoup.

Malgré la décision différée de la VAR, elle a exulté comme si elle venait de gagner la Coupe du Monde.

À 38 ans, elle devient la première à marquer pour son pays dans un Euro et bat le record de la plus vieille buteuse de la compétition.
Facile de faire trembler les filets pour Fishlock !

La buse alpine du match

C’est un peu rude de toujours s’acharner sur les gardiennes. Cela dit, là, difficile de faire autrement.

Safia Middleton-Patel a été préférée à Olivia Clark, titulaire au premier match et qui doit mieux se sentir dans ses pompes.

Un penalty qu’elle aurait pu sortir, une grosse bourde sur le 3e but français et une sortie aux fraises sur le 4e.

Jouer comme ça, Safia chier.

Le tournant Tourbillon du match

Le tirage au sort.

Les pauvres Galloises se retrouvent dans un groupe qui n’est pas vraiment de leur niveau comme l’explique si bien la présentation de ce groupe.

Alors la Galles pourrait devenir dengue, avoir la rage et prendre l’UEFA en grippe. Mais elle ne peste pas, elle résiste.

L’action qui a Berné toute une défense

Le magnifique enchaînement, contrôle de la poitrine et frappe de Clara Matéo sur le premier but français.

Son ballon a visé la lucarne
Comme un rayon laser
J’ai tenté de plonger, je m’acharne
Mais je n’ai rien pu faire
Toutes en couverture
J’ai besoin d’un mur
Toutes en couverture
J’ai besoin d’un mur

L’aVARie qui aurait pu nous faire toucher le fond (du lac)

La veille du match, le bus qui transportait l’équipe du Pays de Galles a eu un accident, heureusement sans gravité.

Seul l’entraînement du soir a dû être annulé et je n’ai pas l’impression que cela aurait changé grand chose.

Contrairement, aux Français il y a 15 ans qui avaient refusé d’en descendre, les Galloises ont juste vu leur Cardiff errer.

Le moment qui valait son pesant de Thun

J’espère que nos amis français (pardon d’avance aux habitants de Porrentruy pour cette association de mots) avaient compris que les transports publics étaient gratuits avec le billet de match. Même si nos trains arrivent à l’heure, ce n’est pas vraiment le même budget que l’autre côté du lac.

Ils se sont peut-être tourné vers le covoiturage mais des Blablacar qui vont jusqu’à St-Gall, ça roule pas les rues.

Blablacar, où es-tu ? Où es-tu ?

Le chiffre un peu dé-Biel (ou à deux Bâle)

0. Comme le nombre de bar lyonnais qui diffusait le match.

En voyage à Lyon, je me réjouissais de me plonger dans l’ambiance de l’Euro avec l’équipe de France en lice. Je me voyais déjà assailli de cris de Marseillaise chantée à tue-tête et récolter les commentaires de quelques autochtones. Malheureusement, impossible de trouver un bistrot qui montrait la rencontre. Les seuls endroits disposant de cet outil de haute technologie qu’on appelle téléviseur diffusaient PSG – Real Madrid, demi-finale de la Coupe du Monde des clubs. Je me suis retrouvé à regarder le match avec RTS Sport sur mon natel. Et oui, y’a encore un peu de boulot pour le foot féminin, les hommes ont encore le Monopolis.

L’anecdote qu’on aurait pu entendre sur la Bahnhofstrasse…

… si on avait été un peu plus (Zu)riche.

Fan de Kaamelott, je n’avais jamais croisé ou vu quelqu’un qui s’appelait Angharad, prénom de la gouvernante de Guenièvre.
Je remercie donc la numéro 8 galloise, Angharad James de mettre fin à cette longue attente.

Elle a bien suivi son statut de « boniche », courant partout sans jamais rien toucher, surtout pas le St-G(r)all (oui on recycle les titres de rubrique).

Si le match avait été un fromage

Le traditionnel fromage de Caerphilly (IGP)

La minute Sandy Maendly

Vous l’avez compris, je n’ai pas pu écouter et pointer les facéties du commentateur RTS.

Cependant, j’ai pu échanger quelques mots avec le barman lyonnais qui m’a expliqué qu’effectivement les femmes n’étaient que rarement diffusées dans les bars, même pour l’Euro ou l’équipe lyonnaise. Il a tout de même relevé qu’il avait regardé un match : France – Brésil. Je me suis permis de lui faire remarquer que sa géographie européenne était plus que douteuse et il m’a certifié qu’effectivement il savait que ce match « ce n’était pas l’Euro ». Un sacré charlot Sherlock !

La rétrospective du prochain match se jouant à Lausanne (mais non, on déconne)

La France n’aura besoin que d’un point contre les Pays-Bas pour assurer sa 1ère place.

Le Pays de Galles sera opposé à son voisin anglais et fera tout pour les empêcher d’accéder aux quarts.

Un duel à distance entre lionnes qui pourrait faire rugir !

Le pronostic d’avant-match selon l’indice ALISHA (A-Level Inclusive Soccer and Holistic Approach)

Notre indice est sûr on vous dit !!!

Crédits :

Babacar – France Gall
Résiste – France Gall
J’ai besoin d’amour – France Gall

Toutes les chansons sont chantées par Clara et Ashley Haefliger ainsi que par le rédacteur de cet article.