Portés par le succès de l’indice FIST que nous avions calculé pour l’Euro 2016 (souvenez-vous…) nous avons décidé de réitérer l’expérience et de créer un indice encore plus fin pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. La démarche est toute scientifique et nous l’expliquons ci-dessous.
Tout d’abord, nous tenons à nous excuser auprès de nos lecteurs qui avaient été échaudés par l’appellation de notre ancien indice FIST. C’est vrai, le petit jeu de mot à connotation sexuelle n’amenait pas grand chose au débat, mais c’était notre première fois, nous étions jeunes, et nous avions du mal à sortir d’un humour un peu pipi-caca. Aujourd’hui, nous avons mûri, et nous sommes fiers de vous présenter le Football Ranking Omniscient Table Index (FROTI).
Tout d’abord, il s’est agi de déterminer la puissance des supporters qui porteront leur équipe nationale lors de cette Coupe du Monde. Pour cela nous avons utilisé :
- La distance entre les deux pays (les deux capitales pour être précis)
- Le nombre d’habitants
- La consommation annuelle en litres de bières par habitant
En effet, plus le pays est proche et peuplé, plus ses supporters seront nombreux en Russie. Et plus ils descendront de bières sur place, meilleurs ils seront au stade. Tout comme il y a deux ans, le public étant le douzième homme, cet indice a ensuite été pondéré et divisé par douze. Nous nous sommes rendus compte après coup que d’inclure la consommation d’alcool dans l’indice était un coup dur pour l’Arabie Saoudite mais bon, la rigueur scientifique de notre démarche ne saurait s’arrêter à ce genre de considération.
Ensuite, nous avons utilisé trois autres données :
- Le nombre de participations aux précédentes coupes du monde, pour privilégier l’expérience
- Le taux de corruption ressenti dans le pays, pour privilégier les contacts amicaux avec les arbitres
- Le classement FIFA, pour privilégier un petit côté comique dans cet indice, quand on sait que l’équipe qui a le plus mauvais classement FIFA parmi les 32 est la Russie, derrière le Panama et L’Arabie Saoudite (vous pouvez vérifier).
Nous avons donc additionné l’indice supporters et les précédentes participations, puis multiplié ce chiffre par pi (il me semble qu’il y a une loi qui interdit formellement de créer une formule sans utiliser pi). Enfin, nous avons divisé ce résultat par un mix du classement FIFA et du taux de corruption, pour arriver à notre indice FROTI final.
La Suisse finira donc dix-huitième de cette Coupe du Monde, ce qui signifie aussi qu’elle ne terminera que troisième de son groupe. C’est un peu décevant, mais les fantasmes ne pèsent pas lourd face à la froideur des mathématiques. Nous préservons le suspense pour les autres équipes, on a besoin de quelques semaines pour aller miser nos treizièmes salaires chez les bookmakers du coin avant que la publication de nos travaux ne fassent imploser les cotes.
(Merci à mon complice Sébastien Guénat pour son aide dans l’élaboration de cet indice, on n’est jamais trop de deux pour être complètements cons).
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