Rubycon(s) à Porto !

Les parieurs ont dû se gaver tellement c’était prévisible. Petkovic a (bien) joué. La Suisse a perdu. Ronaldo a planté. Santos a bétonné (sans mauvais jeu de mot). Sommer a regardé les ballons passer. Schär a pris un jaune. Xhaka aussi. Ronaldo a replanté. Le Portugal a gagné. Comme des cons, on y a vraiment cru alors que tous les indices étaient là. La Suisse n’apprend pas de ses erreurs mais a le mérite de se donner les moyens d’y croire à chaque fois. Et ses fans sont dégoûtés, mais pas plus que les Portugais qui aiment le foot, le vrai, pas celui de leur saléctionneur.

Le pronostic d’avant-match du Rédac’ chef sur place

« Quand je dis à mes potes Toug que la Nati va gagner 3 à 0, ils ne veulent pas me croire. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que non seulement ce sera 0-3, mais en plus sur 3 buts de Moubandje ».

Visionnaire.

Le match en deux mots

Et si on faisait pression auprès de l’UEFA pour jouer 2 fois 40 minutes comme en juniors C ?

L’homme du match

« Caralho » il a fait quoi Messi dans sa carrière ? Le boss, c’est Christian Ronald. Malgré ses cinq ballons de Gold dans la besace, il a longtemps été un capitaine abandonné durant ce match. Et pourtant, CR7 a dégainé trois fois. Glaçant de réalisme. Le mec apprend dans la journée que la plainte pour viol déposée contre lui aux Etats-Unis est maintenue et il récidive devant des millions de téléspectateurs. Audacieux.

La buse du match

Après « comment ne pas sortir dans ses 5 mètres », Yann « don’t move » Sommer vous apprend comment prendre un but sur coup-franc, côté gardien, avec une frappe qui ne termine même pas dans le petit filet.

  1. Placer son mur.
  2. Se placer derrière son mur.
  3. Anticiper et faire un pas encore plus derrière son mur.
  4. Ne plus bouger et de préférence garder son fessier bien en arrière.
  5. Regarder le ballon passer et faire une mine déconfite.

Attention, les points 4 et 5 conviennent également pour une action de jeu, par exemple pour un but à la 88ème.

« Un peu plus à droite, comme ça je m’y décale aussi »

Le tournant du match

Cette fabuleuse 53ème minute et les douces émotions offertes par la VAR. Bernardo Silva s’écroule une seconde après le tacle de badinguet de Fabian Schär et l’arbitre, Felix Brych, désigne le point de pénalty. Mais, miracle, un de ses assistants, planqué dans son camion, accuse Semedo de ne pas s’être fait amputer du genou pour permettre à Zuber de ne pas s’encoubler sur lui. Pénalty inversé ! Rodriguez maîtrise de justesse une arrivée soudaine de Parkinson pour égaliser. 1-1 au lieu de 2-0. Cela devait tout changer…

Le geste technique du match

Et encore une nouvelle plainte pour viol déposée par Kevin Mbabu à l’encontre de Christian Ronald. Ça commence à faire beaucoup ! Mais ce double crochet dévastateur valait le coup.

Le geste pourri du match

Ne pas s’empêcher de sourire quand on voit Pepe sortir blessé. C’est mesquin mais jouissif.

Le chiffre à la con

On nous signale que les deux formations se quittent à 5 corners partout. Intéressant.

Chiffre moins con : aucun d’entre eux n’a entraîné une sortie aérienne de Sommer. Etonnant.

L’anecdote

23 mai 2014. Les hasards de la vie font que je tombe sur un Portugal-Chili au Tournoi de Toulon. Parmi tous ces jeunes sur le pré, un savoureux physique élancé me saute aux yeux. Intelligence de jeu, technique, sens de la passe : tout ce que j’aime en un seul joueur. Son nom ? Bruno Fernandes. Bref, je ressortirai cette anecdote « découvreur de talent » quand il fera un bon match, dans un autre style que celui du déménageur. Ah, les ravages de Fernando Santos…

Et sinon, dans les tribunes ?

Comme un après-midi de juin 2006 à Dortmund : une marée rouge. Mais, cette fois, qui était qui ?

En fait, il y avait aussi des gens en blancs. Des lecteurs de CR en plus ! Sympa non ?

La minute Pierre-Alain Dupuis

On a senti David Lemos légèrement gêné lorsqu’il a dû se transformer en Christian Jeanpierre pour lancer – triste nouveauté pour la RTS – la pub après les hymnes nationaux. A ses côtés, pour sa première très très attendue, dans un match très très important avec deux équipes très très intéressantes, Steve Von Bergen a plutôt été très très encourageant. Certes, il a un très très petit tic de langage mais on vous laissera deviner lequel.

Par ailleurs, en studio, après un après-midi pépère aux Bains des Pâquis, Johan Djourou avait oublié d’enlever son short de bain. Mais il a brillé par sa franchise et sa lucidité, notamment quand il a fallu juger objectivement son ancien nabot portier de coéquipier.

La rétrospective du prochain match

Je peux pas, j’ai Roland-Garros.

 

 

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