Riat bien qui Riat le dernier

Ainsi donc, on aura assisté de notre vivant à une victoire du Lausanne Hockey Club dans un match de finale de Ligue nationale (de premier rang).

Ainsi donc, on aura attendu 102 ans pour ça (en général, pas moi spécifiquement).

Et si tout va bien, on ne devra attendre que deux jours pour la suivante. La vie est bien faite.

Le match en deux mots

Double rugissement.

Pour ceux qui n’ont pas compris, le rugissement fait référence au lion. Car les équipes finalistes ont toutes les deux cet animal comme emblème. Avec cette finale entre Zurich et Lausanne, nous assistons donc à un duel entre Lions. Chose, il faut le dire, particulièrement cocasse et assez folle quand on y pense.

Bizarre que la presse et les médias en tout genre ne s’en soient pas aperçu avant le début des hostilités pour faire quelques références bien senties à ce joli et très amusant clin d’œil du destin. Un affrontement entre Lions, c’est quand même fou non ?  Et vraiment rigolo.

Nous espérons donc qu’avec Carton-Rouge, vous avez appris quelque chose aujourd’hui. N’hésitez pas à partager cette anecdote avec vos collègues à la pause de midi. Ils en seront bouche-bée à tous les coups.

Les trois étoiles du match

⭐️⭐️⭐️ Michael Raffl. Qui d’autre ? Le mec est possédé. Il a commencé cet acte II déjà mardi soir en défiant d’un regard noir ses adversaires après la sirène finale. Il l’a poursuivi en découpant Mikko Lehtonen (86 kg sur le papier, 62 ressentis sur l’action) pour ouvrir le score sur une passe géniale de Jäger. Avant de le terminer avec une subtile déviation pour soigner les statistiques en  supériorité numérique. On adore Tim Bozon mais qui a osé voter pour une autre personne que Raffl comme homme du match ?

⭐️⭐️ Tim Bozon. Pour son travail et son but d’un tir imparable. Mais surtout pour ses célébrations. Après avoir tiré la gueule à chaque but ou presque pendant trois ans (à sa décharge, ça n’arrivait pas souvent), il est désormais quasiment le plus expressif de l’effectif après l’avoir mis au fond. Mieux, il fait même des petits sauts de joie pour célébrer des assists. Le public fribourgeois s’en souvient encore.

⭐️ Cody Almond. A la construction avec Kenins du goal du Bozon (Kamoulox!), il symbolise la débauche d’énergie et la justesse dans le jeu de la quatrième triplette lausannoise. Les mauvaises langues diront qu’on le voit presque plus que le centre de la première ligne. Mais c’est pas très geantti.

Le tournant du match

18h30. L’heure à laquelle les compositions d’équipe sont dévoilées et où l’on se demande pourquoi Ward s’entête avec Robin Kovacs.

Remuant comme jamais, le Suédois nous a (ENFIN) donné tort. Son travail et son caviar sur le 3-2 de Riat font basculer le match. Alors que Zurich avait pris le dessus et se montrait moins Riedicule.

Le slapshot en pleine lucarne du match

Pour respecter le titre de cette rubrique, on est obligé d’évoquer l’ouverture du score d’Andrighetto. La dernière fois que j’ai vu un shoot aussi violent c’était à la Riponne à deux heures du matin.

Le vieux rotoillon en cloche du match

La plaisante idée du directeur de jeu de pénaliser Rochette pour exagération alors qu’il venait de prendre Weber dans le buffet. Ou dans le bas du corps comme on dit.

Il y a des plateaux d’humour et de one man show qui fleurissent à peu près dans toutes les villes de Suisse romande. Mais j’avais raté l’ouverture de celui de Prilly. En tout cas, belle réussite pour une première, il y avait du monde pour assister à la minute blague !

Le chiffre à la con

5.

Comme le nombre de places que pouvait commander en priorité chaque abonné lausannois pour chaque match déjà programmé de cette finale à domicile.

Avec environ 4’500 abonnés, autant dire qu’il n’y avait plus rien de disponible pour les autres.

Alors oui, on a retrouvé des billets sur des sites de reventes à des prix exorbitants. Mais honnêtement je m’en fous un peu car je me pose des questions bien plus existentielles (et personnelles, je vous le concède).

Heureux détenteur de deux abonnements, j’avais donc la possibilité de commander en tout et pour tout 20 sésames. De nature très égocentrée, je m’attendais à une avalanche de demandes. Au final, je n’ai reçu que cinq pauvres misérables sollicitations (initiées par moi-même pour la plupart). Conclusion au choix :

  • Mes potes n’aiment pas le hockey ;
  • Mes potes n’aiment pas assister à un match de hockey en ma compagnie ;
  • Mes potes ont d’autres potes plus sympas qui ont un abonnement ;
  • Mes potes sont assez riches pour choper un billet sur Anibis ;
  • Je n’ai pas de potes.

Comme on dit dans le sport d’élite, à un moment donné, il faut se regarder dans le miroir et se dire les choses.

L’anecdote

On a pu la lire cette semaine dans l’entrevue du Blick avec Samira Marquis, Directrice générale de la Vaudoise aréna.

Décrite comme solaire, vive et déterminée (au contraire de tous ces gens médiatisés qui sont pluvieux, alanguis et vaseux), elle déclare que « Petr Svoboda est une parenthèse dans l’histoire du Lausanne Hockey Club ».

Sur le papier ce n’est pas faux. Mais on espère juste que Ville Peltonen, Virginie de la compta, Mauro Jörg, Jan Alston, Josh Jooris, Bruno de la conciergerie, Benjamin Baumgartner, Craig MacTavish, Luca Boltshauser, les « fucking fans», Kevin Ryan, l’agent de Joël Genazzi, Joël Genazzi, Bryan de l’accueil, Tommi Niemelä, Alexandre Aellig, Cory Conacher, Patrick « présidentquiprésidedirecteurquidirigieentraîneurquientraîne » de Preux et tous les « Suisses racistes » n’ont pas lu cet article.

Et sinon dans les tribunes ?

Du bruit comme jamais. Le prochain qui vient me dire que l’ambiance la plus chaude qu’a connu la Vaudoise aréna, c’est la victoire en coupe du HC Ajoie, il aura affaire à moi.

Ça chante fort, ça ne Fröden pas.

La minute Jonas Junland

Vous avez vu passer l’information cette semaine : notre héros Jonas Junland a mis un terme à sa carrière.

Petite drôlerie, quelques « médias » francophones ont titré que le Suédois avait annoncé cette nouvelle en remerciant le LHC. Waouh ! Et non, ne vous en faites pas, Junland a bien remercié le Linköping HC (et non le Lausanne HC).

Il était donc totalement normal dans cet article de profiter de l’occasion pour que le Linköping HC (et non le Lausanne HC) remercie Jonas Junland pour ce qu’il a apporté au club.

La rétrospective du prochain match

Rendez-vous sur le quai 2 à 15h14. Ou un truc du style. Le reste appartient à l’Histoire.

A propos Pierre Diserens 75 Articles
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4 Commentaires

  1. A noter aussi que Marc Crawford fait autant de cinéma dramatique auprès du corps arbitral que son homonyme Sydney, a lui en donner des cheveux encore plus blanc chasselas!
    Allez les « Welsh lions » (sûrement le nom d un groupe de supporters venant du gros de Vaud)!

    Pis Pierre si vraiment t as ees billets en trop, je veux bien être ton pote pour mardi…

  2. Là c’est clair que j’ai pas compris pourquoi, le zèbre pénalise une charge et le chargé pour simulation… je pensais même pas que l’on pourrait y penser!!!

    Preneur de billets aussi pour mardi! 😀
    balyves (at) me.com

  3. Jonas Junland dig thank booth Linköping HC and Lausanne HC in the article.
    Club and places that Will have a special place in his heart when he looks back on his cariere.
    I Will be happy to translate it for you.

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