L’Euro 2025 en Suisse, c’est dans très exactement… euh… enfin dans à peu près un an et des brouettes. Mais avant ça, du 3 avril au 3 décembre, il faudra se qualifier. Enfin pas nous hein, on l’organise. Qui est concerné ? Quels sont les critères ? On vous a expliqué tout ça lundi en usant de notre force principale: la capacité de synthèse (généralement en 13’000 signes). Et pendant qu’on y est, on vous présente aussi chaque équipe en une anecdote improbable. On a commencé avec la Ligue A dans l’article susmentionné et on vous a parlé de la Ligue B deux jours plus tard. Place maintenant à la fin du restant de la colère de Dieu.
Les faib… les forces toutes relatives en présence
Ligue C
Groupe C1
Biélorussie: Ce Bélarus constitue-t-il une bannière ? En voilà une bonne question puisqu’il nous semble que depuis l’invasion de l’Ukraine, les ressortissants de ce pays évoluent sous un étendard neutre dans bien des sports.
Lituanie: On commence vraiment à creuser les fonds de tiroirs. Parlons donc de Rimantė Jonušaitė, très jeune joueuse de l’AC Milan récemment prêtée à Servette. La légende raconte que les dirigeants du club genevois ont trouvé le moyen d’accéder à leur messagerie électronique lors du mercato de janvier et qu’elle est même autorisée à jouer.
Chypre: On croule sous les statistiques avancées et autres Chypres lorsqu’il s’agit de vous détailler les résultats de la sélection favorite de Marcos Baghdatis:
On relèvera tout de même ce somptueux moins trente-sept en différence de buts lors de la dernière campagne de qualification pour un Euro.
Géorgie: Créée en 1997, la sélection géorgienne n’a marqué son premier but que… 12 ans plus tard (1-3 face à l’Ecosse en 2009). Toutes les joueuses évoluent en Géorgie ou en Turquie, à l’exception d’une sociétaire du fabuleux FV Ettlingenweier, club de quatrième division régionale allemande. Tout risque de qualification pour l’Euro 2025 semble écarté.
Groupe C2
Slovénie: Si vous êtes supporter vaudois, dites-vous qu’il y a bien pire. Bon OK, peut-être pas bien pire, mais pire. La Slovénie a disputé sa première campagne de qualification à l’occasion de la Coupe de monde 1995 et en est repartie avec un goal average de 0-60 dont un 0-17 face à l’Espagne. La déprime était tellement profonde après ça que la Slovenska ženska nogometna reprezentanca n’a plus joué de match officiel jusqu’aux qualifications pour la Coupe du monde… 2007. Le plus rigolo étant que le tout était joué pour du beurre puisque la sélection d’Europe centrale avait été reléguée dans une deuxième division qui jouait des matches sans pouvoir se qualifier (allez savoir pourquoi). On s’assiéra donc résolument sur les 6 victoires slovènes lors de cette campagne.
Lettonie: Oh ! Ce Letton bout ! C’est vrai qu’en regardant le logo des Sarkanbaltsarkanie (rouge-blanc-rouge), on pourrait croire qu’elles sont littéralement en feu. Mais pas longtemps. Les historiens parmi vous savent certainement que l’existence des pays baltes est justement liée à l’extinction d’incendies potentiels dans la région. L’équipe féminine de football prend toujours ce rôle très au sérieux de nos jours puisqu’elle a récemment encaissé 20 (vingt) goals de la manière la plus pacifique qui soit face à l’Angleterre sur le chemin de la dernière Coupe du monde. Blague à part, ce match est à l’origine de la réorganisation des qualifications en divisions distinctes mise en pratique cette année.
Macédoine du Nord: La 129ème équipe sur 159 au classement FIFA a vraiment l’air de se poser comme l’une des escouades les plus faibles de l’univers. Avec 5 buts marqués (contre 18 encaissés) depuis avril 2023 avec comme adversaires l’Albanie, le Monténégro, le Kosovo, la Bulgarie et la Géorgie, on n’est pas exactement sur les bases d’une qualification sans histoires pour l’Euro.
Moldavie: On se contentera de vous rappeler la claque administrée par la Nati le 6 septembre 2022 avec une massue dont Kaori Makimura n’aurait pas eu à rougir: 15-0 à la Tuilière (vous vous souvenez quand Lausanne acceptait encore d’accueillir du foot féminin ?). Tout ça pour avoir le droit de participer… à un barrage.
Résultat minimal exigé pour participer au barrage: 6-0. Ah ouais, donc c’est fout… ah OK, en fait ça va le faire.
Groupe C3
Grèce: Danai Kaldaridou évolue au FC Sion (en deuxième division suisse donc) et Eleni Markou au FC Bâle. Eleni ne Markou pas des masses en sélection par contre. Enfin si quand même, cinq fois.
Monténégro: Cette nation sera notre baromètre du niveau de la Ligue C. En effet, les Monténégrines ONT PERDU CONTRE LA MOLDAVIE BON SANG il y a moins d’un an pour ensuite planter un 9-0 aux Îles Féroé. Voilà.
Andorre: Après l’armée d’aigles (bicéphales ou non) et de lion-ne-s, ça fait du bien de voir ces deux vaches négligemment gravées sur ce logo ! Bon OK, c’est probablement des taureaux, mais c’est moins rigolo. Bref, vu la couleur du machin, nul besoin de redorer son blason du côté d’Andorre.
Îles Féroé: Oh le joli logo ! Bon, 1979 c’est les mecs, hein. Les filles ont joué leur premier match en 1995. On parle quand même ici du triple vainqueur (2001, 2003, 2005) des Island Games réunissant les immenses cylindrées que sont Jersey, les Bermudes, l’Île de Man, Åland, Rhodes, le Groenland ou encore Minorque. Tiens, Gibraltar aussi… c’est vraiment une île ? Et quelqu’un a déjà entendu parler de Ynys Môn ?
Groupe C4 (nepasrefairelavannedebeaufnepasrefairelavannedebeaufnepas…)
Roumanie: Wikipédia nous apprend que les Roumaines se sont presque qualifiées pour un Euro et une Coupe du monde une fois. Probablement grâce à la sociétaire des Young Boys Frauen (mais arrêtez de rire enfin) Cristina Carp, qui a dû aider ses coéquipières à faire un saut de… qualité.
Bulgarie: Leur surnom: Лъвиците, naturellement. Simona Petkova est la Suissesse d’adoption de l’équipe puisqu’elle évolue au Red Boots Aarau. Pour les bottes on ne sait pas, mais leur lanterne est clairement rouge en ce moment au classement de AXA Women’s Super League.
Kazakhstan: Truman se méfiait des coups des Russes. Aurait-il de quoi avoir peur des Kazakhes ? Etant donné que leur coach physique et leur entraîneur des gardiennes s’appellent tous deux Murat, on pense que non.
Arménie: Si l’arche de Noé avait des armoiries, ce serait celles-ci: un aigle, un lion, un aigle bicéphale, un autre lion, une lionne, deux colombes (?), c’est bon, on a coché toutes les cases ! Claudia Cholakian n’était manifestement pas satisfaite des options zoologiques proposées puisqu’elle est partie jouer chez les Northern Tigers en troisième division australienne.
Groupe C5
Albanie: Qendresa Krasniqi, joueuse du FC Bâle, a eu du mal à choisir. Le maillot de l’Albanie (un match) avant l’indépendance du Kosovo, un petit essai avec le Kosovo en amical, puis retour en Albanie un mois plus tard. Les trois matches joués à ce moment-là l’ont apparemment liée pour l’éternité à l’un des 3586857732 pays ayant trouvé marrant d’ajouter un aigle bicéphale à son drapeau.
Estonie: Le graphiste des Toronto Maple Leafs était clairement dans le coup pour ce logo. Pas facile de s’intéresser au foot féminin en Estonie puisque certaines des pages Wikipédia des joueuses ne sont disponibles qu’en anglais et en… arabe, voire en néerlandais si on a de la chance.
Luxembourg: On est un peu âgiste dans le Grand-Duché. En effet, plusieurs joueuses ont la chance d’évoluer à Jeunesse Junglinster alors que d’autres défendent les couleurs des Young Boys de Diekirch. Des jeunes garçons dans une église, on ne voit pas ce qui pourrait mal se passer.
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