Boursico, acte IV

Toujours à la pointe de l’actu, nous vous souhaitons la bienvenue dans les coulisses de l’acte IV du Boursico, le quart de playoffs qui voit s’affronter les ours et les taureaux. Non, ce n’est pas une blague, de toute façon il y a très peu d’autre actualité hockeystique ces temps… Bref, difficile avant ce quatrième affrontement de savoir si la tendance serait bearish ou bullish, surtout après le set de tennis (6-1) infligé par les Zougois à la formation de la capitale deux jours avant. D’ailleurs, mon guide du soir et moi-même étions au concert de Meshuggah le jeudi de cette rouste, si bien qu’il a passé une soirée contrastée dans le multivers, à voir l’un des meilleurs concerts de sa vie tout en recevant des notifications à chacun des six buts. Le samedi soir suivant, après une petite fondue au resto Caledonia de la PostFinance Arena pour s’échauffer (d’ailleurs si quelqu’un connaît le lien entre l’Écosse, la fondue et le hockey sur glace, qu’il se manifeste), nous entrâmes dans l’arène qui accueillait 17’000 personnes, un nombre de lecteurs que cet article atteindra sans aucun problème.

Le trajet

Dès le trajet en tram, on sent l’importance de l’événement : afin de ne pas reproduire la déroute de l’acte III, l’entraîneur a placardé tous les dix mètres du tracé l’explication de la défaite tirée de l’analyse vidéo : Zoug avait enduit les vitres de la Bossard Arena de miel, si bien que les joueurs se sont retrouvés impuissants, la langue collée à la vitre.

Pour plus de persuasion, l’entraîneur a ajouté sous l’image le sabre qu’il utiliserait et la ville d’Arabie saoudite où il emmènerait les joueurs en camp de préparation en pénitence s’ils perdaient.

Le projectile

Avant d’entrer, il faut bien évidemment préparer ses projectiles. Apparemment, tout est possible en la matière et la calculatrice de la serveuse semble toute désignée.

L’entrée

First things first, nous commençons par scanner nos billets pour entrer dans l’arène, qui réflexion faite semble être un terrain plus favorable à un taureau.

Premier frisson : la sécurité nous laisse tous passer !

Ensuite, arrivée dans la patinoire, où les supporters annoncent la couleur :

Le voeu le plus cher des fans bernois avant ce match : 3 défaites zougoises à emporter s’il vous plaît !

Y’a pas à dire, le public bernois sait accueillir ses guerriers !

La minute linguistique

Le saviez-vous : à Berne, « tifo » se dit « Choreo », qui se prononce littéralement « Oreo ».

En hommage, la marque s’est d’ailleurs adaptée en s’appuyant sur la qualité du champ lexical des fans de hockey pour être sûre d’atteindre son public cible…

Le match

Hilly Honka ne craint pas les reliefs vallonnés et se faufile dans la chocolaterie, shoote, puis délivre une passe chocolat pour Sceviour qui ne se fait pas prier pour aller prêcher la bonne parole bernoise dans le filet adverse.

Berne aggrave ensuite le score sur un très joli tir masqué de Moser, suivi d’une célébration étrange en demi-teinte car un collègue s’est mangé la cage puis la glace après s’être fait dérailler par Zoug.

EVZ reviendra à 2-1 après une feinte magistrale de Senteler (n° 88) qui fait sentir l’air au gardien bernois.

D’ailleurs, Berne s’échappera également grâce son n° 88 Schild (c’est quand même fou tous ces joueurs qui veulent rendre hommage au département des Vosges), qui n’a pas besoin d’un panneau pour qu’on lui indique que la cage est vide.

Zoug reviendra bien à 3-2 en fin de match, mais ce Zoug-là avait ce soir du retard.

Résultat des courses : 2-2, tout reste possible, on prend les mêmes et on recommence deux jours après !

Allez les gars plus que deux victoires et on se refait la cerise en se faisant péter la panse…

Aïe, des ours partout !

Comme tout le monde, je trouve que l’ours est un animal puissant et stylé, mais je dois avouer que j’ai rarement vu une ville aussi obsédée par un ursidé. À quand une thèse d’anthropologie psychologique sur ce sujet essentiel ?

Berne, un club qui sait respecter les joueurs de légende…

D’ailleurs y’a pas qu’en tribune que les oursons se font mettre à l’amande…

Pour conclure, je vous le demande : quoi de mieux un samedi soir que d’aller voir ce que peut donner une collision entre un ours et un train ?

Très beau chambrage des ultras !

Épilogue

Possédant une machine à voyager dans le temps, Carton-Rouge a pu se rendre à Berne juste après l’acte VII de la série et se procurer les images exclusives d’un fan bernois en train de biper son abonnement au premier match en septembre :

Crédits photographiques

Bulle und Bär Frankfurt 2
Eva K. / Eva K., CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons

brave Pooh Bear rescues puppy… by stopping the train!
Koen, Flickr

Photo de Alekon pictures sur Unsplash

Welcome to our boys (1899) vintage poster. Original public domain image from the Library of Congress. Digitally enhanced by rawpixel.

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Que penserait Molière de la VAR ?

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