«Les fans de football sont devenus tellement habitués à la culture de la décadence que, quand on voit de nouvelles tribunes, des écrans vidéos, des coursives lumineuses, des toilettes propres et des sièges brillants, on lance des mots tels que futuriste ou ultramoderne, comme si on n’avait jamais été à l’intérieur d’un centre commercial, d’un cinéma multiplexe, d’un aéroport ou d’un fast-food.»
> Le livre en bref
En 1986, dans son magistral «Football grounds of Britain», Simon Inglis avait déjà raison. Mais à l’époque, les nouveaux stades dont il parlait ne concernaient aucunement la Suisse, où ce n’est que quinze ans plus tard, avec le Parc Saint-Jacques reconstruit, qu’apparut le premier grand stade multifonctionnel. La disette avait décidément été bien longue, car en dehors de Tourbillon en 1968, aucun nouveau stade d’envergure n’avait vu le jour depuis 1954 et le Championnat du Monde à la maison. Et comme les rénovations étaient également une denrée rare, les footballeurs de Ligue nationale évoluaient devant des tribunes inspirant selon l’humeur tristesse, peur ou dégoût.
Maintenant que la Suisse footballistique a subi un ravalement de façade stupéfiant, que d’innombrables liftings et injections de Botox l’ont rendu enfin présentable, l’heure était venue de la faire parler… Les grands complexes sportifs n’y sont désormais plus seulement d’ordre psychologique et tu pourras découvrir leurs secrets à travers une multitude d’informations inédites, une foultitude d’anecdotes croustillantes et un océan de statistiques. Pour être plus précis, «Stades suisses. Des origines à l’Euro 2008» dresse le portrait de tous les stades dont les clubs résidents ont évolué en première division dans l’après-guerre. Le but était donc également d’aborder le football régional et ses petits stades oubliés, parmi lesquels tu retrouveras peut-être le terrain où Marco Streller a raté son premier penalty, celui ou Peter Schepull a marqué son premier autogoal ou encore la première tribune survolée par un raté de Maurizio Jacobacci…
Plus certainement, tu découvriras quels «intrus» se dressaient sur les terrains des débuts, quels problèmes posaient les resquilleurs, pourquoi le FC Chiasso a joué des matches de championnat en Italie, quels ratages ont enfoncé un peu plus la candidature suisse à l’organisation de la Coupe du Monde 1998, quelles directives l’UEFA impose aux stades accueillant l’Euro, ainsi que bien d’autres faits historiques plus ou moins insolites.
Avec un peu de chance (et de talent !), tu remporteras l’un des trois exemplaires de «Stades suisses. Des origines à l’Euro 2008» à gagner en renvoyant les réponses aux questions ci-dessous ainsi que tes coordonnées à info@cartonrouge.ch d’ici au dimanche 4 mai à minuit. En cas d’égalité, les trois vainqueurs seront ceux dont la réponse 4 sera la plus proche du chiffre réel. A réponse identique, les plus rapides à avoir participé seront déclarés gagnants.
Et si tu ne trouves pas l’ouvrage dans ta boîte aux lettres, tu peux toujours l’acheter dans toutes les bonnes librairies, le commander en ligne ou renvoyer le bon de commande figurant sur le flyer à l’adresse indiquée.
Sont principalement traités les stades des clubs suivants :
FC AARAU ; FC BADEN ; FC BÂLE ; FC NORDSTERN BÂLE 1901 ; AC BELLINZONE ; BSC YOUNG BOYS ; FC BERNE ; FC BIEL/BIENNE ; FC BULLE ; FC LA CHAUX-DE-FONDS ; FC CHIASSO ; SR DELÉMONT ; FC FRIBOURG ; SERVETTE FC ; URANIA GENÈVE SPORT FC ; ETOILE CAROUGE FC ; CS CHÊNOIS ; FC GRANGES ; SC KRIENS ; FC LAUSANNE-SPORT ; FC LOCARNO ; FC LUCERNE ; AC LUGANO ; FC MOUTIER ; FC NEUCHÂTEL-XAMAX/FC CANTONAL ; FC SAINT-GALL ; FC SCHAFFHOUSE ; FC SION ; FC THOUNE ; FC VEVEY SPORTS 05 ; FC WETTINGEN 93 ; FC WIL 1900 ; FC WINTERTHOUR ; YVERDON SPORT ; ZOUG 94 ; GRASSHOPPER CLUB ZURICH ; FC ZURICH ; SC YOUNG FELLOWS JUVENTUS.
Concours :
1. La plus grande centrale solaire sur un stade de football au monde se trouve en Suisse. Sur le toit de quel stade ?
2. Laquelle de ces villes faisait initialement partie des dix localités retenues dans le folklorique dossier de candidature suisse à l’organisation de la Coupe du Monde 1998 : Yverdon, Fribourg, Bellinzone, Baden, Saint-Gall, Winterthour?
3. Le meilleur club évoluant aujourd’hui au Rankhof est Concordia Bâle. Quel club a utilisé ce même stade durant son passage en Ligue nationale A ?
4. Question subsidiaire : lors du Championnat du Monde 1954, quel fut selon les archives de l’ASF (note : pas la peine de chercher sur le Net, tu n’y trouveras pas la réponse…) le nombre de billets vendus pour le match Turquie-Corée du Sud (7-0), le 20 juin à Genève ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Sauf erreur, cest possible de trouver la 4. sur le net.
Effectivement! Jai trouvé la réponse de la question 4 en 5 clics et 3 min.
En fait, le chiffre de lASF est très précis et ne figure probablement que dans le rapport interne de la manifestation que jai consulté dans leurs archives, donc peut-être que vous navez quun chiffre rond, mais pas le chiffre précis (qui servira à déterminer les gagnants…).
Bonne chance en tout cas! 🙂
une petite remarque : en lisant la présentation du livre, jai le sentiment très net que ces stades « ultra modernes » sont une bénédiction à vos yeux. Or, pour moi, cest plutôt le contraire. Cest le début de laméricanisation du football, avec des places uniquement assises, des couillons qui sont tout contents de se voir sur des écrans géants dans le stade, la possibilité de voir le match sur lécran de la buvette « parce quon voit mieux » (si si, on me la sorti !), laseptisation de nos tribunes, avec lexpulsion de troublions qui refuseraient même de sasseoir (ça se fait en Angleterre). Désolé, moi, ces nouveaux stades ne me plaisent pas.
@ NF: En réalité, il ny a pas vraiment de jugement de valeur définitif dans le livre. Je mintéresse à lhistoire des stades et japprécie certains aspects des nouvelles enceintes, mais je regrette aussi en plusieurs endroits lhomogénéisation généralisée ainsi que le charme des petits stades du passé. Cest dailleurs pour cela que jai voulu aborder de nombreux stades régionaux, au point que ceux construits ces dernières années ne constituent que la minorité du livre. Je pense que certaines réalisations récentes sont positives (nouvelle Maladière; nouveau Letzigrund, alors que lancien était totalement inadapté; ou à une autre échelle nouveau stade de Meyrin), tandis que dautres sont certainement plus regrettables (AFG Arena par rapport à lEspenmoos, etc.). Il nen demeure pas moins que le phénomène de modernisation est intéressant…
OK, cétait la présentation qui me le faisait penser. Ceci dit, si la Maladière est effectivement intéressante, hormis le fait quil ny a pas de secteur debout et que les prix des billets ont flambé. Par contre, le Letzigrund demeure un stade sathlétisme, pas de foot. Quant aux autres enceintes, elles ont toutes le même défaut : on est loin de la pelouse ! A la Praille ou à Bâle (je ne connais pas le Wankdorf de lintérieur,seulement en photos ou à la TV), il doit y avoir 15 mètres au moins entre la tribune et la pelouse. Cest vraiment regrettable.
La question 2 est très vicieuse!!
Un indice svp. Merci
Un indice? Disons que la ville en question nest de loin pas la plus évidente de celles proposées… Je reconnais que la réponse nest pas aisée, mais le livre se mérite:-)