Adroits gauchos

Le onze russe a fait plov ! Si les « coiffeurs » des Bleus se sont baladés face aux juniors du Spartak Moscou, la Céleste n’a eu qu’un peu plus de peine à se débarrasser de la Sbornaja…

Le match en deux mots

La forteresse de Samara date de 1586 et c’est précisément l’âge qu’a semblé avoir l’arrière-garde russe sur ce match. Deux buts en autant de dizaines de minutes, puis du 10 contre 11 pendant une heure. Ce match entre deux équipes déjà qualifiées a en réalité ressemblé à une partie entre deux éliminés qui ont hâte d’en finir. Heureusement pour les Russes, contrairement à leur engagement en Syrie, celui-ci était limité à 90 minutes.

L’homme du match

Oscar Tavares, qui en est à son 183e match sur le banc de l’Uruguay. Et quand on dit sur le banc, c’est vraiment sur le banc. Car le pauvre (71 ans au compteur tout de même) peine à se mouvoir en raison d’une maladie chronique… A ne pas confondre avec les joueurs russes, qui se traînaient aussi mais n’avaient pas pour autant de canne. En fait, cet après-midi, c’était plutôt le « home » du match.

La buse du match

Igor Smolnikov. Le type n’est pas aligné lors des deux premiers matches, se pointe au troisième et se prend deux jaunes en 36 minutes. Il sera autorisé à revenir à partir des quarts de finale…  Autant dire qu’après ce nadir, il peut déjà songer à sa saison avec le Zenit

Le tournant du match

Au vu de l’ennui profond qui a régné après les 20 minutes initiales, c’est plutôt des tournées qu’il y a dû y avoir pour tuer le temps, tant au stade que dans les bistrots.

PosÉquipePWDLFAGDPts
1540173412
23202181446
3310227-53
4300326-40

Le geste technique du match

Le coup de coude de Godin dans ses seize à la 70e minute. Ca méritait pas grand-chose, mais on en attendait pas moins du bonhomme au moins une fois du match. Voir que les « Urugueux-yens » ont à peine reçu un petit jaune en 3 matches montre bien le peu d’engagement dont ils ont eu besoin dans ce groupe de branquignoles.

Le geste pourri du match

Le foirage de Dzyuba à la 73e minute valait bien une petite gorgée de maté pour les supporteurs de la Céleste. Sur quasiment la meilleure occase russe, il nous a fait un dévissage d’enfer, symbole du non-match de la Sbornaja. Dans la catégorie « gestes pourris répétés », le lauréat est toutefois sans contestation Samedov, qui a trop pensé au cosmodrome de Baïkonour avant de tenter ses multiples centres sur coup-francs.

Coup-franc russe en préparation (Wikimedia Commons)

L’anecdote

A chaque touche de balle de Laxalt, la même pensée m’a traversé l’esprit, surtout en voyant ses tifs. Pourtant, plutôt que le dealer de laxatifs, c’est celui de somnifères qui a visiblement passé dans les vestiaires à la mi-temps.

Et sinon, dans les tribunes…

A une ambiance impériale au moment des hymnes a vite succédé un air de fin de bal, avec quelques types contents d’avoir déjà tiré leur coup à 18h (et même 3 fois !), mais une majorité de désabusés qui sifflent ou qui s’en foutent. On compte toutefois sur les Russes pour être plus performants en 3e mi-temps, lors de laquelle certains Uruguayens continueront certainement de mater des Russes, mais ailleurs que sur le terrain !

La minute Pierre-Alain Dupuis

A la 27e minute, on a apprécié la comparaison avec l’étalon-type du défenseur moderne: « Très belle transversale, un peu à la manière de Fabian Schär. » Je doute que la même comparaison soit venue à l’esprit (même embué) du commentateur russe, sauf à préciser « Schär, celui qui aurait dû concéder un pénoche contre nos potes serbes, qui a perdu son duel aérien sur l’ouverture du score et qui a été relégué avec La Coruña ».

Les transversales expliquées par Fabian Schär

La rétrospective du prochain match

Portugal ou Espagne aux menus respectifs, c’est un peu kif-kif pour les deux qualifiés du groupe A. Si on se dit que la Céleste ne sera un cadeau pour personne, il faudra par contre un sacré « Wind of change » pour que les Russes puissent rejoindre Gorky Park en entonnant: « Take me to the magic of the moment, On a glory night ».

(Et ce prochain match sera sans ordinateur à proximité du présent plumitif – à une seule tête faut-il préciser – qui rend les armes faute de temps, après une quasi-décennie à accompagner CR.)

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