Il était une fois la femme

Je me suis souvent demandé comment diable l’être humain avait pu inventer certains sports.

Comment il est possible de se retrouver à vingt-deux couillons pour se disputer un ballon. Comment on a pu trouver malin d’harnacher comme pas permis une quarantaine de types, dont à peine un tiers joue pendant que les autres regardent, pour pousser du caoutchouc sur de la glace. Comment un esprit malade a pu décréter qu’il fallait opposer dix grands blacks pour mettre des trucs oranges dans des filets percés. Comment un type certainement aliéné a eu l’idée géniale de prendre un truc lourd, de le lancer loin, et de faire des concours avec ça.

Et à chaque fois, y’a des sortes de pingouins au milieu. Des pauvres types avec qui les autres veulent même pas jouer et qui se font insulter à la sortie par d’autres gens qui n’avaient rien de mieux à faire que de se masser autour comme du bétail. Et en plus qui payent pour ça… Mais alors quand j’en suis arrivé à la réflexion qui avait pour but de me faire savoir comment on en était arrivé à mettre des trucs super-longs aux pieds pour descendre une montagne entre des piquets, là je l’avoue, j’ai séché. Parce que ça va chercher loin franchement. Certainement à l’origine de l’humanité. Et là encore, c’est pas simple…

Tom Cruise

Au départ, il n’y avait rien. Et puis ensuite un peu d’eau. Et là, les versions commencent à diverger et ça part un peu dans tous les sens. Pour certains, c’est un espèce de vieux machin avec une longue barbe qui a décidé de mettre un gars et une fille au milieu d’un zoo et l’humanité a commencé comme ça, avant qu’un certain Jésute ne fasse son apparition on sait pas trop pourquoi. Pour d’autres, ce sont des bactéries, qui sont devenues des poissons, qui sont devenus des lézards, qui sont devenus des oiseaux, qui sont devenus des lémuriens – ne me demandez pas comment, hein ! -, qui sont devenus des singes, qui sont devenus des néandertaliens 
Pour d’autres encore, ce sont des extra-terrestres qui ont aspiré des âmes damnées je sais plus comment (des aspirateurs géants, mais je suis pas sûr. Pfooouu, ces sectes c’est vachement compliqué) qui ont colonisé les esprits des êtres vivants qui passaient par là et de Tom Cruise… Il y en a même qui font des films pour dire qu’en fait on existe pas vraiment mais qu’on est tous en fait dans des matrices d’une réalité virtuelle avec un tube dans le ventre pour manger où t’as plein de méchants agents qui ont tous la même tête et qu’à la fin y’a des numéros en vert qui défilent sur fond noir et qui font peur. Ou les autres là dont le nom m’échappent, mais avec homo devant.

Norvégien bourré

Toutes ces belles explications pour dire qu’un beau (quoique) jour, des êtres humains qui n’avaient au départ rien d’autre à glander qu’à trouver à manger, de quoi se vêtir et de quoi copuler pour perpétuer l’espèce, ont décidé qu’il fallait faire du sport. Déjà là, je suis dubitatif quant à leur équilibre mental. Bref, reprenons. Là, une idée géniale a dû sûrement germer dans la petite tête d’un Norvégien bourré – y’a qu’eux pour avoir des idées aussi tordues – : «Hei folkens ! Brop. Hvis du gir faen i at ting under foten, og som ville være i bakken bak der for faen ?». Lisez en français courant : «Hé les copains ! Burp (ndlr : oui en français et en norvégien, burp ne se dit pas de la même façon). Si on mettait des trucs longs aux pieds et qu’on allait se faire la colline là-bas derrière». Une jambe cassée, deux côtes fracturées, une commotion cérébrale et deux jours de coma hydraulique plus tard, il décide de populariser la discipline pour se la péter auprès des filles.
Grosse erreur. La machine infernale est lancée. On se met à déboiser à tout va pour permettre à des gens de prendre leurs longs machins, de descendre sur des trucs tous blancs et froids qui mouillent quand ça devient chaud et qui tombent du ciel, souvent en se lattant des parties du corps dont ils ne connaissaient pas l’existence quelque secondes avant de s’élancer. Les gars, ils entrent dans des oeufs, dans des légos, sur des bancs de touche volants ou sur des ancres en plastique pour monter une grosse montagne et ils l’utilisent même pas dans l’autre sens alors que le machin il tourne en rond de toute façon. Et ça s’emballe, mais j’essaye pourtant de simplifier, croyez-moi.

Moche à Chavannes

Ensuite, on construit des grands tipis – les mêmes qu’il y a autour de Lausanne et que tout le monde trouve moche à Chavannes, mais qu’ils estiment super-géniaux quand c’est en-dessus de 1200 mètres d’altitude – qu’on loue à des familles qui y passent sept jours et six nuits en payant vachement cher et qu’en plus ils y vont tous la même semaine de février ces bobets. Pis après, ce truc tout blanc et froid qui mouille quand ça devient chaud et qui tombe du ciel, et ben il arrête de tomber parce que d’autres types ils roulent trop en voiture pour aller en vacances et au travail et font des usines avec du charbon dedans, tellement que la couche d’ozone après elle est cassée.
Du coup, les gens ils trouvent rien de mieux que d’inventer des machines qui font aussi du truc tout blanc et froid qui mouille quand ça devient chaud et qui tombe du ciel mais qui polluent vachement le ciel et qui empêchent donc le vrai truc tout blanc et froid qui mouille quand ça devient chaud et qui tombe du ciel naturel de tomber parce que le monde il se réchauffe. Un comble ! Et pis ensuite il y a Cypress Mountain, où on emporte de la neige par camion et en hélicoptère que ça fait du gaz à effet de serre… Mais c’est un débat annexe, qui n’a rien à voir avec le gigantisme de l’olympisme moderne. Non non, en aucune manière. Venons-en donc aux Jeux de Vancouver.

Vonn a des couilles

Il était une fois la femme, donc. Pour autant que Lindsey Vonn puisse entrer dans cette catégorie, malgré sa splendide crinière blonde, ses formes généreuses et son sourire enjôleur. On nous avait promis des longues autoroutes inintéressantes à Whistler Mountain, mais la descente des dames a tenu plus que toutes ses promesses et celle des hommes n’était pas aussi grotesque qu’on voulait bien le dire avant la compétition. Une course beaucoup trop dure donc pour la majorité des filles, mais l’épreuve reine a tout de même sacré celle qui avait les plus grosses couilles.
Pardon pour le terme un peu cru, mais c’est le plus approprié que j’ai trouvé. Deux Américaines aux deux premières places, rien d’étonnant, tant les Nord-Américaines sont les plus casse-cou du circuit. Et il fallait bien cela pour l’emporter sur la «Franz». Des skis d’hommes, un engagement un ton en-dessus et des temps stratosphériques. Quoi de plus logique finalement, que Vonn, intouchable cette saison – sauf sur la piste de bobsleigh de St-Moritz… -, ne remporte le Graal du ski alpin ?
Du côté des Suissesses, il ne fallait pas s’attendre à de nouveaux miracles «Défaguiens». Trois des meilleures Helvètes étaient absentes sur blessure, Nadja Kamer bien trop tendre, Dominique Gisin revenait de blessure, le tracé était trop physique pour Nadia Styger et Fabienne Suter a fait deux fautes de trop pour pouvoir viser un podium dont elle avait pourtant le ski. Gageons que le Super-G pourra permettre à la Suisse de revenir à sa juste place, soit tout en-haut du tableau des médailles. Bon ce texte devient long à force de partir en délire, un mot tout de même pour remercier Marion Rolland, qui a réhabilité la «mémoire» d’Heidi Zeller.

Podium

Descente dames :
1. Lindsey Vonn (USA)
2. Julia Mancuso (USA)
3. Elisabeth Goergl (AUT)

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7 Commentaires

  1. La petite Marion s’est quand même flingué les ligaments du genou…mais on sait pas si c’est ce qui a causé la « chute » ou une conséquence.

  2. Bon délire cet article, part dans tous les sens, ne va nulle part, bien vu. Mention spéciale au « coma hydraulique », et à Marion Rolland « je ne passe pas 1 porte en descente ET je ne nique les croisés ». On est pas prêt de la revoir …

  3. on ne connait pas tous les sketchs de Gad Elmaleh.
    J’aurais dit que ce délire c’est de l’Edouard Baer pur sucre… mais on ne connaît pas tous les délires de l’ami Edouard, je te l’accorde.

  4. Jamais je ne commente quoique ce soit, mais apporter la vraie info sur la blessure survenue à Marion Rolland en addendum aurait été d’un meilleur goût… Passons, en attendant tout le lot d’articles sans intérêt sur les championnats suisses de « foute » ou de « okay » ! 😉

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