Ce n’est un secret pour personne, le début de saison biennois est tout simplement mauvais, plaçant la troupe du Hockeygott à une juste et méritée dernière place. Hormis une victoire très prometteuse lors du match d’ouverture contre les seuls Lions dignes de ce nom de la ligue, les Biennois ont par la suite enquillé les défaites les plus diverses dont certaines des plus affligeantes par leur insultante désinvolture.
La défaite à Zoug avait de quoi brouiller les esprits, car on ne galvaude pas impunément un avantage de trois buts à rien à l’extérieur. Celle contre le HC RDL-RAF (Le règlement des licences ? Rien à foutre) était certes un peu violente mais totalement conforme aux capacités respectives. Mais c’est bien les non-matchs contre les Lakers, puis contre les Champions suisses de la communication transparente (1er titre d’ores et déjà acquis par les pensionnaires de la patinoire de Prilly-Renens-Epalinges-Lutry-Bussigny-Paudex-Sauvabelin-etc…) puis chez les Genfois qui ont été les plus révélateurs des profonds atermoiements qui paralysent les cerveaux des hockeyeurs seelandais.
Et déjà qu’un cerveau de hockeyeur quel qu’en soit le club c’est déjà bien fragile, il n’en faut pas plus pour que les hyènes de tous horizons se fassent les devins d’un funeste destin au terme de la saison. Impossible de les en blâmer, tant ce qu’ont montré les Biennois lors de ces trois rencontres était infect.
L’étonnant dans la réalité du cauchemar éveillé vécu par le HCB, c’est que ce n’est pas tant dans la tenue défensive pourtant si mal considérée avant la reprise que réside le cœur du mal, mais bien dans l’effarante stérilité du compartiment offensif. Vu comme ces gaillards tirent, on ne peut certainement pas les accuser d’être responsables de la surpopulation de la planète !
Autant dire qu’il était grand temps de recevoir le champion en titre (précision à l’attention du lectorat lausannois, il s’agit du CP Berne) pour se refaire une santé. Car le SCB, c’est la potion magique du Biennois. Le shot de boisson énergisante pour se soigner le moral quand tout va mal. Un vrai derby et ça repart !
Incroyable ce que Bouba et ses copains réussissent au HCB. Incroyable surtout que ce soient les mêmes joueurs, ridicules et inexistant mardi soir dans la cassolette de Malley (certains historiens prétendent que le lieu fut jadis un chaudron, jusqu’ à environ l’an 1 ap. S.W.), qui étouffèrent aussi totalement le champion himself !
Mis à part le mystère Ellison, la prestation d’ensemble de samedi fut à des années-lumière des errements fantomatiques présentés à peine quelques jours et heures auparavant. Il manque encore une vraie confiance à la réalisation pour prétendre s’être sortis du trou, mais c’était mieux, indubitablement mieux. Remarquez, s’ils avaient réussi à faire pire, les Biennois auraient été bien inspirés de s’annoncer directement pour disputer le prochain barrage.
Petite accalmie dans l’évolution d’un gangrène bien plus profonde ou réelle amorce de sortie de cette mauvaise passe (la jurisprudence rédactionnelle «Gottéron» nous interdisant d’utiliser le terme de «crise» avant d’atteindre le seuil des huit défaites consécutives) ? Il faudra attendre les rondes du week-end prochain pour en savoir un peu plus. Ambri et Fribourg serviront de baromètres.
Quatre jours encore. Bien plus de temps qu’il n’en faut pour faire signer un étranger, un vrai. Un dont on remarque lorsqu’il est sur la glace, et pour autre chose que des bourdes. Un qui soit aussi efficace dans son job offensif que Brendan Bell ne l’est en arrière.
La coupe Stanley de la semaine
C’est qui déjà ce Berra dont tout le monde nous a rabâché les oreilles ?
La coupe mulet de la semaine
Ça serait par trop facile que de ne blâmer que lui mais force est de reconnaitre que Matt Ellison est plus qu’un simple flop. C’est le signe qu’une carte de visite pas trop moche en KHL n’est en rien gage de performance chez nous. Bon à savoir, flatteur pour notre championnat même. Un peu chiant pour son employeur actuel certes, mais au moins nous sommes fixés.
Photos copyright http://bohnenblust.net
Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler
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