Coup Plüss !

Grâce à la remontée du LHC, cette saison devait être celle de l’apaisement des relations fribourgo-genevoises. Ça va peut-être attendre encore un peu…

Bien mais pas top: après l’avoir joué facile à Rappi vendredi avec un Miettinen en mode tribute to la dynastie Knie, Gottéron s’attaquait samedi à beaucoup plus solide et bien moins complaisant avec la venue de Genève et de ses maillots d’un jaune pisse de vautour malade toujours aussi douteux et agrémentés depuis cette saison d’une curieuse tête d’oiseau pour faire bonne mesure. Après avoir péniblement obtenu les trois points contre Lausanne et perdu leurs deux autres matchs à domicile, les Dragons étaient sous pression à l’approche d’un ex-derby toujours difficile à négocier, les Grenat pratiquant – à égalité avec Berne – le hockey qui leur convient le moins bien.

Ces prémices se vérifiaient dès le début d’un match insipide, nous ramenant au bon vieux temps des six «derbys romands en direct sur la TSR à 20h15», avec des Genevois accrocheurs et des Fribourgeois hésitant entre foncer dans la gueule du loup pour en ramasser un comme d’hab sur le premier shoot adverse du match, ou considérer, un tantinet soit peu, la situation historique.
Vue de derrière les plexis embués, elle était plutôt floue. Il fallait un petit jeune qui en veut pour débloquer la situation. S’étant passé en boucle toute la nuit le bijou inscrit la veille par Huguenin, Mottet s’est dit qu’il n’était pas plus con qu’un autre et que des goals comme ça, il en mettait par pleines palettes à Ajoie (je dis ça comme ça hein, j’ai une tête à regarder des matchs d’Ajoie ?). Le but vaut à lui seul le visionnage de l’étrange résumé de match de la RTS. Genève n’existait plus, Gottéron retrouvait d’un coup son hockey, mais le coup de grâce se faisait attendre. Et au plus fort de la domination de Dragons en total contrôle, un oubli défensif, et paf. Vukovic, oublié au deuxième poteau, mettait un 1-1 pas immérité, mais quand même bien sorti de nulle part. Rageant d’un point de vue fribourgeois, d’autant qu’à huit minutes et des poussières de la fin, Andreï ne trouvait que le dessous de la latte au bout d’une action de toute beauté, et que sur l’action suivante de l’autre côté, Mercier marquait ce qui risque bien de rester le but le plus moche de la saison.
A ce moment-là, on avait bien l’impression de se faire avoir, une fois de plus, par la fourberie des gens de l’autre bout du lac du Bouveret. Heureusement pour nous, les étrangers last minute de McSorley dégoupillaient totalement en fin de match et la SBP redevenait magique en profitant d’un 5 contre 3 pour égaliser par Captain Beni, avant que le même ne profite d’une nouvelle supériorité numérique pour mettre le second point au chaud en prolongation au grand désarroi d’un Tobias Stephan décidément sur les nerfs en ce début de saison.

La boîte de «Mon Chéri»…

Pour Chris Rivera. Même pas un petit jet de quoi que ce soit (gourde, canne, ce qu’il veut) pour accompagner son traditionnel petit sourire narquois à l’adresse de son public préféré en allant, sous les chants à sa gloire, rejoindre le banc pour la pénalité qui mènera au 1-0 de Mottet. Le bonhomme est devenu maître de ses émotions et pourra bientôt donner des cours de self-control à son patron-coach.

…et une pénalité de match…

Aux bas du front du haut du kop, pour l’ensemble de leur œuvre. Leurs écharpes, dont on risque de reparler une fois que la sécurité et les autorités auront ouvert les yeux, et leur chant anti-Bezina, pour lequel je ne vais pas perdre mon temps à chercher les mots. Il y a pourtant tellement mieux à disposition, le délicieux «Bezina ta mère…», par exemple.
Photos texte Pascal Muller, copyright EQ Images

FR-Gottéron – GE-Servette 3-2 ap (0-0 1-1 1-1)

BCF-Arena, 6’700 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Prugger, Stricker ; Wüst, Fluri.
Buts : 21e Mottet 1-0, 31e Vukovic (Romy, Petrell) 1-1, 52e Mercier 1-2, 56e B.Plüss (Sprunger, Bykov/5c4) 2-2, 65e B.Plüss (Bykov) 3-2.
Pénalités : 3×2’ + 1×10’ (M.Abplanalp) contre FR-Gottéron ; 7×2’ contre GE-Servette.
FR-Gottéron: B.Conz; Helbling, Kwiatowski; Ngoy, Birbaum; R.Loeffel, Schilt; Huguenin, M.Abplanalp; Mauldin, Pouliot, T.Vauclair; Sprunger, Bykov, Monnet; Miettinen, Dubé, B.Plüss; Mottet, Ness, Merola.
GE-Servette: Stephan; E.Antonietti, Bezina; Mercier, Kamerzin; Iglesias, Vukovic; Savary, Marti; Lombardi, Daugavins, E.Berthon; Picard, Almond, Simek; Jacquemet, Petrell, Romy; J.Fritsche, Rivera, R.Gerber.

Écrit par Hilde Baltter

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