Manchester 2, Londres 0

Ce fut un super week-end de foot en Angleterre. Manchester City – Tottenham, Arsenal – Manchester United. Mais les deux clubs de la capitale ont perdu. Analyse, commentaires et comptes-rendus. Amis du foot anglais, bienvenue !

Un but à la dernière minute

Tout d’abord, à Manchester, les Citizens recevaient les Spurs. Le premier face au troisième. Beau match en perspective, et on n’a pas été déçu. Même si la première mi-temps a mis longtemps à démarrer, la seconde fut passionnante. En 3 minutes, City prit l’avantage par Nasri (enfin en forme) parti dans le dos de la défense sur un magnifique service de Silva. Puis un but dégueulasse de l’aussi peu esthétique Joleon Lescott. Sur un corner du même Nasri et l’Affreux qui tombe sur le cuir en le poussant de la fesse gauche dans les filets de Brad Friedel (2-0, 59e). Dès lors, tout s’emballe, dans la minute qui suit, Defoe profite d’une erreur impardonnable de Savic qui n’a décidément pas le niveau de la Premier League, pour affronter en un contre un Joe Hart et l’immortaliser par un crochet-shoot-dans-le-but-vide. Et Bale qui remet une couche 5 minutes après par une frappe majestueuse. Un but de Playstation qui mérite son visionnage sur Youtube (2-2, 65e). Et là on se dit que les Londoniens ont fait le plus dur. Peu d’équipes ont réussi le retournement de situation qui s’est passé cet après-midi-là. Et ils ont failli ! 91e, déboulement de Bale sur le côté gauche comme toujours, il centre et HOUUU ! Defoe regrettera ses 1m70 sur ce raté car il passe tout près de pousser le ballon au fond, finalement, il finit dehors et Defoe dans le poteau. Relance immédiate du gardien, Mario Balotelli, le gamin terrible, reçoit la balle dans les pieds. Il est crocheté par King, penalty ! Nous jouons la 94e minute. Super Mario se charge lui-même de se faire justice. Man City réalise une United en marquant dans la dernière minute du temps additionnel. Score final : 3-2. Les Skyblues gardent la première place.

Des mauvais gestes à la pelle

Une tache d’ombre quand même dans cette rencontre à enjeu : des sales coups comme l’on en voit de plus en plus. Après le Clasico de la semaine dernière qui nous avait déjà offert son lot de castagnes made in Pepe et Busquets, Lescott, qui a décidément fait un match plein, est allé de son coup de coude sur Kaboul. Puis Balotelli s’essaie à la ruade de crampons dans la tronche à Scott Parker. Comment résoudre ce problème ? Moi je ne vois qu’une solution, instaurer définitivement la caméra comme aide à l’arbitre. En espérant que Seppi me lira.

Les Red Devils déjouent, encore. Et gagnent, encore.

Et si pour Tottenham le titre est sans doute trop loin désormais, pour United rien n’est encore joué. En effet, les moutons de Sir Alex ont su écraser en jouant leur jeu – c’est-à-dire en ne jouant pas – les chèvres d’Arsène. Une première mi-temps sympa à suivre puisque le score est encore nul et vierge, c’était encore le moment où United attaquait un peu. MU pousse mais Szczesny est là. Le gardien polonais a dû passer son match à se remémorer un à un les 8 buts du match aller. De belles occasions vendangées par Nani jusqu’à ce que le vigneron Antonio Valencia place un coup de tête tout en puissance (45e+1) devançant pour le coup Vermaelen, court tout au long du jeu car de retour de blessure. A la mi-temps, le bilan est triste du côté des Gunners : seul le gamin Alex Oxlade-Chamberlain crée un peu le danger. Mais coach Wenger a bien gueulé à l’heure du thé et voilà qu’en seconde période Arsenal retrouve un semblant de fond de jeu. Mais il y a une explication toute bête à ça : Sir Alex a dit qu’il fallait tenir le score. Donc les Mancuniens restent tous dans leur moitié sans sortir une seul fois de leurs gonds.
Rosicky part en contre et adresse une passe magnifique en direction de Van Persie. Le meilleur buteur du championnat contrôle, dribble, tricote, s’écarte, revient et… se troue complétement. Une occasion incroyable à mettre dans la case des tirs hors-cadre. Mais Koscielny ne baisse pas les bras et le Français, d’une récupération rageuse, relance le cuir qui se retrouve à nouveau dans les chevilles de RVP qui ne manque pas de sang-froid cette fois (71e). 1-1, 19e buts pour Robin de Persie. On se dit que les enfants d’Arsenal (terme emprunté à Patrice Evra) sont en train de bousculer les grabataires rouge et noir. Mais le jeu de Manchester United est simple. Quand on gagne, tout le monde derrière. Quand on perd, ou à égalité, c’est tous devant. Wenger, dans un ses égarements tactiques dont il a le secret, n’hésite pas à sortir l’excellent Oxlade-Chamberlain pour l’imposteur Arshavin. Van Persie est outré et tout l’Emirates se met à huer. On les comprend. La suite est dramatique pour Arshavin qui se fait tourner autour par Valencia, dont le centre trouve Welbeck qui conclut sans trembler. 2-1 à la 81e. La fin est facile à deviner : tous derrière du côté de MU, Arsenal n’y arrive plus et le score en reste là. Voilà Ferguson qui sourit pendant que l’entraineur français se plaint de l’arbitrage. C’est déjà la troisième défaite de suite pour les coéquipiers du décevant Mertesacker. Un point noir tout de même du côté des Diables rouges, les sorties sur blessure de Jones, Nani et le boitement de Rooney en fin de match.

Arsenal toujours aussi limité

L’asperge allemande a encore fait des siennes. Des relances foireuses et des placements douteux. Per vit depuis six mois à Londres mais a toujours autant de mal à s’adapter. Mais le problème du côté de l’Emirates Stadium est bien plus étendu que simplement dû aux mauvaises performances de l’ancien défenseur du Werder. Outre les blessures (Sagna, Santos, Gibbs, Jenkinson, Wilshere, Diaby et Henry), les cartons d’Arteta et de Coquelin, les départs à la CAN de Gervinho et Chamakh, Arsenal n’a absolument pas les capacités de tenir tête aux grands cette saison. A l’image d’un Djourou ridicule (remplacé à la mi-temps par le jeune Yennaris, encore inconnu puisque ce fut son tout premier match en Premier League), Arsenal montre toujours autant de difficulté à garder ses cages inviolées. Clairement fautif sur le premier but, Djourou laisse 5 secondes à Giggs pour préparer son centre sans être attaqué. C’est bien plus qu’il n’en faut pour le papy gallois qui est donc à l’origine du but de Valencia. Ou comme Walcott, l’éternel espoir qui ne confirme toujours pas en match ce qu’il montre aux entrainements. Mention spéciale pour Koscielny et Song, sans qui, encore une fois, la maison des Canonniers aurait coulé. Notons du côté de United les bonnes prestations de l’impeccable Carrick qui a tenu l’entrejeu tout seul comme s’il jouait contre Evian-Thonon-Gaillard.
La bataille entre les deux équipes de la ville du nord de l’Angleterre sera passionnante. Mais pas vomitive non plus, la lutte entre les trois londoniens (vient s’ajouter Chelsea) pour les places en Ligue des Champions promet un spectacle comme seule la Grande-Bretagne sait nous offrir. When the Saints go marching in.

Écrit par Matthieu Corpataux

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7 Commentaires

  1. La lutte entre City et United va être épique!

    United tiens la route face aux dollars des bougnoules mais jusqu’à quand? Quand on voit la liste des blessures match après match celà commence à faire peur…surtout au vu du programme des prochaines semaines: Chelsea (a), Stoke (a) et Liverpool 2x (FA cup).

    Que pensez d’Arsenal? Ils m’ont fait de la peine en 1ère mi-temps, ils jouaient tous derrière, ont eu de la peine à sortir de leur camp. Avec un Nani plus inspiré sur sa dernière touche de balle, l’addition aurait pu être plus corsée, chapeau à Giggsy qui a réussit ce que toute l’équipe n’a pas réussi à faire en 45 mn: un bon centre!
    Pauvre Arsène, quelle erreur de coaching! On attend tous son interview dans le prochain téléfoot entre un reportage sur Drogba et la musique préférée de Valbuena.
    Que dire sur DJ ourou?! Jolie coupe de cheveux….ou pas!

  2. Vraiment deg’ pour les spurs, Balotelli n’aurait jamais du le tirer ce péno, il aurait du être au vestiaire… Et je ne parle pas de Lescott.

    Enfin ça semble cuit pour le titre, il faut absolument garder cette belle 3e place maintenant, ils ont un peu d’avance, mais rien n’est jamais acquis.

  3. Le coup de Balotelli est complètement involontaire, je suis stupéfait qu’on puisse autant s’acharner sur ce joueur. Il tombe de dos sur Parker et tente de retrouver l’équilibre comme il peut.

    De plus, il avait deja pris un jaune 10 minutes plus tôt et il ne pouvait pas se permettre d’être expulser, de un parce que c’est la plus grande arme des Citzens, et de deux parce qu’il a enfin retrouver la forme et le confiance du boss Mancini.

    Certe il est pas très malin parfois, mais de la à chercher à se faire expulser dans un match pareil après 10 minutes sur le terrain, clairement non!

    De toute façon, j’ai sincèrement l’impression que l’Angleterre toute entière et jalouse et frustrée de City. Kompany et Barry ont pris des rouges pour rien, et là Lescott et Balotelli vont aussi morfler pour 4 matchs!

    La ligue veut compenser les blessés de United en sanctionnant les joueurs clés de City, on applaudi!

    Mancini, ohoho, Man City, ohohoho!

  4. Pauvre petit bisounours de Citizen…..
    T’as la mémoire aussi courte que le palmarès de ton équipe. Combien de match à pris Rooney pour avoir insulté…une caméra la saison passée, dans une période clé du championnat?!?

    Coup involontaire…mais bien entendu 😉

  5. Rooney avait insulté une caméra. Balotelli n’a fait que trébucher et Kompany n’a fais que tacler sans même faire faute. Erreur il y a mon cher Super Héro 🙂

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