La Petite Si vaine

Entre les deux derniers matches de la Nati, il y a eu l’hiver. Je vais me pendre.

Le match en deux mots

Shaqiri remplaçant.

(Autant commencer par la seule bonne nouvelle du week-end.)

L’homme du match

Côté suisse, Dan Ndoye a été le seul à tenter des trucs. Ceci dit, on a quand même vécu ce match comme un loto de 90 minutes durant lequel tu restes tout le long à trois numéros de la quine.

Côté danois, Christian Eriksen reste toujours dangereux. A chaque fois qu’il a le ballon, mon cœur s’arrête, mais si ça se trouve c’est par mimétisme.

La buse du match

François Schmid-Bechtel. Comme vous, il y a une semaine je ne le connaissais pas, mais ce génie a publié dans Watson un article fantastique de drôlerie.

Déjà le titre « Yakin refuse de prolonger et la Nati pourrait s’en mordre les doigts« . Une seule phrase, et tu pouffes déjà.

Puis cet enchaînement « … le sélectionneur fait maintenant bien meilleure impression qu’à la fin de l’automne, lorsque les résultats faisaient défaut sur le terrain. » Eh oui, je crois qu’on est tous d’accord : Yakin fait toujours une meilleure impression quand la Suisse ne joue pas un seul match.

Et cette apothéose : « Revoilà le Yakin combatif, sûr de lui et serein. Celui qui enthousiasmait les foules lors de ses débuts à la tête de l’équipe nationale. » C’est bien de rappeler que le seul moment où il y a enthousiasmé les foules, c’était quand il n’a rien fait : il a repris une équipe lancée pleine course dans les qualifs du mondial qatari, boostée par son quart de finale de l’Euro 2020, il n’a surtout rien touché, et ça a passé. Ensuite, il a essayé de marquer son empreinte, et tout a merdé dans les grandes largeurs.

François, je n’avais plus autant ri depuis la mort de Desproges. Tu nous rejoins à Carton-Rouge quand tu veux.

Le tournant du match

A la soixante-cinquième minute, Yakin sort le latéral droite Widmer, recule Schaer pour le remplacer poste pour poste, ce qui lui permet de faire rentrer Steffen comme piston à gauche.

Et à ce moment-là tu comprends que rien ne changera jamais. Yakin ne se remettra jamais en cause. Il mourra avec ses idées, quitte à emporter la Nati dans son naufrage, comme il l’a déjà si bien fait contre le Portugal il y a quinze mois.

Franchement, quand Artur Jorge était vivant, je n’aurais pas fait l’échange avec Yakin, je reste trop traumatisé par l’Euro 1996. Mais maintenant qu’il est mort, je trouve que ça se tente.

L’esthète du match

Yvon Mvogo, qui remplace Yann Sommer sorti sur blessure. On ne pensait pas le voir aussi vite (pour ne pas dire qu’on ne pensait pas voir le gardien de Lorient express), reste qu’il a effectué un arrêt de classe mondiale sur un coup franc d’Eriksen.

Du coup c’est Gregor Kobel, qui préfère simuler les blessures que d’être gardien remplaçant, qui a raté une belle occasion de se mettre en valeur, le karma, tout ça, tout ça.

Le geste pourri du match

A la pause, l’analyse de la première mi-temps par Léo Thurre : « Ça reste assez conforme à ce qu’on attendait ». Franchement, si tu t’attendais à ça, t’es encore plus désespéré que moi.

Le chiffre à la con

Bilan des huit derniers matches de la Nati : une défaite, six matches nul et une victoire (contre Andorre).

A 83 jours du coup d’envoi de l’Euro, on est dans le rythme.

L’anecdote

La France a pris un goal après 7 secondes contre l’Allemagne. Comme quoi, même dans la misère la plus noire, il y a toujours moyen de rigoler.

Si le match avait été un livre

Un truc triste, genre le Journal d’Anne Mark.

La minute Johan Djourou

Dans un match où la Nati s’est créée une seule occasion, Lemos nous a rappelé sur un tir trop enlevé de Rodriguez qu’il avait failli marquer dans le même but en 2019.

On en est là.

La rétrospective du prochain match

Aux dernières nouvelles, notre rédacteur Mike avait décidé de se rendre à Dublin ce soir pour ce deuxième amical contre l’Irlande. J’espère juste qu’il ne s’est pas crevé les yeux au harpon samedi soir.