Le retour du roi

On organise rarement une conf de presse pour donner de mauvaises nouvelles. En l’occurrence, ce sont plusieurs bonnes nouvelles que le comité du LS avait à communiquer. Le vent semble donc continuer à souffler dans le bon sens sur les hauts de Lausanne…

Si le retour de Celsetini ne sera finalement une surprise pour personne, son arrivée ayant été largement anticipée dans la presse, il n’en reste pas moins une excellente affaire sur le plan sportif et financier. Fabio aurait clairement sa place dans n’importe quelle équipe de LNA et, de son propre aveu, il a aligné ses prétentions sur ce que le LS pouvait lui offrir, à savoir pas grand-chose en termes de rémunération. Cinq ou six ans après avoir pour la première fois évoqué la possibilité de boucler sa carrière au LS – si je ne me trompe pas, les premiers contacts datent de l’époque Guignard / Laydu – le pas est donc franchi.Mais là où l’on n’attendait pas vraiment le LS ni Fabio, c’est dans ce projet à long terme qui le verra intégrer le comité et endosser dans 18 mois le rôle de directeur sportif. Ce poste importantissime est effectivement vacant depuis 2 ans et demi  et, si les transferts ont néanmoins tenu la route jusqu’ici, cette carence devenait un handicap pour un club qui souhaite retrouver l’élite. Ayant passé des diplômes en gestion sportive (reconnus par les instances dirigeantes du foot espagnol), Fabio arrive de plus avec un carnet d’adresses que l’on imagine bien fourni, et fort de son expérience administrative de président-fondateur de la Fondation 442. De bon augure pour la suite, donc.

En termes d’image, ce retour est très porteur et s’inscrit dans la continuation du mouvement amorcé par l’équipe dirigeante pour reconstruire le club après sa faillite : Isabella, Vernaz, Chapuisat, Thurre, Meoli, et j’en oublie certainement, sont revenus porter la tunique lausannoise malgré tous les problèmes rencontrés, ce qui prouve que le LS bénéficie toujours d’une certaine aura. On en vient à regretter que N’Kufo ait signé à Seattle la saison prochaine…
Parallèlement, le comité s’active à renouveler les contrats de ses joueurs, tant il est vrai que Celestini, toute star qu’il est, ne pourra pas gagner tout seul. Les prolongations de contrat de Buntschu (juin 2012) et de Katz (juin 2013) sont un premier signe, et la symbolique est forte : ces jeunes ont été formés au club, et ils rappellent que le LS ne fait pas que rappeler de vieilles gloires, il forme également les stars de demain. Rappelons que sur un budget de 3,2 millions, le tiers est consacré à la formation. Il reste maintenant à mettre le grappin sur quelques cadres (on pense bien sûr à Tosi, mais aussi à Ndzomo) et le LS 2010-2011 pourrait avoir fière allure. Il n’est pas certain qu’il évolue déjà en LNA dans 6 mois, loin s’en faut, mais on a l’impression qu’il se redonne les moyens d’y croire.
Il reste finalement à espérer que cette série de bonnes nouvelles titille les très apathiques Lausannois, et qu’ils retrouvent petit à petit le chemin du stade. Après tout il ne reste plus beaucoup de temps pour profiter du micro-climat de cette bonne vieille Pontaise…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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4 Commentaires

  1. Lausanne bouge! Quelle bonne nouvelle
    Meme si je ramene souvent cet histoire, ou sont les 7600 lausannois present contre Vaduz il y a 3/4ans?? Vous etiez seulement venu pour voir une derniere fois jouer Chapuisat? Non? ben alors, pourquoi avoir quiter la Pontaise si rapidement?
    vivement le future LS, il fait deja plaisir 🙂

  2. Que des bonnes nouvelles! L’équipe va monter en puissance et retrouver l’élite à plus ou moins brève échéance. HOP LS

    Ce serai une bonne chose que cela se passe dans la vénérable enceinte. Un adieu digne avant le passage des bulldozers.

  3. On peut rêver un chouïa, c’est vrai. Chapeau bas à Fabio Celestini en tous les cas: le vrai amour du maillot, pas celui qui se limite à embrasser l’écusson du club après avoir marqué un but, est une denrée rare par les temps qui courent. Bienvenue chez toi Fabio!

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