Si la Suisse n’a pas tremblé (ç’aurait été un comble), elle a quand même douté une demie-heure face à Gibraltar, 32’000 habitants, soit la taille de Lancy dans le canton de Genève.
Le match en deux mots
Minimum syndical.
L’homme du match
Sommer. Un match plein : pas une erreur, pour une fois.
La buse du match
Etre gardien de Gibraltar, ce n’est pas une vocation, c’est un sacerdoce. Même un bon portier finirait fatalement par en prendre un ou deux, sous le feu roulant des attaques adverses. Alors en plus quand le gars est une pive… Suite à la sortie sur blessure du titulaire Coleing à la 23ème minute (dont au moins 16 passées à perdre du temps), le pauvre remplaçant Goldwin nous a montlé toute l’étendue de sa crasse.
Le tournant du match
Comme contre le Danemark, la Suisse aborde les dix dernières minutes avec 3 goals d’avance. Je suis pris de tremblements et soudain, à la 86ème, Gavranovic marque. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’immensité du truc : La Nati a marqué dans les dix dernières minutes.
Le geste technique du match
Après le festival de tirs non cadrés durant la première demie-heure, j’ai bien aimé la cacahuète de Rodriguez sur le troisième but. Sèche, précise, ras terre : la base.
Le geste pourri du match
La sortie aux fraises de Goldwin sur le premier goal, qui lance le match de la Nati, et qui a rappelé à Lemos celle catastrophique de Ricardo en finale de l’Euro 2004 contre la Grèce.
Ça sent la blessure mal refermée…
Le chiffre à la con
Cinq.
Saviez-vous que, probablement pour la première fois de l’histoire du football, les cinq équipes de notre groupe pourraient techniquement se retrouver qualifiées à l’Euro 2020 ? Alors évidemment cela demande un effort d’imagination puisqu’il faudrait que l’Eire et Gibraltar terminent aux deux premières places du groupe. En effet, la Suisse (Ligue A), le Danemark (Ligue B) et la Géorgie (Ligue D) peuvent tous prétendre à une qualification via les Final Four de la Ligue des Nations qui se dérouleront en mars 2020.
L’anecdote
C’est pas tous les jours que tu peux battre au foot un électricien, un douanier et un pêcheur.
Et sinon, dans les tribunes ?
Je n’ai pas de photo, mais du côté visiteurs il y avait deux ou trois drapeaux de Gibraltar pour une dizaine de fans. Je me demande combien ils étaient à Tbilissi.
La minute Pierre-Alain Dupuis
Von Bergen « Gibraltar compte trois joueurs de 1999/2000, c’est une équipe du futur ». Ben mon colon, si c’est eux le futur du foot, je vais me mettre à l’aquarelle.
Lemos à la 83ème après que le gardien gibraltarien a boxé la balle, qui nous glisse « Le poing Goldwin ». J’adore.
La rétrospective du prochain match
Probablement le match de vérité pour cette Nati dans ces qualifs. Le Danemark ayant eu la généreuse idée de perdre deux points à Tbilissi, il n’aura aucun droit à l’erreur le 12 octobre. Reste à savoir dans quel état d’esprit se présentera la Suisse à Copenhague : m’est avis que « l’affaire Shaqiri » n’a pas fini de faire des remous.
ils y vont pas de main morte les journalistes belges!
Petite correction: en mars se sont les playoffs, pas le final four
Bien vu. J’ai toujours appelé ces barrages « Final Four » alors qu’en fait c’est l’appellation de l’unique tournoi de juin qui désigne le vainqueur. Je ferai pu.