La loi du totomat ?

Sion est une nouvelle fois défait face à l’équipe bâloise. Sur la plus petite des marges certes mais face à une équipe épuisée et pas à son meilleur niveau. Et dire que Sion régatait à un point de la Ligue des Champions à Noël.

La lutte contre l’ennui

Lausanne, Sion ou Servette : même combat ! Les Romands de Super League consternent par un deuxième tour ô combien décevant. Du côté sédunois, alors que les espoirs les plus fous existaient à Noël, nous voilà à lutter péniblement pour accrocher une place européenne qui finira probablement par nous fuir à ce rythme. Sion ne produit plus rien, sa sérénité défensive est envolée, sa créativité offensive disparue… Et que dire de l’envie ? A part face au même adversaire rhénan en demi-finale de Coupe, elle n’a pas fait son apparition au deuxième tour.
Dimanche, face à une formation au bord du burn-out, Sion a une nouvelle fois déjoué. Sans idées ou peut-être sans moyens, la bande à Gattuso, énième pantin de sa majesté, a une nouvelle fois présenté un spectacle à faire déguerpir même les plus fervents supporters.
Alors qu’il n’a jamais encore exploité son réel potentiel, le groupe valaisan semble épuisé. Physiquement mais surtout moralement. Sion vit probablement sa pire demi-saison depuis longtemps. La faute à une gestion que nous ne décrierons jamais assez ; je ne m’étendrai sur un sujet que j’ai déjà longuement commenté…

Rendez-vous l’an prochain

La loi du totomat est pourtant sans équivoques en Valais. Quand les résultats ne suivent pas, le fusible ne tarde jamais à sauter. Gattuso possède cependant un trop grand capital sympathie et représente un symbole auquel le président Constantin n’ose pas (encore) toucher… Car on le sait, la patience de son altesse atteint bien vite ses limites. Et si Gattuso n’avait pas un contrat en béton, il aurait déjà giclé comme bien d’autres marionnettes avant lui.
Cette fin de saison s’apparente donc à une sorte de phase test sans que celle-ci ne soit exprimée publiquement. En plus d’accrocher l’Europe, Gennaro va également devoir mobiliser ses troupes et donner du plaisir au public de Tourbillon. Sans cela, la campagne d’abonnement pour l’an prochain va gentiment mais sûrement se mettre à caler et le boss à s’énerver. Et quoi de mieux que d’annoncer Mourinho ou Ancelotti pendant un mois afin de faire rêver le supporter lambda et de faire parler de son club pendant la période creuse de juin… Et finir par nous refiler Geiger, Decastel bis ou Piffaretti à l’orée de juillet.
Ringhio aborde donc cette dernière ligne droite avec non seulement l’objectif d’accrocher une Europe qui nous fuit à petits pas mais également de commencer (enfin) à montrer que CC a raison de compter sur lui. Car pour l’instant, on en vient presque à regretter Decastel, c’est dire… La rédemption commence demain à la Pontaise. Entre un borgne fortement astigmate et un aveugle, il est encore difficile de savoir qui saura le mieux viser.

Sion – Bâle 0-1 (0-1)

Tourbillon, 9’500 spectateurs.
Arbitre : M. Kever.
But : 44e Diaz 0-1.
FC Sion : Vanins; Vanczak, Adailton, Dingsdag, Bühler; Gattuso (46e Kololli); Yoda (46e Leo), Basha, Crettenand, Regazzoni (72e Lafferty); Ndjeng.
FC Bâle : Sommer; Steinhöfer, Schär, Dragovic, Park; Fabian Frei; Salah, Diaz, Serey Die (61e Elneny), Stocker (74e Sauro); Streller (77e Bobadilla).
Cartons jaunes : 17e Gattuso, 42e Dragovic, 51e Dingsdag, 81e Lafferty.
Carton rouge : 93e Dingsdag.

Écrit par Ernest Shackleton

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1 Commentaire

  1. Du calme ! C’était Bale en face .
    Sion a largement les cartes en mains pour garder cette 4éme place : il a un match en plus à jouer que ses rivaux qu’il va tous affronter d’ici la fin dont 2 à la maison (Thoune et FC Zurich) sans oublier le calendrier away assez favorable puisqu’à part St Gall , il va se déplacer à Lausanne , Genéve et Lucerne .
    Ca plus le fait que ses rivaux vont s’affronter entre-eux devrait suffire à vous rassurer mais non il faut entrer dans la surenchére de critiques permanentes .
    Aprés ça , ne venez pas vous plaindre de Constantin qui ne fait que mettre en pratique ce que vous exprimez par des mots .
    C’est bien la preuve que les dictateurs ne sont jamais là par hasard .

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