À vos Arkema, prêts, attendez les playoffs !

Bienvenue à ce choc des leaders de D1 Arkema entre l’OL et le PSG. L’entreprise pétrochimique sponsor de cette ligue a d’ailleurs de nouveau fait la une des journaux la semaine dernière, pour « avoir laissé se propager – à des taux élevés – des composés perfluorés, dénommés aussi « polluants éternels » dans l’air, l’eau et le sol dans certaines zones de l’agglomération lyonnaise », selon So Foot. Sachant que j’ai grandi deux villages plus loin, cela explique la qualité de mes articles…

Un bien bel écrin, trop grand pour le foot féminin

Dès la réservation de l’hôtel (littéralement accolé au Groupama Stadium), on sent que les étoiles ne pourront que s’aligner tout au long de notre périple. En effet, passer la nuit suivant un match de foot féminin sur l’Avenue Simone Veil, difficile de faire mieux en termes de droits des joueuses impliquées. De là à dire que c’est le d’Estaing… Même si tout semble donc écrit d’avance, l’histoire ne dit pas si le fait que le personnel dudit hôtel ne soit pas exactement au courant de la tenue du match est un mauvais présage ou non. On rappelle à tout hasard que notre chambre du septième étage se trouve à 45 secondes à pied du stade en comptant large et en se trompant deux fois d’ascenseur. Largement de quoi comprendre que ces braves réceptionnistes n’aient pas eu vent d’une manifestation si éloignée.

Sur la route, mon confrère Raphaël Iberg m’indique qu’il y aura environ 21 000 spectateurs pour ce gros match, une affluence pas moche du tout pour du foot féminin. Une fois sur place, force est d’admettre que le compte n’y est pas encore et que la foule paraît clairsemée sachant que la capacité totale du stade est de 59 186 spectateurs. Du coup, on comprend mieux pourquoi Michele Kang, nouvelle propriétaire de l’OL féminin depuis le 8 février, a annoncé cash qu’elle souhaitait trouver un nouveau stade de 15 à 20 000 places, pour que les matches se jouent dans une enceinte pleine. Ça tombe bien vu que Madame est milliardaire, ce qui est quand même pratique pour concrétiser ce genre d’annonce…

Activistes en plein air

Le match démarre pleine bourre quand soudain plusieurs spectateurs se lèvent et déploient une banderole, littéralement le rang devant nous. On a donc eu le droit au combo stadiers qui cherchent les perturbateurs pour sortie manu militari + fan hystérique qui incendie les activistes parce qu’elle a fait 8 heures de route + microculpabilité de réaliser que le foot est si important qu’être contre la pollution n’est pas un message acceptable. Fort heureusement, le capitalisme a rapidement repris ses droits grâce aux écharpes « Olympique lyonnais/Priceless » généreusement offertes par Mastercard. D’ailleurs la couleur (vert dollar) nous avait été annoncée dès l’après-midi : le musée, normalement ouvert aux gueux les jours de matches*, était fermé pour cause de privatisation durant trois jours. La recette de la billetterie grâce à la plèbe, c’est bien, mais faut quand même pas exagérer quand les grands décideurs décident de se rassembler.

*On nous a dit à l’entrée que le mot « masculins » était implicite dans cette phrase et on n’est toujours pas sûrs que c’était une blague…

C’est nous là, entourés en rouge par nos soins sur la photo originale de Syanie Dalmat, journaliste à L’Equipe. On avait certes mangé riche et gras, mais de là à déployer une banderole « Toxique », on peut quand même discuter avant… 

Y’a pas à dire, Arkema fait du bon boulot : notre ami NeMatić le nématode a bien essayé de rallier du monde à sa cause devant le stade, mais a dû admettre sa défaite lorsqu’il a réalisé qu’il était le dernier ver de terre de tout le site d’OL Vallée…🪱

Tout vient à point à qui sait créer des playoffs

La D1 compte 12 équipes, Lyon a dix points d’avance, on se dirige tout droit vers un 17e titre (!!!) de championnes de France pour l’écurie… eh bien non, cette année la nouvelle formule prévoit des playoffs. Ô joie… Après 22 journées de championnat, nous assisterons donc à des demi-finales, une petite finale et une finale au mois de mai prochain. Sur le papier, je n’aime pas cette idée (écoutez notre podcast « Purisme ou progressisme » enregistré en 2022 sur ce sujet), à l’instar des playoffs, play-in, play-out et pré-playoffs qu’on nous invente chaque semaine dans d’autres sports américains. Mais force est d’admettre que l’OL survole cette compétition beaucoup trop facilement depuis trop longtemps. Il faudra dresser un bilan dans quelques années, pour voir si le titre de championne sera devenu un melting pot ou un salad bowl.

Fortes têtes

Quant au match en soi, ce fut surtout une histoire de fortes têtes. La gardienne polonaise du PSG, Katarzyna Kiedrzynek, a repoussé pléthore de têtes à bout portant avec brio. Son secret : hurler en polonais pour créer un vent assez puissant pour dévier le ballon ! L’arbitrage a sinon été plutôt mauvais et le match aurait gagné en qualité si les cartons avaient été sortis plus tôt.

Répétez vous aussi « Grzegorz Brzęczyszczykiewicz » pour devenir une meilleure gardienne…

On notera encore la performance d’une certaine latérale aux trois poumons citée en fin d’article, prête à démarrer au sprint au moindre appel (non surtaxé) et préposée au tir d’absolument tous les coups de pieds arrêtés durant 90 minutes.

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Sur cette photo, deux personnes ont un Dafalgan dans le sang pour cause de sénescence et une personne est arrière gauche de l’OL, joueuse internationale et titulaire de 4 ligues des champions à 23 ans. Saurez-vous les reconnaître ? (merci Selma Bacha 😃)

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