SLOVAQUIE : Slovaquiquette ! Pouet pouet c’est la fête !

Petit pays d’Europe centrale mal connu, la Slovaquie s’est qualifiée pour la deuxième grande compétition de sa courte histoire. Il faut bien avouer que la «Repre» ne nourrit pas de grandes ambitions, sans doute que l’objectif sera de passer la phase de poule et de faire aussi bien qu’en 2010. Quant à nous on est déjà content d’avoir réussi à vous présenter ce pays…

1. Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe.

A la base ce choix était totalement voulu et assumé. Devant la peur de ne devoir présenter que des grosses équipes, je me suis rué sur la Slovaquie, un de ces pays de l’Est que j’affectionne particulièrement. Une fois devant mon ordinateur, je me suis rendu compte de l’erreur fatale qui allait me gâcher toute une après-midi et faire que j’allais galérer autant que Wawrinka à passer son premier tour à Roland-Garros. En plus contre un Tchèque. Ah les Tchèques, justement on plaint d’avance le pauvre rédacteur qui devra présenter les voisins !

2. Comment se sont-ils qualifiés ?

Ils ont fini derrière la Suisse, 3e du groupe E… ah non ça c’est la Slovénie qui est un peu à la Slovaquie ce que la Suède est à la Suisse. Non, ils ont terminé deuxième de la terrible poule C. Après deux matchs, les coéquipiers de Marek Hamšík étaient déjà presque qualifiés puisqu’ils étaient allés l’emporter en Ukraine et avaient battu l’Espagne qui sortait traumatisée de la Coupe du Monde 2014. Sur la fin, les Slovaques se sont toutefois fait peur – et là permettez-moi de rire un bon coup – en perdant notamment trois points à la maison face au Bélarus. C’est finalement lors d’une victoire improbable 4-2 au Luxembourg que la formation de Jan Kozak a assuré sa qualification lors de la dernière journée. Ouf !

3. Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?

Franchement assez peu, voire aucune et cela est très largement confirmé par le classement FIST où la Slovaquie se positionne à l’avant-dernier rang. Une 32e place au classement FIFA, à peine 5 millions d’habitants et une corruption en nette régression ces dernières années sont autant d’éléments qui expliquent ce constat amer : la Slovaquie est mal embarquée pour passer le premier tour ! Le fait qu’elle n’ait pas d’immenses footballeurs explique aussi ce préavis assez négatif, même si elle a par exemple battu la Suisse récemment en match amical. Si le onze de base n’est pas du tout dégueulasse, le banc manque assez clairement de profondeur, à peine 10 cm, c’est peu pour s’asseoir.

4. Présente-nous la star de l’équipe.

La grande star de l’équipe est sans doute Marek Hamšík. Alors non, son statut de star n’est pas dû qu’à sa coupe de cheveux mais bien à son potentiel sur le terrain. Joueur clé de Naples depuis maintenant bientôt dix ans, le mec qui se prend pour un punk est le véritable maître à jouer de cette formation. On le compare volontiers à Pavel Nedvěd même s’ils ne sont pas du même pays, donc c’est à peu près aussi con que de dire de Lionel Messi qu’il est le nouveau Ronaldinho.

5. Quel est le joueur qui va nous émerveiller ?

Emerveiller est peut-être un terme un peu fort, mais il faut sans doute surveiller Juraj Kucka, le milieu de terrain plutôt défensif de l’AC Milan. Un peu l’homme de l’ombre de cette équipe slovaque et un des trois noms bien connus de cette équipe qui joue avec beaucoup d’engagement. Si on veut faire dans le moins évident il y a le jeune latéral Norbert Gyömber, un des quelques joueurs représentant la nombreuse communauté hongroise de Slovaquie ou encore le véloce Robert Mak qu’on se réjouit de voir à l’œuvre. Bon, ça c’est surtout pour pouvoir faire des bonnes blagues à un ami.

6. Quel est le joueur qui va nous faire rire ou pleurer, peut-être même pleurer de rire ?

On l’a reconnu et ça ne fait pas de doute, ce mec est un vampire ! Avec son teint blafard, ses tatouages et son sourire un peu diabolique, Martin Škrtel devrait, d’après nos estimations, achever sa transformation en vampire durant cet Euro et s’envoler en plein match pour rejoindre un château dans les Carpates. Notez-le bien, cela aura lieu le lundi 20 juin à 22h13, soit à la 58e minute du match Slovaquie – Angleterre à Saint-Etienne. Du spectacle et une franche partie de rigolade en perspective.

7. C’est quoi leur philosophie de jeu ?

Epater la galerie en allant marquer un maximum de buts afin que le public du monde entier soit heureux et les adore. Il faut non seulement s’attendre à des 7-4, des 6-5 ou des 3-3 mais aussi à des possessions de balle de l’ordre de 75% en faveur des Slovaques qui aiment manier le ballon et faire étalage de leur technique. Cela permettra aux joueurs slovaques de figurer en poster sur les murs de chambre de l’ensemble des gamins de la planète et de vendre plein de maillots. Mais non, les mecs vont probablement se la jouer défensif et prudent en ne prenant pas l’initiative du jeu, en procédant par attaques placées. En même temps, la Slovaquie est clairement une des plus petites équipes du tournoi et on ne va pas la blâmer pour ça non ?

8. On parle du foot slovaque, mais il ressemble à quoi le championnat slovaque ?

On ne va pas se mentir, le championnat slovaque c’est de la grosse daube. Après honnêtement je n’en ai jamais vu un seul match… donc mes critiques sont peut-être hâtives. Pointant au 30e rang du classement UEFA des championnats européens, la Slovak Superliga ne fait pas rêver et hormis le Slovan Bratislava et à la rigueur le MSK Žilina, le nom des équipes n’évoque que des petites bourgades. Tiens c’est Trenčin qui est champion cette année et le meilleur buteur joue pour l’équipe nationale de Curaçao. Eh bien imagine-toi que quelques joueurs de l’équipe nationale, notamment les vieilles gloires (Jan Mucha, Koronel Salata…), évoluent dans ce championnat prestigieux. Ça laisse quelques inquiétudes sur le niveau de l’équipe nationale.

9. Mais au fait, c’est qui la personnalité de Slovaquie la plus célèbre dans le monde ?

Les personnalités mondialement connues ne courent pas les rues en Slovaquie. Bratislava n’a bien sûr rien de Los Angeles ou de New York City ou même Paris. C’est d’ailleurs du côté de la capitale française qu’il faut aller chercher la personnalité slovaque la plus fameuse. Et ça n’est autre que Adriana Sklenařikova, mieux connue sous le nom de femme à Christian Karembeu. Désormais divorcée de l’ancien champion du monde 98, Adriana anime de nos jours des émissions télé. Elle demeure surtout connue pour sa paire de jambes et ses pubs Wonderbra. Et si tu trouves ça un peu beauf et pas assez intellectuel tant pis pour toi !

10. Fais-nous rêver avec la Slovaquie, mais dans un autre sport…

La Slovaquie n’excelle dans aucun sport mais s’illustre de temps en temps en hockey sur glace, en cyclisme, en ski alpin ou en tennis féminin. Voilà on ne sait pas trop quoi dire d’autre… Ils ne sont certainement pas mauvais en randonnée étant donné les montagnes et tout, mais vu qu’il n’y a pas de fédération internationale de randonnée et que ça ne passe jamais à la télévision, on a de la peine à argumenter.

11. Au fait ça mange et ça boit quoi des Slovaques ?

La Slovaquie c’est un grand mélange d’Europe de l’Est, de culture germanique et montagnarde. Du coup on y mange des patates, du chou, de la soupe mais aussi du porc, des knödels et du fromage. Ah et à la grande surprise ça boit des bières et un tout petit peu de vin (vers la Hongrie). Mais ce qui compte finalement, ce n’est pas tant ce que l’on mange mais la façon de le manger : en tirant la gueule le plus possible !

12. T’as quelque chose à rajouter ?

Non pas cette fois-ci merci ! Allez plutôt écouter l’hymne national slovaque pour une vraie leçon de joie de vivre. Après ça n’empêche pas de le trouver très beau !

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