Nati-tartines

Chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans l’hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. Découvrez le parcours initiatique de toute personne qui regardera sa première Coupe du monde féminine et commandez les croissants !

Au petit-déjeuner, vous êtes plutôt muesli, Ovomaltine ou café-croissant ? Peu importe: préparez vite un plateau télé en prévision de Suisse-Philippines (aujourd’hui à 7h), le premier match de la Nati féminine à la Coupe du monde de football ! Mais pourquoi diantre cet horaire ? Et bien figurez-vous que cette neuvième édition a lieu conjointement en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays où la Suisse jouera ses trois premiers matches. D’ailleurs, quel meilleur endroit pour s’acclimater et débuter la compétition au mieux, sachant qu’il recèle les Alpes du Sud ? Hiver austral oblige, les rencontres risquent même de se dérouler par une température de 10 °C. Pour parfaire la préparation, la sélectionneuse Inka Grings n’a plus qu’à passer Le Seigneur des anneaux en boucle aux joueuses et l’Histoire sera en marche !

Si vous êtes supporter débutant de la Nati féminine, n’hésitez pas à manifester votre enthousiasme débordant, mais sachez que vous devrez vous farcir moult poncifs éculés contre votre gré durant votre parcours initiatique. En préambule, on vous avancera que «les horaires sont pourris !». L’argument n’est pas totalement erroné, mais il posait étrangement moins problème lorsqu’il s’agissait de regarder Roger Federer à l’Open d’Australie. Ensuite, on vous rabâchera le sempiternel «J’aime bien le foot mais le foot féminin, je ne peux pas, le niveau est trop mauvais !». Notez au passage que ce sophisme est souvent formulé par une personne qui n’a pas fait de sport depuis des années. Mais enfin, à quoi bon comparer ? Comme si toutes les prestations des hommes s’apparentaient à du Michel-Ange, en témoigne le récent succès 2-1 contre Andorre, une expérience transcendante… Enfin, vous ne pourrez échapper à l’inévitable «les mecs gagnent plus parce qu’ils génèrent plus de recettes». Euh, y’a quand même encore une marge de progression: saviez-vous que Fabienne Humm, qui a qualifié l’équipe de façon épique à la 120e minute du barrage contre le Pays de Galles, n’a pas pu participer à la troisième semaine de préparation en raison de son travail ?

Certes, me direz-vous, les Suissesses n’ont guère brillé lors de matches de préparation (3-3 contre la Zambie et 0-0 contre le Maroc), mais elles se trouvent dans un groupe à leur portée, où espérer deux victoires contre les Philippines et la Nouvelle-Zélande ne semble pas déraisonnable. Il serait de bon augure que l’engouement populaire croisse dans nos contrées, la Suisse organisant le prochain Euro dans moins de deux ans, un défi de taille après la dernière édition monumentale en Angleterre. En plus, il paraît que le vendredi est le jour le plus télétravaillé, alors aucune excuse !
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Que penserait Molière de la VAR ?

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