L’Australie, 26ème au classement de l’indice FROTI, ce n’est pas seulement un tournoi de tennis, la patrie du kangourou et le pays où tous vos amis sont partis trois mois quand vous aviez la vingtaine. C’est aussi une équipe de foot, probablement celle qui a parcouru le plus de kilomètres pour se qualifier pour cette Coupe du Monde.
Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe ?
Pour me faire discret. Ceci dit, j’avais choisi le Panama pour le même genre de raisons, et je me suis quand même fait tomber dessus parce que j’ai parlé de dictature et d’optimisation fiscale, alors qu’ils ont aussi des musiciens. Je vais donc éviter de m’épancher sur les surfeurs blonds, des fois qu’un Australien aurait inventé l’héliocentrisme.
Comment se sont-ils qualifiés ?
Dans l’avion. Depuis quelques éditions, l’Australie a fui la zone de qualifications Océanie, qui donne, au mieux, une place de barragiste contre le 5ème d’Amérique du Sud. Ils se retrouvent donc dans la zone Asie, et bouffent des kilomètres. En plus d’aller au Japon, en Thaïlande, ou encore en Iran (mais pour affronter l’Irak), ils ont dû passer par deux phases de barrages. Une première contre la Syrie, qui s’est quand même terminée en prolongations, et une deuxième contre le Honduras, gagnée un peu plus largement.
Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?
Elles sont absolument inexistantes. Quand je disais à un pote, qui se sent Australien de cœur parce qu’il est né à Sydney, que je présentais l’Australie sur Carton-Rouge, il m’a simplement dit « Tu peux dire qu’ils sont à chier ». Alors dans l’absolu, c’est tout à leur honneur d’être sortis de la zone Asie aux dépens de l’Irak et de la Syrie, et d’avoir encore dû se farcir le Honduras, mais en phase finale ça risque de ne pas peser lourd. Pour moi, l’Australie sera redoutable en Coupe du Monde soit le jour où la FIFA nous pondra une formule similaire à celle de l’Euro 2020, où il faudra passer en quelques jours d’un match de groupe à Novosibirsk à un huitième à La Paz, soit quand l’État islamique sera le pays hôte.
Présente-nous la star de l’équipe.
Tim Cahill, l’infatigable, qui a marqué le premier but de l’histoire de l’Australie en phase finale de Coupe du Monde en 2006, et qui a fait toutes les éditions depuis. Il pourrait égaler voire dépasser cette année le record de sélections détenu pour le moment par le gardien Marc Schwarzer, et il faut quand même le faire, car d’une part il n’est pas gardien, d’autre part il était dans sa 25ème année lors de sa première sélection en 2004. Oui, 25 ans en 2004, le mec est né en 1979.
On parle du foot australien, mais il ressemble à quoi le championnat d’Australie ?
La première division est un système à licences à l’américaine, avec 10 équipes, et pas de montées ni de descentes. Pour l’anecdote, ce championnat inclut une équipe néo-zélandaise, même s’il est organisé par la Fédération australienne. Cette forme existe depuis 2005, et le club le plus titré est le Sydney FC. A noter que le joueur ayant marqué le plus de buts de ce championnat est un international kosovar, Besart Berisha. Voilà, vous avez maintenant un nom bien merdique à mettre dans votre prochaine partie de Time’s up.
Viens tester tes connaissances sur le football australien
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Au fait, c’est qui la personnalité australienne la plus célèbre dans le monde?
C’est une flopée d’acteurs, on citera Nicole Kidman et Heath Ledger pour simplifier, mais il y a aussi Charlize Theron et Eric Bana.
Sauf que l’une de ces célébrités n’est pas australienne, sauras-tu la trouver avant de te casser les dents sur notre quiz ?
Fais-nous rêver avec l’Australie, mais dans un autre sport…
Le football australien, bien sûr ! Un sport qui aurait pu finir dans la chronique Les jeux du cirque de notre cher rédac’ chef. Un mélange de foot, de basket, de rugby, de handball,… Par exemple, on peut avancer avec le ballon dans les mains. Comme au rugby. MAIS il faut le faire rebondir. Comme au basket… Mais tous les 15 mètres. Allez savoir comment ils déterminent si les 15 mètres ont été dépassés, à la vitesse où les types courent. Sinon, on peut faire des passes, mais avec le poing, ce qui ressemble vaguement à un geste de volleyball. Un vrai bordel, donc. Accessoirement, on peut sauter sur ses adversaires et les utiliser comme tremplin pour intercepter une passe, et certains ne s’en privent pas. Vous trouverez toutes sortes de vidéos si vous êtes curieux. Et vous les regarderez jusqu’au bout, si vous avez de la patience.
Ils avaient bien pensé à faire un terrain en forme de boomerang pour faire typique, mais ça leur donnait le tournis.
Au fait ça mange et ça boit quoi les Australiens ?
Du vegemite. C’est un peu le Cenovis local, une espèce de pâte à tartiner avec de la levure de bière, qu’ils sont capables de bouffer à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Comme le Cenovis, les locaux aiment, et les étrangers sont perplexes. Et je suis prêt à parier que, comme le Cenovis, en fait, tous les locaux n’aiment pas, mais la question n’est pas débattue pour éviter la guerre civile.
Du pain, du beurre, et…
Une coutume surprenante de ce pays ?
A part le vegemite, donc ? Y a bien le didgeridoo. J’ai des sueurs froides à l’idée que l’Australie organise une Coupe du Monde et que ça tourne comme en 2010 avec les Vuvuzelas.
Ton pronostic ?
Match nul in extremis contre la France pour commencer, puis victoire surprise face au Danemark, et vieux 0-0 des familles contre le Pérou. 5 points, 2ème place, et ils en prennent 6 contre l’Argentine en huitièmes. Tim Cahill reste encore dans le coup pour faire sa cinquième Coupe du Monde au Qatar, et meurt d’inanition pendant l’échauffement du match d’ouverture.
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