Il ne faut pas confondre thune easy et argent facile

Après des participations à la phase finale de la CM en 1978, 1998, 2002 et 2006,  vainqueurs de la CAN 2004, revoilà nos amis tunisiens après douze ans d’absence. Pour le meilleur ? Mieux que l’Algérie lors de la dernière édition ? Pas sûr mais me réjouis de voir ça.

Pourquoi j’ai choisi la Tunisie ?

En voilà une question qu’elle est bonne. Peut-être parce que j’ai toujours été fan du foot d’Afrique du Nord ou que le surnom de l’équipe nationale « les Aigles de Carthage » vous a un de ces délicieux petits côtés antiquité même si, après une mise en péril de la Rome de naguère, elle s’est ramassée grave, ou encore parce que ses joueurs sont habiles hanni-balle au pied, va savoir… et puis j’aime l’idée que ce soit la fête au Maghreb, du côté d’Al-Jumhūriyyah at-Tūnisiyyah

Comment se sont-ils qualifiés ?

1^er du groupe A de la zone Afrique sans avoir perdu un seul mach et signant quatre victoires et deux nuls, les Tunisiens ont sorti la RDC, la Lybie (qui avait sans doute d’autres adversaires à battre) et la Guinée (dont je ne connais pas le cours à ce jour). Faut quand même dire que six matches pour participer à une phase finale quand tu vois les groupes Asie ou Europe, c’est chouïa léger mais bon, c’est vraisemblablement déjà plus que ce qu’ils vont jouer en phase préliminaire dans leur groupe.

Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?

-459.67 Fahrenheit ou, pour les adeptes des Celsius – 273.15 °C soit, vous l’aurez compris, vous qui êtes scientifiques dans l’âme, le zéro absolu. Faut pas rêver : même si, jusqu’à ce jour, les disciples d’Amilcar (au parking) n’ont jamais concédé de défaites mortifiantes en phase finale (sauf contre Scipion qui était une sale vache), je les vois mal passer dans ce groupe, spécifiquement avec un effectif dont les plus renommés évoluent dans des clubs de seconde zone et ce n’est pas leur manquer de respect que de le dire : La Gantoise, Nice, Châteauroux, Dijon FCO et Leicester pour les plus connus d’entre eux. Et si on ajoute que leur meilleur joueur, Mskani, s’est fait les croisés et qu’il est plus qu’improbable, y a du souci à se faire.

Présente nous la star de l’équipe

Il serait plus qu’hasardeux de parler de star dans cette équipe. Comme dit plus haut, la plupart des joueurs évoluent dans le championnat du cru ou dans des clubs à l’aura aussi brillante qu’un réverbère éteint dans une nébuleuse et aléatoire nuit d’un novembre mortifère. Retenons toutefois Maaloul et Khazri, capitaine valeureux. Peut-on imaginer que ce soit le collectif qui soit la force de cette équipe ? Possible. Ils viennent de battre le Costa Rica en amical 1-0. Bon, ce n’est pas forcément une référence. Le sélectionneur, Nabil Maaloul a du pain sur la planche.

On parle du  foot tunisien mais à quoi il ressemble, le championnat tunisien ?

La première division tunisienne se compose de seize équipes qui se disputent (ce n’est pas un jeu de mot vaseux) le titre en matches aller-retour. Les deux premiers participent à la  Ligue des Champions de la CAF, le troisième, quant à lui, joue pour la coupe de la CAF. Les trois derniers sont relégués en division inférieure. Le championnat tunisien s’est professionnalisé dès 1995. Le club le plus titré est l’Espérance de Tunis, vainqueur de 28 titres dont celui de 2018. Ses principaux contradicteurs sont le Club africain de Tunis et l’Etoile sportive du Sahel de Sousse.