Des Bugnenets à Kitzbühel

Il y a un miracle Didier Cuche. Ce miracle, ce n’est pas que le bonhomme soit revenu d’un nombre incalculable de blessures. Ni qu’il soit passé du statut de loser de la nation à celui de star. Ni qu’il soit aujourd’hui le meilleur descendeur du circuit. Non. Le vrai miracle, c’est que le gagnant de Kitzbühel ait appris à skier aux Bugnenets.

Les Bugnenets ? Vous ne connaissez pas ? Normal. Cela se trouve dans le Val-de-Ruz. Et, en gros, sur la route qui mène de Neuchâtel à St-Imier. Bref, ne passent aux Bugnenets que les gens de la région ou des personnes ayant un GPS très taquin. Dans le parking de la «station», on ne voit que deux plaques d’immatriculation : NE et BE. Pas d’autres cantons. Encore moins les plaques des inévitables touristes belges ou néerlandais qui affluent en Valais.Il est vrai que question domaine skiable, on a fait plus vendeur. Les Bugnenets, jumelés avec la «station» voisine des Savagnières, présentent 30 kilomètres de piste. Le tout relié par 7 installations. Des télécabines ? Des télésièges ? Des téléphériques ? Non non, 7 banals téléskis.


C’est ici que Didier Cuche a commencé le ski…
Photo © Bugnenets-Savagnières

Comparaisons : Verbier, c’est 39 installations pour 195 km de piste, tandis que Zermatt  offre 183 km et 33 remontées mécaniques. Quant au domaine des Portes du soleil, ça donne 266 pistes réparties sur 650 km. Et je ne parle pas des pentes ! Une noire aux «Bugn» (selon l’abréviation locale) équivaut à une jaune n’importe où dans les Alpes.
C’est donc dans cette «station» qu’a grandi Didier Cuche (ses parents tenaient la «Bonne Auberge», en bas des pistes). Aujourd’hui, l’homme compte 38 podiums en Coupe du monde, 8 victoires, des médailles aux JO et aux Mondiaux, ainsi que le Globe de cristal de descente. Et franchement, j’en reviens pas. Moi qui ai aussi fait mes débuts de skieur aux Bugnenets, j’en reviens vraiment pas…
On connaît l’histoire de tous ces grands joueurs de football brésiliens, nés dans les favelas et commençant le foot avec n’importe quel objet pouvant servir de ballon. Voilà maintenant l’histoire de Didier Cuche, né aux Bugnenets et aujourd’hui meilleur descendeur du monde.

Écrit par Alex DeLarge

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2 Commentaires

  1. que l article ne nous apprenne rien on s en tappe le noeud par terre! ^^
    le clin d oeil est joli, merci en long a Alex Delarge!
    yahooo! Swiss skis not dead!

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