En Corée toujours

Ils faisaient pitié avant même que le match commence, ces Coréens. On les voit déjà perdre, on ne sait pas vraiment dans quels clubs ils jouent, leur principale qualité c’est d’aller saluer leurs supporters après le match, on ne fait référence qu’à 2002 parce que c’étaient les Islandais de service et qu’ils jouaient chez eux. Petit tour d’honneur avant de passer aux choses sérieuses.

Le match en deux mots

Rasta Rocket. J’étais sûr d’être pour le Mexique avant le match, et j’ai pas pu m’empêcher d’éprouver de la sympathie, au sens le plus étymologique du terme, pour ces Coréens braves comme tout, qui se sont bien mieux battus que ce que l’avant-match de la RTS laissait prévoir.

L’homme du match

L’équipe sud-coréenne au complet, dont certains n’arrivaient même plus à marcher en fin de match et se sont presque tous écroulés au coup de sifflet final. Pas de quoi rougir pour eux.

La buse du match

Faut le reconnaître : l’avant-dernier geste des Coréens. Une passe ou un contrôle trop poussé, un mauvais choix entre le shoot et le centre, une vieille talonnade à l’aveugle, et ça vous élimine une sélection.

Le tournant du match

Comme dans CHAQUE MATCH DEPUIS LE DÉBUT : le penalty, suite à la main de Jang à la 24ème. Avant ça, les Coréens font plaisir à voir et sont plus dangereux. Le match s’équilibre ensuite, mais les Coréens continuent plein d’envie, avant de se prendre le deuxième but, avec une faute mexicaine non sifflée au départ de l’action.

PosÉquipePWDLFAGDPts
132015236
2320134-16
331023303
4310224-23

Le geste technique du match

L’ouverture de Jang à la 60ème, et la réception de Moon. Moon perd le ballon direct derrière, ça ne sert à rien, mais c’était magnifique.

Le geste pourri du match

Le double corner en deux temps de la Corée du Sud à la 69ème. Preuve s’il en est que les Coréens avaient un plan de jeu bien établi. Après tout, c’est pas dans les vieilles casseroles qu’on apprend à faire des grimaces.

L’anecdote

Le Coréen Son Heung-Ming jouait gros sur cette Coupe du Monde. Pendant qu’en Suisse, on peut éviter l’armée en exagérant un peu son problème au genou ou en pleurant sur commande chez le psy du recrutement, le mec joue à Tottenham, c’est la star de son équipe, et il doit obtenir une médaille avec son équipe nationale pour être exempté de service militaire. J’aime mieux vous dire tout de suite que le service militaire en Corée, c’est autrement plus pénible que nos 4 mois et demi à Walenstadt suivis de cours de répét passés à déplacer des objets. Et c’est un civiliste vétéran qui vous le dit.

Et sinon, dans les tribunes ?

Les olés à chaque passe mexicaine, est-ce que c’est plus ou moins insultant qu’un petit aigle ?

La minute Pierre-Alain Dupuis

« Le problème majeur pour cette équipe sud-coréenne c’est la capacité à marquer des buts. […] C’est bien là que le bât blesse. » Je me tords quand Fred Scola sort ce commentaire à la 74ème, mais avec le recul c’était très à propos. Juste derrière, les Coréens se compliquent la vie sur leur plus grosse occasion, offerte par Márquez et sa passe en retrait à faire pâlir les défenseurs du LS.

La rétrospective du prochain match

La Corée démobilisée se fait transpercer par l’Allemagne, finit avec 0 point, rentre à la maison, fait son service militaire et plus personne n’en parle. Le mec s’y connaît.

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Con qui râle

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