C’est comme quand tu veux monter ta petite étagère joliment prénommée Svalnas. C’est censé te prendre trois minutes et demie selon le plan, mais tu galères à rassembler toutes les pièces. Alors tu t’énerves, tu montes et tu démontes. Un peu comme Boateng. Puis la délivrance. Oui tu l’as fait. Ton armoire, comme la Mannschaft, tient debout. Pour le moment.
Le match en deux mots
Les Allemands ont débuté le match aussi bien que Nendaz II et Grandson-Tuileries III réunis. Les Suédois ont alors profité d’une défense germanique aussi fébrile qu’Özil ou Gündogan lorsqu’il faut se défendre d’une petite sauterie avec un homme d’Etat contesté. Puis la deuxième mi-temps s’est transformée en un power play que n’aurait pas renié Peter Forsberg. Le problème c’est que c’est Emil Forsberg qui évoluait. Et logiquement, les Suédois ont plié juste avant la sirène.
Alles Klar, Germany will win, count on it….. the hoff has spoken ✌🏼 pic.twitter.com/LdvT9cgIn1
— David Hasselhoff (@DavidHasselhoff) 23 juin 2018
L’homme du match
Toni Kroos, métronome du jeu germanique, a été dans pratiquement tous les bons coups. Une relance lausannoise pour l’ouverture du score des Scandinaves. Il est à l’origine de l’égalisation en décalant Werner. Enfin, il te plante à la dernière minute ce petit filet à la Gheorge Hagi. On était passé à ça de la Kroos catastrophe.
La buse du match
Jérôme Boateng est à la ramasse depuis le début du Mondial. Débordé à chaque accélération des porteurs de sombrero l’autre jour, il ne s’est pas montré plus percutant contre les grands blonds du nord. En retard sur chaque intervention, à faire passer à 33 ans Philippe Senderos pour l’un des meilleurs défenseurs du monde, il a parfaitement réussi son tacle sur le péroné de Berg pour se faire expulser. Sans parler du penalty, du but suédois et de sa teinture grise.
Le tournant du match
L’arrêt de Neuer juste avant la mi-temps sur la tête de Berg empêchant le 2-0 adverse. Quand tu penses que le type a eu le temps de siroter binouse sur binouse depuis septembre et son dernier match officiel avant cette Coupe du Monde, il paraît plutôt bien affûté.
Le geste technique du match
Il s’est déroulé bien avant cette rencontre. Le 4 juin, lorsque Löw a laissé le meilleur jeune de la Premier League à la maison. Franchement, cette Mannschaft manque cruellement de percussion offensive.
Leroy Sane right now… pic.twitter.com/9ADS7V14IW
— Football Fights (@footbalIfights) 23 juin 2018
Le geste pourri du match
Oui, il n’a pas fait exprès de laisser traîner son pied sur le bout du nez de Rudy, reste que Toivonen a réussi un joli high-kick à faire pâlir de jalousie Vinnie Jones.
Les Suédois mettent les pieds où ils veulent. Et c’est souvent… #ALLSUE #GERSWE pic.twitter.com/Tc3aMAeur5
— LeYaourtduSport (@LeYaourtduSport) 23 juin 2018
L’anecdote
Vous en avez sûrement rien à foutre, mais je ne sais pas quoi faire de mes vis en trop pour la table que je viens d’acheter.
Et sinon, dans les tribunes?
Plutôt sur le banc. Özil et Khedira avaient l’air confortablement assis. Et ils risquent d’y rester encore un petit moment.
La minute Pierre-Alain Dupuis
«Mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui…» Mais ta gueule bordel !!
Football is a simple game, 22 men chase the ball for 82 minutes and the Germans get a player sent off so 21 men chase the ball for 13 minutes and at the end the Germans somehow fucking win.
— Gary Lineker (@GaryLineker) 23 juin 2018
La rétrospective des prochains matchs
Après un petit aller-retour à Cologne dans le kebab de Podoloski pour fêter leur victoire, les Allemands, requinqués et enfin débarrassés de Boateng, foutent une tremblée à la Corée 6-0. Les Suédois, en plein déprime, sont menés 3-0 à la mi-temps par les Mexicains et se lancent dans un concours du plus beau carton rouge du Mondial pour finir à sept. En huitième, l’Allemagne, avec Boateng de retour, se prend un 7-1 dans les dents par le Brésil. Auf wiedersehen.
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