Lilian L’Islande

Un peu comme le buteur platine de Bordeaux qui méritait de faire partie du groupe France 98, il aurait été sympa de voir son presque homonyme national en huitièmes. Mais au final, réjouissons-nous ! Finis les clappings, les longs ballons, les touches de lanceurs de marteau, les défenses à dix, les tacles de bûcherons, les « Oui, mais c’est comme si le Valais était à la Coupe du monde » ou les « Tu te rends compte, il y a tout le pays au stade ». Place enfin au vrai football : entre magie et simulations.

Le match en deux mots

Des Vikings qui ont décidé de montrer qu’ils savaient manier le cuir comme la pêche au hareng pendant que les Croates jouent à la baballe comme s’ils décuvaient d’un lendemain de soirée au festival Ultra Europe de Split. Puis deux éclairs de lucidité des joueurs au damier, à l’image de toute la concentration que tu mets pour viser le trou des chiottes lors d’une soirée fortement arrosée, leur ont permis de remporter la totalité de l’enjeu.

L’homme du match

Si l’Argentine est venue au Mondial sans gardien numéro un, la Croatie possède des remparts aussi fortifiés que ses magnifiques villes. Lovre Kalinic, qui remplaçait Subasic, a livré la marchandise.

La buse du match

J’aurais aimé citer Pivaric, rien que pour son nom ! Mais la grande absente de cette rencontre a été la VAR, totalement inexistante des débats après des dernières prestations de haut vol. Le ballon d’or s’éloigne.

PosÉquipePWDLFAGDPts
133007169
2311135-24
3310234-13
4301225-31

Le tournant du match

Ce vieux contre maladroit d’Ingason, que n’aurait pas renié Elsad Zverotic, qui atterrit dans les pieds de Pjaca qui ouvre le score totalement contre le cours du jeu. Le football est aussi cruel que les femmes parfois !

Le geste technique du match

Bjarnasson, la gueule en sang sur un duel, qui refuse de sortir du terrain pour se faire soigner. Après l’élimination de son équipe, il a décidé d’organiser cet été des camps au pays pour toutes les danseuses latines de ce mondial: « Comment devenir un homme en jouant au football ».

 

Le geste pourri du match

Plutôt la parole pourrie. Dans une conversation non filmée, Gunnarsson demande poliment à Modric : « Laisse-nous gagner comme ça on passe les deux ! ». Mais David Guetta lui rétorqua: « Tu croates tirer d’affaire comme ça… » Oui, je fatigue aussi après deux semaines de compétition…

L’anecdote

Dix-sept Islandais garnissaient l’un des pubs du centre de Lausanne. Aucune barbe, aucun clapping et aucun type travaillant dans une usine d’extraction de sel. Qui a dit que ce peuple était tendance ?

Et sinon, dans les tribunes ?

Des bobos qui crient « ouh », des gars qui descendent des bières, deux ou trois demoiselles qui mériteraient d’être norvégiennes. Mais grosse déception : j’aurais rêvé voir Björk tenir des théories sur la VAR avec Janica Kostelic.

 

La minute Pierre-Alain Dupuis

« L’Islande a eu un super parcours en poules. » Oui comme beaucoup d’entre nous lors de nos grandes années, mais à un moment donné il faut savoir passer la main.

La rétrospective du prochain match

Fanfaronnant comme lors de l’Euro 2016, Mandzukic et ses coéquipiers se la voient belle et déjà en quarts. Mais ne parvenant pas à forcer le verrou danois, la loterie devient inéluctable. Aux tirs au but, Subasic, en confiance, sort un penalty d’Eriksen du pied. Célébrant sa parade, le rebond fait revenir le ballon dans la cage. Retour à la maison. L’Islande, en déplacement à Saint-Gall en septembre pour la Ligue des Nations, s’en prend quatre contre le futur finaliste de la Coupe du monde avec un triplé de Michael Lang.

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Tromsø IL i mitt hjerte!

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