Ces matchs qu’on perdait…

Le FC Sion avait la fâcheuse habitude de paumer des points bêtement. Au cours des dernières années, il était devenu l’équipe à qui on venait voler 1 point sur ses terres ou contre qui on enfilait un pion sur un cafouillage insignifiant à la 87ème. Ce temps est révolu !

Come on Goran !

L’individu méritait un bel hommage et il a été servi. Un tifo de toute beauté ainsi qu’un stade debout ont accueilli le héros de tout un peuple, véritable icône du club. La plupart retiendront surtout son coup-franc salvateur de la finale 2006 ainsi que son but en finale en 2009. Mais Goran, c’est bien plus que ça ! C’est un palmarès incroyable, un homme qui n’a jamais triché, qui a toujours mouillé le maillot. Dépositaire du jeu sédunois durant des années, il a ce coup de patte que peu ont, celui qui fait la différence. Darragi semble également posséder cette touche et je m’en réjouis.
Merci Goran et à bientôt sur les pelouses dans un rôle d’entraîneur qui te siérait à merveille. Sus aux hommages et place à l’action, celle qui s’est déroulée sur l’honorable pelouse de Tourbillon devant 13’500 spectateurs et 22 acteurs accablés par une chaleur étouffante.

Rien de nouveau

Sion est un diesel : lent au démarrage, il atteint ensuite un rythme de croisière agréable et sait durer. Après un round d’observation d’une quinzaine de minutes qui aurait pu (dû ?) voir Monsieur Kever accorder un pénalty dans chaque camp, Sion a peu à peu pris l’ascendant sur l’équipe bernoise.
Parfois friable en défense, les Sédunois ont assuré l’essentiel grâce à un coup-franc somptueux de Crettenand. Enroulé dans la lucarne droite, Woefli n’y a vu que du feu. Souvent décrié, l’ailier valaisan a fourni une partie solide et a été généreux dans l’effort, à l’instar de ses dix coéquipiers.
En plus d’être supérieur à son adversaire, Sion possède cette confiance qui fait tant de bien lorsque l’équipe doute ou qu’elle est en difficulté. Rien ne semble pouvoir arriver à ce collectif tant il dégage de la sérénité et possède la baraka lorsqu’il est mis à mal. Un goal encaissé en six parties, ça veut tout dire !

En face, on regrettera la pâle adversité d’une équipe qui ne semble pas avoir évoluée depuis le passage de Martin Andermatt. Formidable lorsqu’il s’agit de faire des fautes pour casser le rythme, la bande à Rueda n’a strictement rien montré comme lors de ces dernières années d’ailleurs. A part blesser, faire de l’antijeu ou râler, YB ne sait rien produire et je souhaite bien du courage à Martin pour inverser la tendance. Symbolisé par l’expulsion bête et stupide de Nuzzolo à la 78ème, l’esprit bernois est détestable et c’est bien dommage car les abeilles possèdent de magnifiques individualités.

Ambitions confirmées

Avec 16 points en 6 parties, Sion s’affirme un peu plus comme un sérieux prétendant au sommet du podium. Globalement solides, les Valaisans produisent un jeu agréable tout en percussion avec des ailiers fortement sollicités. Replacé sur un côté, Margairaz semble d’ailleurs retrouver son lustre d’antan et a fourni une partie solide qu’il aurait pu ponctuer d’une réussite en début de deuxième mi-temps. Dans la plupart des bons coups, l’ancien Zurichois brille à nouveau sous la houlette de Fournier (et de Gattuso)…
Sion était habitué à gaspiller des points, contre YB notamment. Sion est maintenant une équipe réaliste, capable de gagner sur un exploit individuel et suffisamment solide défensivement pour jouer en attaque ou contre-attaque. Une sorte de FC Bâle des dernières années ! Espérons que l’issue soit tout aussi heureuse…

FC Sion – Young Boys 1-0 (1-0)

Tourbillon, 12’500 spectateurs.
Arbitre : M. Kever.
But : 24e Crettenand 1-0.
FC Sion : Vanins; Vanczak, Aislan, Dingsdag, Bühler; Serey Die, Gattuso (76. Marques); Margairaz, Darragi (82e Lafferty), Crettenand (87e Joaquim); Léo.
Young Boys : Wölfli; Sutter (84e Costanzo), Nef, Ojala, Raimondi; Spycher; Mayuka (67e Vitkieviez), Schneuwly (81e Frey), Farnerud, Nuzzolo; Bobadilla.
Cartons jaunes : 7e Schneuwly, 43e Ojala, 48e Margairaz, 53e Spycher, 54e Farnerud, 89e Bobadilla.
Carton rouge : 79e Nuzzolo.

Écrit par Ernest Shackleton

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6 Commentaires

  1. @ Mister Pepper

    Bouge pas, j’envoie un fax à nos potes Isoz et Bertolini, histoire d’assurer un retrait de 36 points pour un, et de mettre des œillères aux arbitres pour l’autre. Notamment en coupe de Suisse.

    Si ça ne suffit toujours pas j’embrancherai Blatter sur l’affaire…

    Et si ce n’est toujours pas suffisant, ou peut demander d’intégrer l’intergalactique FCB dans le championnat du Liechtenstein.

    Mouais, ça devrait le faire, qu’est-ce que t’en pense le Devin ?

    Ceci mis à part, c’est quand même un petit miracle si on a encaissé qu’un seul but jusqu’à présent. YB, tout comme le LS ou GC auparavant, a eu des possibilités de conclure. Alors que la défense était flottante, il a manqué de lucidité de façon étonnante parfois. Tant mieux pour nous.

    Darragi, techniquement, se situe une classe en-dessus de Goran. Techniquement, c’est le meilleur en Helvétie. En plus il a le physique avec lui. Balle au pied il est énorme. J’espère simplement qu’il n’aura pas besoin de se faire arracher les deux jambes avant de comprendre qu’il doit donner son ballon plus vite ! C’est bien de garder le ballon, de permettre à l’équipe de respirer et de remonter le terrain, mais c’est bien aussi de le lâcher tout de suite pour accélérer le jeu quand l’occasion se présente.

    Je craignais énormément cette partie, surtout qu’en 16 rencontres dirigées par l’ami Kever, Sion n’avait jamais gagné !

    Même si YB est parfois détestable dans son attitude, c’est une grosse formation avec un gros potentiel. Bobadilla, quelle présence, quelle puissance, mais quel râleur !, résume à la perfection cette équipe. Ils ont encore la place pour se replacer en championnat. Le classement ne reflète pas la valeur réelle des Bernois.

    Pour en revenir à Sion, une victoire à Zürich serait importante puisque ses deux poursuivants s’affrontent samedi à St-Gall.

    A voir

  2. Sion fera le doublé cette année. Et même si cela ne devait pas être le cas, au stade nous aurons vibré, chanté, poussé l’équipe et ne regretterons rien si elle a tout donné. Bâle n’est plus l’épouvantail qu’il était, n’en déplaise à ceux qui soutiennent un Bâle gagnant et qui trouveront un autre club quand Bâle perdra. Comme trop souvent, les commentaires sont se réduisent à un état d’esprit de cour de récréation, où certains trouvent un exutoire à leur frustration.
    Allez Sion, avec tous ses supporters!

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