Comme un Eire de déjà-vu

Bienvenue à Punxsutawney

Je jure sur ma fille (et avec témoin) que j’avais posé ce titre avant qu’il ne soit également exploité par la RTS…

Sinon, sur les douze derniers goals que la Nati a encaissés, neuf ont été marqués dans les dix dernières minutes. Si vous trouvez une statistique plus éclairante que celle-ci, envoyez-la moi.

Le match en deux mots

Running gag.

L’homme du match

Le milieu de terrain James McClean, juste parce que lui il porte VRAIMENT un nom de chiottes. Dommage que Kaka soit en pré-retraite.

La buse du match

Shaqiri qui d’autre ? Shaqiri et son abandon de l’équipe, Shaqiri et sa petite dépression saisonnière, Shaqiri et son tweet d’avant-match :

Bonne chance aussi à toi et à ton gros cul quand tu auras été prêté à Ipswich.

Le tournant du match

Cette putain de bordel de merde de huitantième minute, à partir de laquelle comme d’habitude la Nati commence à avoir les genoux qui s’entrechoquent. A ce niveau-là, ce n’est pas un coach mental qu’il leur faut. C’est un exorciste.

Le geste technique du match

L’arbitre a quand même réussi à oublier ses cartons (il a été dépanné par le 4ème arbitre en cours de match). Quand tu dois juste penser à prendre ton sifflet, ton chrono et tes cartons, c’est quand même formidable d’oublier le tiers de ton équipement d’un coup. C’est un peu comme si Romain Bardet oubliait sa roue arrière (ce qui expliquerait d’ailleurs en partie ses chronos sur le Tour de France).

Le geste pourri du match

Les sprints de Xhaka. Il y a un petit côté documentaire animalier, quand on filme un paresseux qui essaie d’attraper un escargot au ralenti (les fans de la Rubrique-à-Brac de Gotlib apprécieront le clin d’oeil).

Le chiffre à la con

78. C’est l’âge du président de l’Irlande Michael D. Higgins qui est venu en mode momie serrer la main aux joueurs avant les hymnes. Comme il fait minimum le double de son âge, j’ai pensé au début que c’était le grand-père d’Oscar Wilde. Pendant un instant, nous n’étions plus dans l’Aviva Stadium, mais bien dans l’Avivo Stadium.

L’anecdote

La RTS était en mode gay-friendly hier soir, entre Alex Comisetti qui déclare que Shaqiri « il faut lui faire des petits bisous » et David Lemos qui s’exclame « J’avais pas vu la jolie moustache d’Embolo ! » Dans une action de jeu un peu plus tard il a même dit « Et Freuler écarte », j’en ai eu un petit frisson dans le dos.

Et sinon, dans les tribunes ?

Avant l’égalisation, le public irlandais a eu des moments d’emballement parce que son équipe alignait soudain vaguement deux passes à 10 mètres. Ils m’ont fait penser au public ricain à Detroit en 1994, qui s’était levé comme un seul homme lors de USA-Suisse pour fêter le premier dégagement en touche d’un de leurs gars (véridique).

La minute Pierre-Alain Dupuis

Avant le match, on nous remontre les goals d’Irlande-Suisse de 2002 qu’on nous annonce « avec le commentaire original de Pierre-Alain Dupuis ». Je m’apprêtais donc à me crever les tympans au vilebrequin quand, divine surprise, les images passent finalement sans aucun commentaire. Ça a été ma meilleure minute Pierre-Alain Dupuis depuis bien longtemps.

Le duo Lemos/Von Bergen a pas mal cartonné également durant ce match :

  • Il s’est brutalement tu pour les hymnes avec 5 minutes d’avance
  • A la 58ème minute, sortie de Robinson soulignée par le très énigmatique « Robinson qui sort, un des joueurs les plus en forme dans ce match, mais qui n’a pas convaincu aujourd’hui »
  • A la 94ème il a annoncé le remplacement de Fernandes par Mbabu au lieu de l’inverse
  • Et enfin à deux reprises dans le match il a confondu Embolo et Zakaria. Mais comment peut-on confondre Embolo et Zakaria ? Il n’y a pourtant que Embolo qui a une si jolie moustache.

La rétrospective du prochain match

Si on en prend un dans les dernières minutes contre Gibraltar, je me la prends et je me la mords.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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1 Commentaire

  1. Il faut croire que les médias ont vraiment peur que la Suisse se vautre contre Gibraltar : ils n’arrêtent pas de répéter que la situation est « très compliqué » parce que l’Irlande a 6 points d’avance… alors que ça correspond justement aux deux matches qu’ils ont déjà joué contre Gibraltar.

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