Victoire au finnish

OK ce n’était qu’un match amical… Mais j’en suis à me réjouir que les musées aient réouvert, alors pour moi ce match était le highlight de la semaine, avec la gratuité des protections menstruelles dans le Jura et l’élection de Christian Levrat à la tête du conseil d’administration de la Poste.

Le match en deux mots

Troisième victoire.

L’homme du match

Avec neuf changements dans l’équipe, Shaqiri a prouvé hier que c’était à chaque fois le meilleur quand il jouait avec la deux (et pendant une mi-temps seulement, point trop n’en faut). A noter que sur le bord du terrain, Jérémie Henriod a souligné dans un savoureux lapsus que XS arborait pour la première fois avec la Nati le brassard de titulaire. Comme à Liverpool, quoi.

La buse du match

Difficile de se payer Shaqiri sur sa mi-temps, malgré l’envie, tant il a tout fait juste. Du coup il me reste Zuber, le gars qui une fois dans sa vie a fait coucou de la main contre le Brésil, alors du coup tout le peuple l’aime d’amour vrai.  Que ce soit clair : hier il amène autant à la Nati qu’un émissaire du Biafra qui intervient lors d’un sommet mondial contre le cholestérol.

Mais même les fois où il est bon, il y a un truc rédhibitoire qui interdit la notion même d’empathie : son look. Franchement, ce nez c’est pas de chance, tu ne peux pas tant lutter. Mais cette coupe de cheveux, je suis sûr que ça tombe sous le coup des conventions de Genève. On dirait Mireille Matthieu qui s’est fait une raie sur le côté au burin, avant de gélifier la chose au sperme de coucou.

Passe toi la main dans le cheveux, fais-toi une teinture saumon, varlope-moi ce pif, et tu ne seras pas meilleur, mais t’auras l’air moins « has-been sans jamais avoir été » quand tu vendangeras comme d’hab devant le goal.

Le tournant du match

Bien plus que ça, probablement un tournant dans ma vie.

A la 77ème, changement pour la Finlande. Soiri sort, et Ahlo rentre. Quand Von Bergen prononce le nom de Ahlo, Lemos glisse « Oui j’écoute ? », puis s’étonne que Von Bergen n’ait pas ri, sur le thème de « Vous n’avez pas compris ma blague ? » alors qu’on était plutôt dans « Oui, j’ai compris, c’est mauvais et même Carambar n’aurait pas osé ».

Il n’empêche que cette vanne convenue m’a fait beaucoup réfléchir. A un certain point d’ébullition, j’ai ouvert tous mes chakras et j’ai enfin eu une illumination : j’ai vu Steve annoncer la rentrée d’un joueur appelé « Tiremondoigt », et Lemos faire un bruit ignoble dans le micro.

Je ne le verrai plus jamais de la même façon.

Le geste technique du match

A la 68ème, il ne se passe rien sur le terrain. La caméra montre Granit Xhaka en grande discussion avec l’arbitre, et ce dernier qui finit par lui donner un carton jaune.

On ne saura jamais ce qu’il lui a dit, mais je trouve que c’est assez noble de sa part, match après match, d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui soupçonnent qu’il est définitivement con comme une bite.

Le geste pourri du match

Lemos, c’est un copain. Quand il vient à la casa, j’essaie d’adapter l’accueil en fonction de mes connaissances du personnage. S’il aime les bières de type IPA, je vais vite choper un pack de six Ipanema. S’il me dit qu’il a la nostalgie de la Super Nintendo, je la ressors de l’armoire (et j’en profite pour lui mettre une historique branlée à NBA JAM), etc. Tout pour bien faire.

Mais quand pendant le match il prononce plusieurs fois goulûment le nom de l’arbitre Schüttengruber avant d’avouer qu’il adore dire ce mot, je ne sais pas quoi faire de l’information.

Le chiffre à la con

Une dizaine. C’est le nombre de sports complètement improbables dans lesquels les Finlandais sont champions du monde. C’est cool de les avoir battus en amical au football, mais qui va aller les chercher en hockey sous glace ? Ou en porter de femme ?

L’anecdote

Pour la première fois depuis 2017, Granit Xhaka est disponible MAIS PAS TITULAIRE !  S’agissant d’un joueur qui choisit ouvertement ses matches, ça compense toutes les fois où il était dispo, titulaire et absent quand même.

Et sinon, dans les tribunes ?

La minute Pierre-Alain Dupuis

Au début du match, Lemos a réussi tout au long d’une action à confondre Zuber et Gavranovic. Mes potes savent à quel point je ne suis pas physionomiste, mais là, c’est un peu comme confondre Josiane Balasko et Naomi Campbell (tout en étant payé pour ne pas le faire).

La rétrospective du prochain match

Encore deux matches amicaux contre les USA et le Lichtenstein avant le défi majeur que tout un pays attend cet été : reprendre le bâton de Nasazzi à l’Italie.