James ne fait pas faux Bond

Les Danoises par contre, quelqu'un sait ce qui leur est arrivé ?

On ne s’est pas encore remis du moment où, il y a deux jours, O’Canada a failli se faire O’Hara kiri face à l’Irlande sur un corner direct mortel d’une McCabe pas encore prête à rejoindre les verts pâturages de l’île d’Emeraude, contrairement à Sinéad O’Connor. O’rrible. Malgré l’émotion résiduelle, on va quand même essayer de vous conter cet Angleterre-Danemark entre deux Black Velvets. Hein ? Oui, on n’a plus de jus d’orange pour notre Mimosa matinal, il a fallu le remplacer par de la Guinness, rien de grave. Mais non, on plaisante. On n’a jamais eu de jus d’orange.

Le match en deux mots

Pas fou.

On avait commandé une Coupe Danemark avec supplément double crème de la Gruyère et on s’est retrouvé avec une glace à l’eau végane à la bergamote allégée qui en plus nous a coûté plus cher.

La femme du match

Lauren James. Première titularisation dans un grand tournoi et premier goal (1-0, 6ème minute) pour celle qui est née 60 ans après le lancement du programme atomique mais qui ne manque pas de force de frappe, notamment des 20 mètres. Il se murmure que les Danoises auraient tenté de signer un pacte de non prolifération de ce genre d’arme de destruction massive en cours de rencontre, sans succès.

Gros plan sur LJ sur la photo d’équipe en avant-match:

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La fameuse Laurenheimer.

La méduse du match (y’a pas de buses en Océanie)

Aucune, c’était marée basse.

On aurait bien mis toute l’équipe danoise dans cette catégorie, mais il aurait fallu qu’elles se montrent beaucoup plus dangereuses pour mériter ce titre effrayant. L’escouade de Lars Søndergaard s’est montrée tellement passive que c’est toute l’Angleterre qui s’est progressivement assoupie, et avec elle sa défense qui a laissé tout loisir à Amalia Vangsgaard d’ajuster le poteau de la tête, seule à 10 mètres de la cage de Mary Earps (87ème) Le fait que Rachel Daly, avant-centre lors du premier match, ait été reléguée à son ancien poste de latérale gauche et se soit retrouvée libéro sur cette action explique peut-être cela. Bref, pas un regaard pour la numéro 9 adverse qui arrivait dans son døs. Sur un malentendu, Jean-Claude Danemark a quand même failli repartir avec 1 point.

Le tournant du match

Le moment ou on a retiré l’accès au totomat à Pernille Harder & Cie. C’est la seule explication qu’on arrive à trouver à une tactique aussi frileuse quand on est mené d’un but pendant 84 minutes (sans compter le temps additionnel). En d’autres termes, il s’en est fallu de beaucoup que le Danemark.

L’aVARie qui aurait pu couler le match

La blessure de la cheffe d’orchestre anglaise Keira Walsh à la 35ème minute. L’image d’une joueuse qui sort en larmes sur un brancard mène malheureusement dans la majorité des cas à un diagnostic qui se décline en trois lettres fatidiques: ACL, la fameuse déchirure des ligaments croisés antérieurs du genou. Les églises anglicanes et les dispensaires de cierges seront sans doute pris d’assaut au pays dans l’attente fébrile du verdict.

Sarina Wiegman ne parle pas de son banc comme le ferait le commun des mortels. La sélectionneuse néerlandaise des Lionesses se refuse à parler de remplaçantes. Elle préfère utiliser le terme « finishers » pour parler de celles qui vont rentrer en cours de match pour terminer le boulot. Il y a fort à parier qu’une sortie sur blessure avant la mi-temps ne faisait pas partie du plan. D’autant que sa remplaç… pardon finisseuse n’était autre que Laura Coombs, doyenne du groupe (32 ans) et néophyte à ce niveau. On commence déjà à trembler pour la suite du tournoi ou on attend encore un peu ?

La Perth de balle catastrophique du match

Pour perdre la balle, il faut en avoir eu le contrôle à un moment donné. Avec un famélique 26% de possession, on ne peut pas dire que ce Danemark extrêmement décevant avait obtenu la garde partagée du petit Oceaunz (oui, c’est le nom du ballon officiel).

Le chiffre Hamilton (parce que c’est quand même mieux qu’une stat’ à deux balles)

60. En francs suisses, ce qu’il fallait débourser pour passer plus de 6 heures le postérieur vissé sur un siège du Court Stan Wawrinka de Vidy en plein cagnard à regarder 8 joueuses toutes classées (bien) au-delà de la 40ème place mondiale en découdre pendant que la tribune VIP placée à l’opposé s’accaparait l’ombre et les petits fours. Autant vous dire qu’on est resté chez nous et qu’on a enchaîné sur Chine-Haïti malgré la surenchère ahurissante dont le prix de la redevance a récemment fait l’objet.

Une décision facile à prendre malgré la vitesse stratosphérique des services de la fort affable, éminemment fair-play et chantre du tennis champagne Alizé « tir en cloche » Cornet. La légende raconte que Timea Bacsinszky (à droite) a été épargnée par les guêpes cette fois.

L’anecdote qu’on aurait pu entendre à Bondi Beach…

… si seulement on y était.

L’interview de Mary Earps dans le Guardian a bientôt fait le tour du monde. Le sujet principal ? Il est absolument impossible pour le fan lambda de se procurer son maillot (ou le maillot de n’importe quelle autre gardienne présente au Mondial) sur le marché. Et ce n’est pas faute d’essayer puisque la portière ouverte au progrès de Manchester United a même proposé à Nike de payer la production desdits chandails de sa poche.

Bon, mais n’échangeriez-vous pas la gloire de voir une population entière avec votre nom floqué dans le dos contre la possibilité d’imprimer votre tronche sur votre café du matin à votre hôtel juste avant le match ? Ça tombe bien, Ella Toone et Alessia Russo ont droit aux deux en tant que joueuses de champ. C’est ce qui s’appelle avoir le beurre, l’argent du beurre et la cafetière high tech.

Le photomaton énergétique version été 2023. Nike a décidément le sens des priorités. Remarquez, s’ils ont lu l’avenir dans le marc l’Alessia de café, ils savent sûrement ce qui leur rapportera gros.

Si le match avait été une citation de Zlatan Ibrahimovic

« Moi aussi j’aime les feux d’artifice, mais je les lance depuis un jardin ou un stand de kebab. Je ne mettrais jamais le feu à ma propre maison. » Cette sortie était une pique en direction de Mario Balotelli, actuellement sous contrat avec un atelier protégé sédunois, qui faisait des étincelles en indoor à l’époque. A l’Allianz Stadium de Sydney, on avait heureusement bien vérifié le système de ventilation avant le premier passement de jambes de James qui a mis le feu à la défense rød-hvide.

Non, aucune idée non plus du rapport qui pourrait bien exister entre un stand de kebab et un feu d’artifice.

Ce que vous allez regretter d’avoir manqué si vous dormiez encore (comme chacun sait, « qui dort Dunedin ») 

Ah ben mince, même le copyright s’est réveillé avant vous…

La minute Johan Djourou 

Il est 10h02 et Alex Scott (latérale d’Arsenal jusqu’en 2018, 140 sélections en équipe nationale) nous accueille sur le plateau de la BBC avec l’espoir que nous sommes confortablement installés sur notre canapé avec un café et un croissant. Elle nous présente ses invités, Jonas Eidevall (manager suédois d’Arsenal) qui, s’il était un café, serait un « smooth latte » selon Scott, Ellen « Flat » White (52 goals pour les Lionesses, championne d’Europe 2022) et Fara Williams (177 apparitions au milieu du terrain anglais entre 2001 et 2019), comparée quant à elle à un espresso par notre modératrice.

Impossible de rester assis avec toute cette caféine.

On vous avoue qu’après avoir goûté au breuvage concocté par cette dream team, si on devait comparer le dispositif de la RTS à un liquide au goût de mocca, ce serait probablement un americano de 5dl composé de 80% d’eau tiède.

La rétrospective du prochain match se jouant dans le même fuseau horaire  

Ce ne sera pas tout à fait dans le même fuseau horaire, mais la Nati défiera la Nouvelle-Zélande dimanche dans un match décisif pour la qualification au terme duquel un nul suffirait à l’escouade d’Inka Grings pour se retrouver en huitièmes. Ce sera le baptême du feu dans la spécialité de notre acolyte Mike Gouverno. On compte sur vous pour lui réserver un accueil aussi cordial que celui que le Sénateur McCarthy dédiait à tout concitoyen légèrement rougeâtre dans les années 1950.

La rédac’ foot féminin de CR vs le reste de la rédac’ de CR.

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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