
Candidat n°1 à la relégation ou champion en titre, à la maison ou dans une cathédrale transformée en agence de pub pour suppôt du grand capital (ce qui est dans l’ordre des choses au pays du WEF), rien n’arrête en ce début de saison un Genève-Servette pour le moins étonnant.
Le pronostic est décidément un art difficile. Il s’agit de juger sur le papier de la valeur d’une équipe, sans pouvoir évidemment présager ni des divers états de forme, ni des blessures. Autant dire que c’est franchement casse-gueule. Ça ressemble un peu au loto, si ce n’est que personne ne vient vous traiter de tous les noms si vous n’avez pas l’heur d’avoir trouvé les 6 bons numéros (y compris avant même le tirage). Quand il s’agit de Genève-Servette, ça relève quasiment du suicide en public, tant cette équipe s’ingénie à n’en faire qu’à sa tête, pour le meilleur ou pour le pire. Imaginez donc une équipe qui sort d’une saison plus qu’anonyme conclue par des play-offs où elle n’a simplement pas existé. Imaginez que cette équipe n’a été (significativement, certes) renforcée que devant le but, un poste où elle ne connaissait déjà pas particulièrement de problème. Ailleurs, on a droit à un mélange de nobodies et de jeunes (voire de jeunes nobodies). Quant aux étrangers, on y compte un intermittent du spectacle et un intérimaire venu tout à la fois peaufiner sa préparation estivale et échapper un instant au fisc suédois. Vous les voyez où, vous ? Il n’y avait que les optimistes les plus béats pour viser objectivement le haut du tableau. En l’état, c’est eux qui ont raison, pour une fois.
Le pire (façon de parler), c’est qu’il n’y a pas grand-chose à y redire. Certes, les Aigles sont relativement épargnés par les blessures, mais ils ne doivent leur succès qu’à une maîtrise affolante. La partie à Davos en fut un énième exemple.
Après avoir sagement et solidement laissé passer l’orage tropical (violent mais bref) davosien, en s’appuyant notamment sur un Tobias Stephan en état de grâce, les Grenat montrèrent un sang-froid impressionnant pour profiter de leurs occasions alors que leur adversaire, peut-être à court d’herbettes des montagnes, perdait gentiment ses nerfs. Le power-play, retrouvé depuis l’affirmation de Thomas Déruns, le retour d’entre les morts de Jonathan Mercier (même s’il ne peut pas encore se permettre de regarder derrière lui) et la découverte de Chris Rivera en roi de la déviation, ne se privait pas de conclure dès que possible. Avec même, accrochez-vous, un but de Jeff Toms. À quoi peut-on encore se fier ?
Pour ce qui est de la veille, on dira juste que Genève-Servette en a passé huit à un Langnau faisant penser à une grosse équipe de LNB, en jouant sur un patin pendant un tiers, puis un demi pour le reste de la partie. Avec pour seul spectacle celui créé par Goran Bezina, qui a visiblement de la peine à échapper à l’atavisme on rappellera que son père pratiquait le water-polo. Devant ce résultat, le service des sports de la TSR a eu la magnanimité de nous montrer deux réussites vite fait. Au moins aura-t-on évité l’affront d’un résumé commenté par Hubert Gay-Couttet, qui nous aurait sûrement expliqué que les hommes de Paul-André Cadieux ont gagné grâce à un triplé de Gérard Kolnikov.
Parfois, une heure, juste une heure durant, on envie Fribourg. Ah, l’enthousiasme, que dis-je, la passion de Jean-Marc Rossier devant une victoire conquise de haute lutte face aux susmentionnés Tigres de papier mâché, il n’y a pas à dire, ça fait plaisir à entendre. Même si les pronostiqueurs ne doivent pas y être plus heureux que les autres. Au contraire.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Genève-Servette – SCL Tigers 8-2 (3-1 2-0 3-1)
Patinoire des Vernets, 5’283 spectateurs.
Arbitres : S. Rochette ; R. Arm, P. Küng.
Buts : 6’53 T. Salmelainen (M. Hoehener, T. Déruns) 1-0, 9’43 J. Kolník (D. Rubin, J. Toms) 2-0, 12’02 B. Brooks (N. Naumenko, A. Camenzind) 2-1, 15’47 C. Rivera (M. Hoehener, F. Conz) 3-1, 20’55 J. Kolník (P. Savary, J. Toms) 4-1, 39’28 T. Salmelainen (M. Trachsler, T. Déruns) 5-1, 45’15 C. Murphy (R. Schild, O. Setzinger / 5 contre 4 / R. Breitbach) 5-2, 46’00 J. Kolník (F. Conz) 6-2, 46’47 J.Gobbi (P. Savary, J. Mercier / 5 contre 4 / C. Moser) 7-2, 56’14 F. Conz (F. Randegger, J. Mercier) 8-2.
Genève-Servette : T. Stephan ; G. Bezina, J. Mercier ; M. Maurer, J. Gobbi ; R. Breitbach, M. Hoehener ; J. Kolník, D. Rubin, J. Toms ; T. Salmelainen, P. Savary, T. Déruns ; F. Randegger, M. Trachsler, J. Cadieux ; S. Hürlimann, F. Conz, C. Rivera ; R. Suri.
SCL Tigers : M. Schoder ; E. -R. Blum, N. Naumenko ; S. Gmür, S. Lüthi ; J. Reber, C. Murphy ; C. Moser, S. Flückiger ; S. Moser, F. Sutter, B. Brooks ; C. Moggi, A. Camenzind, S. Moggi ; O. Setzinger, M. Bieber, A. Lemm ; T. Walser, L. Haas, R. Schild.
Pénalités : 4 x 2’ contre Genève-Servette, 4 x 2’ contre les Tigers.
Davos – Genève-Servette 0-4 (0-0 0-2 0-2)
Vaillant Arena, 4’143 spectateurs.
Arbitres : K. Popovic ; R. Bürgi, R. Kaderli.
Buts : 21’37 J. Kolník (G. Bezina, T. Salmelainen / 5 contre 3 / P. Tatíček, R. Back) 0-1, 26’13 C. Rivera (G. Bezina, J. Toms / 5 contre 4 / M. Wieser) 0-2, 43’24 T. Salmelainen (T. Déruns) 0-3, 51’50 J. Toms (J. Kolník, G. Bezina / 5 contre 4 / S. Rizzi) 0-4.
Davos : L. Genoni ;B. Forster, L. Stoop ;R. Back, T. Ramholt ; R. Grossmann, R. Untersander ; J. von Arx ; D. Bürgler, R. von Arx, D. Widing ; P. Tatíček, J. Marha, P. Guggisberg ; J. Salmonsson, S. Rizzi, G. Sciaroni ; D. Wieser, D. Carbis, M. Wieser.
Genève-Servette : T. Stephan ; G. Bezina, J. Mercier ; M. Maurer, J. Gobbi ; R. Breitbach, M. Hoehener ; J. Kolník, D. Rubin, J. Toms ; T. Salmelainen, P. Savary, T. Déruns ; F. Randegger, M. Trachsler, J. Cadieux ; S. Hürlimann, F. Conz, C. Rivera ; R. Suri.
Pénalités : 11 x 2’ + méconduite de match (A. del Curto / pétage de plomb) contre Davos, 11 x 2’ contre Genève-Servette.
Notes : 26’13 Temps mort pour Davos.
Écrit par Yves Grasset
-C’est vrais que le résumé de du GSHC contre les Tigers était d’une durée impressionnante…… au moin 10 sec
Même les images passionnante du match annulé à Zoug étaient plus longue.
– Pour le match contre Davos je suis heureux de constater que ce con de Del Curto m’énerve toujours autant. McSorley est peut être lui aussi caractériel, mais il en a souvent payer les conséquence. On peut pas en dire au temps de monseigneur del Curto 1 er
Hé, les Genevois, je vous rappelle juste que ce sublime GSHC-Langnau a fait l’objet d’un grand format juste avant l’émission de la TSR…
Par contre que vient foutre Gay-Couttet aux commentaires de hockey ? C’est le cauchemard ce qu’il sort comme boulettes ! On manque de monde à la TSR ? Massimo à du mal à recruter d’autres gentils commentateurs qui ne veulent bousculer personne ?
Merci pour les commentaires.
@Pdelbec
Certes. Cela dit, tout le monde ne peut pas voir le grand format. Notamment les personnes qui étaient au match et qui voudraient revoir les buts, voire certaines actions chaudes. Il y a bien sûr d’autres moyens, mais tout de même.
Pourquoi passer juste deux buts sur dix ? Autant ne rien montrer. Si on ne veut pas faire de redites, pourquoi ne pas plutôt intégrer le grand format dans l’émission sportive, comme le fait la TSI ?
Et à part ça, sans vouloir jouer les caliméros victimes de complot, Fribourg a bénéficié d’un grand format samedi soir. (Heureux téléspectateurs de la TSR qui ont eu droit à une double ration de Tigres miteux dans leur moteur ce week-end.) Pourtant, le résumé était d’une longueur normale.
Ridicule…
tant qu’a y etre, autant compter le nombre de mots prononcés durant les reflets filmés, genre oh..pour fribourg il y avait 233 mots alors que pour geneve 235…
Non SVP grandissez un peu.
Ceci etant dit, félicitations a nos amis genevois pour leur très bon début de championnat.
Bah, la TSR est implantée à Gnèèève mais est infestée de vaudois, de francais et de fribourgeois…
Quand au match, vivement que les suisses ET les etrangers marquent! En attendant avec impatience ce 4 ème étranger qui doit signer sous peu, ou dans les heures qui viennent ou demain ou bientot ou peut etre jamais!
En parlant du résumé de la TSR, je ne sais pas si vous avez celui de Lugano-Bienne: « Pénalité de match pour Simon Helblinger »
Vous aurez (peut-être) reconnu l’international Timo Helbling!
Et que dire du résumé du match davos-genève le dimanche soir.
On a eu droit qu’a 2 arrêts de tobias stephan.
Même pas les buts.
Par contre un grand et enième reportage sur fribourg gotteron et sa lanterne rouge!!.
Il y a vraiment 2 poids 2 mesures à la TSR!!.
@ RR (on t’a reconnu Raoul Ribeaud 🙂 )
Et n’oublions pas, dans le même reportage :
« …les joueurs de John Slettvol…. »
(pas été viré lui ?)
« …c’était un peu différent hier à Kloten… »
(pas vraiment le bon endroit)
et le commentaire de vendredi soir pour ce Bienne-Kloten justement…
Burgy :
Bienne avait des ambitions ce soir, après son briant début de saison, 5eme au classement, je vous le rappelle… » (ah bon ? ok moi je signe tout de suite)
« …les choses était un peu plus compliqué que prévu… » (c’est sûr, Kloten n’est que vice-champion et Bienne un relegué potentiel selon cette même TSR)
Gay-Couttet :
« ..C’est Sebastien Bordeleau qui ouvre le score….. assist Michael LinEger » (c’est qui celui-là ? Il y a bien un Liniger, qui est passé par Biou, mais qui joue pour Kloten justement…)
Et c’est qui, ce Kimo RintEnen ?
Non y’a pas à dire, des vrais pros !
Que ceux que ça gonfle de payer ces gens avec nos redevances lèvent la main comme moi.
Pff quel rafût autour de gottéron sur la tsr… Un grand format le samedi soir (quel choix judicieux quand on voit les 2 autres affiches « romandes » de samedi), un reportage moisi le dimanche, des commentaires de journaleux qui s’emballent, un « café des sports » qui se la joue psychothérapie du FG (heureusement que Montandon était là pour tenter de répondre intelligemment aux questions…) Tout ça pour avoir battu les 2 équipes les plus faibles sur le papier, et qui sont économiquement au fond du trou. A quoi on va avoir droit si FG arrive à battre une vraie équipe de hockey?
Moi ce que je vois de ce week end, c’est que GS à battu Davos 4-0 chez lui, et que Bienne a gagné à Lugano.