La marque des grandes équipes

Gagner même en jouant mal, c’est, dit-on, l’apanage des grandes équipes. Il faut donc croire que ce FC Echallens 2009-2010 a tout d’un grand : peu à leur affaire, les Challensois sont tout de même parvenus à dominer un Guin qui aurait mérité au moins un point.

Eh oui, encore un article sur le FC Echallens. Et tu l’as échappé belle, on avait aussi prévu de couvrir le choc au sommet de 2e ligue vaudoise entre Echallens II et Orbe mais le match a dû être renvoyé. Pourtant, ne va surtout pas croire que l’on fait du sectarisme mais il se trouve que quelques membres de la rédaction ont plus d’affinités, ne serait-ce que pour des raisons géographiques, avec le FC Echallens qu’avec le FC Naters ou le CS Chênois. Mais si tu estimes que les exploits de ton équipe de 1ère, 2e, 3e, 4e ou 5e ligue méritent d’être relaté (ce qui est sans doute le cas), n’hésite pas à prendre ta plume, on sera ravi de t’ouvrir nos colonnes.

Die Unabsteigbaren

Le vol à main armée subi en Coupe de Suisse contre le FC Sion n’a manifestement pas trop sapé le moral du FC Echallens. Depuis lors, l’équipe du Gros-de-Vaud a enchainé les victoires contre le leader Martigny (2-1), dans le derby à Bavois (4-1) et face à YB M-21 (5-0). A priori, la venue du SC Düdingen (Guin pour les francophones) aux Trois-Sapins devait permettre aux Challensois de poursuivre la belle série. Guin est à la 1ère ligue ce que le FC Aarau est à la LNA : die Unabsteigbaren, soit une équipe dont on pense chaque année qu’elle va être reléguée mais qui finit toujours par se sauver de manière plus ou moins miraculeuse ou rocambolesque. A l’image de son duo d’entraîneur, les anciens défenseurs d’YB Martin Weber et Martin Lengen, cette formation singinoise vaut davantage par sa combativité et sa qualité athlétique que par sa virtuosité technique.

1ère mi-temps à oublier

Bref, c’était typiquement le genre d’adversaire contre lequel il aurait fallu entrer dans le match avec toute la détermination voulue. Ce qui a été loin d’être le cas de Challensois bien apathiques en 1ère mi-temps. C’est donc assez logiquement que les Fribourgeois se sont ménagés les meilleures occasions de la 1ère période avec deux frappes du puissant Lukas Schneuwly détournées par le gardien Grégory Mathey (1ère et 18e). Avec un peu plus de discernement, les Fribourgeois auraient sans doute pu davantage profiter des errements d’une équipe challensoise bien peu à son affaire. De toute la 1ère mi-temps, seule une reprise acrobatique de Guignard détournée par Schneuwly (29e) et un coup franc de Gomes dévié juste à côté (45e) méritent la citation du côté des locaux. Lesquels pouvaient donc s’estimer plutôt heureux de rejoindre la mi-temps sur un score nul et vierge.

2e mi-temps aussi, ou presque

On imagine qu’après une telle performance, l’entraîneur challensois Frédéric Thomas n’a pas dû offrir la caisse de bières à ses joueurs pendant la mi-temps. Ce sera un peu mieux après la pause. Enfin, disons surtout qu’Echallens a eu la chance d’ouvrir le score sur un coup franc de Vagner Gomes le long de la ligne de touche, semble-t-il dévié par le capitaine Xavier Pittet. On pensait que cette ouverture du score allait libérer les Challensois mais ceux-ci se retrouvaient à dix sur l’engagement ou presque suite à l’expulsion (logique) de Mariano Réal pour une faute de dernier recours sur Rotzetter. Les Fribourgeois ont bien sûr tenté de profiter de leur supériorité numérique mais leur domination a été plus rageuse qu’inspirée. Grégory Mathey, meilleur Challensois samedi, a tout de même dû sauver sur un coup franc de Stulz (59e), un centre tir insidieux de Brügger (83e) et une frappe de Spicher (84e).

Comme un grand

Avec un secteur offensif réduit à sa plus simple expression, du fait de son infériorité numérique et de l’absence du buteur Rickli, Echallens n’a guère eu l’occasion de faire le break, sinon sur deux balles de contre galvaudées par Martinet (72e et 80e). C’est donc finalement un succès plutôt heureux qu’a remporté le FC Echallens face à des Fribourgeois limités mais valeureux qui auraient mérité de prendre au moins un point. Ceci dit, les équipes qui remportent ce genre de match, dans un jour sans, avec quelques absences, contre un adversaire difficile à manier et en jouant plus d’une demi-heure à dix contre onze vont en général assez loin dans une saison ; de ce point de vue là, c’est donc un succès encourageant pour le EFC, même si la manière a laissé à désirer. Mais il faudra sans doute que les Challensois haussent un peu leur niveau de jeu s’ils entendent poursuivre leur belle série lors de leurs trois prochains matchs contre des Genevois qui peuvent encore lorgner sur les finales, soit Chênois, Meyrin et die Unaufsteigbaren d’Etoile Carouge.
Photo Pascal Muller, copyright www.mediaports.ch

Echallens – Guin 1-0 (0-0)

Trois-Sapins, 150 spectateurs.

Arbitres : M. Spohr, assisté de MM. Paolozza et De Almeida.

But : 56e Pittet (1-0).

Echallens : Mathey ; Kurtic, Réal, Pittet, Bovay ; Martins (62e Forestier), Gomes, Jankuloski, Martinet (87e Limani) ; S. Guignard ; Kazangba (90e Ilic).

Guin : A. Schneuwly ; D. Spicher, Jenny, Henchoz (83e A. Spicher), Perler ; Brügger, (83e Lakrout), F. Stulz, M. Stulz, Shalaj ; L. Schneuwly, Riedo (46e Rotzetter).

Cartons jaunes : 45e F. Stulz, 47e Mathey, 66e Kazangba, 74e A. Schneuwly.

Carton rouge : 57e Réal (faute de dernier recours).

Écrit par Julien Mouquin

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9 Commentaires

  1. Vagner a encore frappé, avec son superbe but. Et oui, c’est Monsieur Gomes qui l’a mis au fond des filets. Désolée pour Pittet mais tu ne l’as pas touché!!!
    Bravo Echallens continuez comme ça.

  2. Le speaker des Trois-Sapins a également annoncé le but d’Echallens en faveur de Vagner Gomes, Julien Mouquin était partagé, donc, et ne bénéficiant pas de ralenti, nous sommes allés après le match demander à ce cher Xavier Pittet lui-même qui nous assuré que ce bien lui qui avait marqué. Donc, je propose qu’on le croie sur parole et que ce but lui soit attribué ad eternum et pour l’eternité 😉

    4 matches, 12 points depuis le match de coupe contre Sion…bravo, la belle série continue pour le EFC !

    P.S. pour Julien : ça veut dire quoi « die Unaufsteigbaren » ?

  3. Merci Julien, c’est donc en opposition à « die Unabsteigbaren », les inreléguables, en fait .
    Je comprends vite quand on m’explique lentement 😉

  4. Ca a l’air d’être une bonne saison pour Echallens. La victoire appelle les victoires, c’est un fait…

    A part ça, je suis assez amusé/étonné de voir Martigny en tête – les saisons précédentes, c’était toujours faible comme équipe, voire très faible – quelqu’un à une explication par rapport à leur « métamorphose » (nouveaux joueurs?), outre peut être le fait que certaines équipes ont vraiment baissé de niveau (Carouge est très loin de son niveau des années passées) ou ont disparu (Le Mont ou « le grand » Baulmes).

    C’est à mon avis clairement pas l’année des Genevois – Chênois semble limité, Meyrin un peu à la peine, Carouge en fin de cycle, Grand-Lancy est aussi limité et UGS est assez catastrophique cette saison.

  5. Il y a une réponse toute simple sur le fait que les valaisans soient en tête…CHRISTOPHE MOULIN…….pas plus compliqué…et une unité d’équipe incroyable

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