Flavio Briatore : et pan dans le mur !

En choisissant de pigeonniser Flavio Briatore, vous avez sanctionné l’ensemble du monde de la Formule 1. En effet, qui représente le mieux ce sport malsain que le bellâtre italien ? Dans ce grand cirque qu’est la F1, tout est semble-t-il bon à faire pour gagner, quitte à mettre en danger la vie d’un de ses pilotes…

Nous sommes le 28 septembre 2008. Renault est à la rue et l’écurie française a un impératif besoin de résultats. C’est en effet la crise pour tout le monde, et Carlos Ghosn, le patron de la formation de Flavio Briatore, hésite à pérenniser le lourd investissement de la Formule 1. Briatore va-t-il perdre son joujou, lui qui a de nombreux pilotes sous contrat et qui vient de lancer les séries GP2 et bientôt GP3 ?Cela, il ne le supporterait pas. Au départ, le Transalpin avait un diplôme de… géomètre. Ensuite, l’homme à la zigounette en feu enchaine les petits boulots comme moniteur de ski ou encore dans des restaurants. Rien à voir quoi… Comme tout bon «self-made man», il va tenter le coup en bourse pour devenir quelqu’un. Avec son bagout, il parvient à prendre la roue d’un certain Luciano Benetton, patron de la marque du même nom.

Comme le bon Luciano ne sait pas trop quoi faire de ce type, il finit par le placer à la tête de l’écurie Benneton en 1988, alors que Briatore n’y connait absolument rien et que, pire, il n’aime pas vraiment ça. Mais bon, Flavio a du flair et réussira plusieurs coups spectaculaires. Du recrutement de Ross Brawn à la découverte de Schumacher ou d’Alonso, tout semble réussir à ce chaud lapin, qui finira par devenir presque trop encombrant pour les dictateurs que sont Bernie Ecclestone et Max Mosley, habitués à régner en maîtres sur la F1 (toutes ressemblances avec ce qu’ils ont fait à Ron Dennis ne sont pas forcément le fruit du hasard).
Alors que les petites magouilles sont plus que coutumières dans ce petit monde où on fait ses petites affaires entre petits privilégiés, la bombe posée au Grand Prix de Singapour 2008 a explosé tellement fort qu’elle a détruit les carrières de Briatore, du directeur technique et bras armé de l’Italien Pat Symonds et du non-talentueux mais bien né Nelsinho Piquet. Mention spéciale pour ce dernier qui a accepté de se foutre dans un mur à 200 km/h, après s’être «entraîné» lors du tour de formation (!) et qui a balancé l’affaire après avoir été viré. Il faut dire que s’il avait conservé son volant en début de saison 2009, ce n’est pas vraiment grâce à son talent de pilote…
Bref, la 238’945ème magouille de la carrière de Flavio Briatore aura été celle de trop. Elle aura définitivement terni son image et prouvé au monde du sport que le vice de certains dirigeants était incommensurable. Radié à vie du monde de la F1, le millionnaire de la Botte restera celui qui aurait pu tuer un pilote pour une simple victoire en GP. Celui qui rendrait presque Bernie Ecclestone et Max Mosley sympathiques. L’actuel mari d’Elisabetta Gregoraci et accessoirement ex-copain d’Elle McPherson, Heidi Klum, Naomi Campbell, Eva Herzigova, Michelle Hunziker et Moran Atias (bref, il a tellement niqué qu’on se demande s’il n’est pas le père de la fille à Rachida Dati) a ruiné son avenir dans le sport automobile et mérite amplement son

Pigeon d’Or de septembre

 
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Quel plaisir de remettre ce prix à Briatore et de voir enfin ce vilain magouilleur sortir du monde de la F1. Et par la toute petite porte. Lui qui régnait tel un despote sur l’écurie française, qui faisait et défaisait les carrières des pilotes selon son bon vouloir et ses besoins de liquidité, ne manquera vraiment pas au petit monde de la Formule 1.
Nul doute qu’on le reverra tout bientôt dans un autre domaine, puisqu’il devrait être dégagé des responsabilités qu’il occupe aux Queens Park Rangers, club de Championship qu’il détient avec un certain… Bernie Ecclestone.

La Suisse contre le reste du monde

Après Ralph Zloczower, Roger Federer, Yves Allegro, Julian Cerviño, Didier Drogba, Alain Geiger, Waldemar Kita et Gilbert Gress, Flavio Briatore est le neuvième Pigeon d’Or de l’année et sera le digne représentant de la Formule 1 lors de la grande finale. Face à la délégation suisse et, notamment, aux innomables Kita et Drogba, l’Italien ne partira pas favori. Mais attention, le beau Flavio est capable de tuer pour gagner !

Election du Pigeon d’Or du mois de septembre – Classement final :

1. Flavio Briatore : 268 votes – 36%
2. Emmanuel Adebayor : 201 votes – 27%
3. Arsène Wenger : 90 votes – 12.1%
4. Serena Williams : 89 votes – 11.9%
5. Fabiano Citroni : 71 votes – 9.5%
6. Gennaro Gattuso : 26 votes – 3.5%
Nombre de votes : 745

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9 Commentaires

  1. Partir géomètre, et arriver multi-millionnaire en ayant baisé tellement de monde (notamment les plus belles filles du monde), j’avoue que j’en faisais pas un pigeon d’or… (non sérieux, c’est la classe ce gars !)

    Je remercie donc Carton Rouge de bien préciser dans le titre que c’est le monde la Formule 1 qui est touché, et pas seulement son fornicateur officiel…

    Sacré Flavio, Eva Erzigova et Elle McPherson, c’est pas rien quand même…

  2. C’est dans l’air du temps de trouver « classe » des gars comme briatore. Triste mais réaliste…

    Quant à l’idée que son pilote puisse se blesser dans sa manoeuvre, elle n’a même pas dû lui effleurer l’esprit. Ce sport est tombé bien bas.

    Spéciale dédicace à Maïque Perez et sa « couverture » du direct, ce mec est décidément bien le fils spirituel de Deschenaux. Il lui a même refilé son bouquin de vieilles stats pourries avant son départ à la retraite, ainsi que ses bons trucs du direct, comme de, par exemple, couper le micro quand il baille. Quel professionnalisme!

  3. Pigeon d’Or d’octobre :

    1) Maradona (pour son incompétence notoire à faire mal jouer une équipe composée des meilleurs joueurs du monde).

    2) Cristiano Ronaldo (pour jouer blessé avec le Portugal et être absent 1 mois avec le club qui le paye).

    3) Ronaldinho (pour avoir saboté sa carrière et son immense talent, à cause de sa vie nocturne)

  4. Pour la petite histoire, c’est Piquet lui-même qui a en premier lieu proposé ce stratagème, qui a par la suite été entérinné par Briatore et Head. En d’autres termes, on a pas forcé Piquet à le faire, c’est lui qui a suggéré le truc afin de garder son volant chez Renault.

    Autrement, à mon sens, c’est précisément les coups bas et vicieux qui rendent la F1 quelque peu intéressante (et certainement pas l’habituel procession de voiture, sans même une tentative de dépassement à l’extérieur des stands).

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