De l’arithmétique à défaut de pronostic

Les Championnats du monde à Are se mettent en branle samedi. Au menu, quinze jours de compétition, onze épreuves et trente-trois médailles à décerner. Côté suisse, on croise les doigts et espère que la campagne suédoise fera oublier la bérézina de Bormio d’il y a deux ans (zéro pointé). Si l’on se fie aux lois de probabilités, ça devrait le faire.

Cet hiver, 48 courses ont été disputées pour le compte de la Coupe du monde. Les Helvètes sont montés à onze reprises sur des podiums. Sortons les machines à calculer. Divisons 11 par 48. Multiplions le tout par les onze épreuves agendées à Are. Résultat : 2,5. Autrement dit, si la tendance de la saison 2005/2006 se confirme en Suède, les skieurs à croix blanche reviendront à la maison avec 2,5 médailles (encore faudra-t-il trouver le pigeon qui se sacrifie pour le 0,5, donc d’une demi-breloque…). Cette conclusion signifie également qu’avant chaque départ, il y aura 25% de chance de retrouver un athlète estampillé Swiss-Ski dans le tiercé gagnant.

Par sexe et par discipline, la descente messieurs offre d’excellentes garanties du point de vue des statistiques. Sept épreuves, quatre podiums, donc près de 60% de chance de retrouver un Helvète (enfin… Didier Cuche)  honoré à l’issue de l’épreuve reine. Des peanuts néanmoins par rapport au super-combiné, qui a vu la bande à Rufener truster trois top 3 en autant de courses. Ce qui nous donne du 100% Mesdames et Messieurs ! Réservez votre jeudi 8 février ! Va y avoir du Suisse aux yeux humides sur un podium !
Evidemment, l’escadrille autrichienne écrase tout le monde dans les probabilités d’avant-Mondiaux. Chez les Aigles, on n’aime que l’or. Ca tombe bien. Avec 22 victoires en Coupe du monde, nos voisins auront avant chaque course près d’une chance sur deux d’entendre leur hymne national quelques heures plus tard…

Voilà pour la tambouille arithmétique. Laissons maintenant faire ce qui l’est de coutume d’appeler «la glorieuse incertitude du sport». Bons Championnats du monde à tous et à bientôt pour un bilan haut en couleur, de préférence rouge et blanc.

Écrit par Grégoire Silacci