Les championnats nationaux à nouveau à l’arrêt, la sélection hebdomadaire des Crampons Rouges n’a pas chômé pour autant, pas comme les risibles Grecs et les minimalistes Russes. Pour affûter votre appétit que l’on sait fort connaisseur, la Rédac’ a été jusqu’à choisir un joueur des Îles Féroé, c’est dire si cette sélection hebdomadaire rivalise largement avec celle de l’Equipe… Sélection à lire absolument, mais seulement après avoir bien fêté la victoire de la Suisse en Coupe Davis.
Le MVP de la période + 3 crampons
Face à la Squadra Azzurra, Ivan Perišić a fait exploser le flanc gauche italien quand il voulait et où il voulait. Après avoir dansé à sa guise sur le ventre de Darmian, Perišić s’est amusé avec le bas ventre de Buffon, en marquant un but que le faux ailier de Wolfsburg inventa grâce à une détermination qui confèrent les maigres efforts de Balotelli à de la vulgaire couille de bouc. Certes, le milieu offensif croate aurait pu tuer le match en ouvrant un peu moins le pied en fin de match pour donner la victoire aux pyromanes de l’Adriatique. Dans la lignée de sa très bonne Coupe du monde brésilienne, Perišić va sûrement finir par attirer les chèques qataris.
Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment + 2 crampons
Après l’échec indépendantiste, l’Ecosse a été remise à sa place de laquais de Westminster par le centenaire Wayne Rooney. Le joueur de Man U avait déjà sorti les Trois Lions de la gonfle face aux Slovènes et pour sûr, il n’allait pas laisser l’honneur des Anglais être bafoué par des hommes en jupe soufflant dans une flute désenchantée. Trois points honorifiques qui paradoxalement comptent bien plus que ceux acquis face à la Slovénie. Etrange.
Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats + 1 crampon
Après deux défaites dans le groupe A de qualification pour l’Euro des grévistes, les Hollandais devaient impérativement se remettre en selle face aux faiblards Lettons. Chose faite, entre autre grâce à deux buts d’Arjen Robben. Le pelé du Bayern qui décidément nous démontre matchs après match que son pied droit lui sert uniquement pour appuyer sur la pédale d’embrayage de sa BMW.
L’esthète de la période + 1 crampon
Xherdan Shaqiri ne semble jouer à hauteur de sa vraie valeur que lorsqu’il revêt le pull de la Nati et qu’un tantinet d’enjeu est présent. Les mauvaises langues diront que ce n’est guère étonnant puisqu’au Bayern Shaqiri brille surtout par son anorak XXL, coincé sur le banc des remplaçants à écouter les conneries à Ribéry. Mais bon, une talonnade ‘madjerienne’ plus tard, c’est toute la Suisse qui exulte et Petkovic qui respire mieux. Merci Xherdan pour cette pépite.
Le défenseur qui ne viendra pas au FC Sion remplacer les doigts d’honneur de Rüfli + 1 crampon
Le style déménageur d’Ashley Williams est fort bénéfique à l’équipe galloise qui rêve désespérément de participer à une première compétition internationale depuis plus de 56 ans! Athlétique et pas maladroit dans ses relances, Williams a été crucial en défense face à des Belges qui furent, il est vrai, un peu malchanceux sur l’ensemble du match.
Le joueur qui aura eu la peau du deuxième sélectionneur bade cet Euro 2016 (avant Bernard Challandes) + 1 crampon
Jóan Edmundsson est un Dieu, sûrement pas du côté de l’Acropole mais plutôt chez les pécheurs des brumes féroïennes, eux qui attendaient désespérément une nouvelle victoire de leurs footballeurs insulaires sur la scène européenne. Grâce à son but, l’ex-apprenti de Newcastle United aura rendu une fière chandelle à tout fan de foot qui se respecte : ne pas devoir se farcir l’affreux jeu soporifique des sans-le-sou grecs au prochain Euro en France. C’est tout bénef.
Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar + 1 crampon
Le pakistano-autrichien Rubin Okotie fait honneur aux prises de risque de Marcel Koller. Pas franchement séduisants face à des Russes paradoxalement fort peu conquérants, les Autrichiens vinrent arracher les trois points grâce au plat du pied de l’opportuniste Okotie en fin de match. Un but à la Inzaghi, mais un but quand même.
Tiens, il est toujours là celui-ci + 1 crampon
Nicklas Bendtner fut pendant longtemps le chouchou de Maître Arsène, un peu comme Senderos et Djourou (quelles références !). Toutefois, jamais franchement bon à Arsenal et férocement mauvais à la Juve, le Danois reste un avant-centre moyen, sauf en sélection où il marque étrangement à peu près tous les deux matchs. Pour preuve, deux buts en 25 minutes face aux Serbes qui redonnent de l’éclat au palmarès de Bendtner mais l’impression de beau gâchis de talent tend à persister chez les observateurs avertis.
Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu + 1 crampon
Grâce au légendaire Gordon Strachan, l’Ecosse revient sur le devant de la scène européenne. La récente victoire face aux Sudistes irlandais amène un avantage moral certain pour ces Ecossais renaissants. Le but de Shaun Maloney à la suite de multiples triangulations suite à un corner court est tout simplement fabuleux. A voir et à revoir.
Le joueur qui a bien profité des blessures diplomatiques de ses coéquipiers + 1 crampon
Profitant des catalogues de blessures touchant l’ensemble prévu par Conte, Antonio Candreva a marqué plus qu’un but face aux Croates. Très élégant dans sa conduite de balle et techniquement largement au-dessus du lot, le milieu offensif de la Lazio peut désormais venir titiller une place de titulaire dans cette Squadra légèrement moins minimaliste qu’à l’accoutumée.
Le joueur qui n’a jamais été véritablement bon mais qui insiste – 1 crampon
Lorsque tu dois te sentir forcé de faire jouer un futur retraité pour amener ton équipe à un Euro, ça sent en principe le sapin pour ton équipe. Résultat des courses : Theofanis Gekas a été inutile (comme d’hab.), Ranieri rejoint la longue liste des chômeurs helléniques et la moitié de la population de Tórshavn s’est réveillée avec une belle gueule de bois.
Le joueur victime alors que toute la défense aurait dû y passer – 2 crampons
La défense russe a décidé de s’associer par solidarité à la faillite comptable de sa Fédération. Déjà peu à l’aise face aux terribles moldaves, Sergei Ignashevich a remis une belle compresse face aux Autrichiens. Endormi sur un but annulé de justesse pour hors-jeu, le défenseur du CSKA continua sa sieste sur une longue relance du gardien Almer. Risible tout comme les tactiques de Capello, plus enclin à remplir ses poches qu’à faire progresser la Sbornaya depuis le désastre brésilien.
Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière – 3 crampons
Après son entrée mi-réussie sur la scène mondiale au Brésil, l’équipe de Bosnie fait du n’importe quoi. Défaite par le Sédunois Christofi (!) puis déroutée par les subtiles tactiques israéliennes, la sélection bosniaque n’a désormais plus de sélectionneur. Une faillite à laquelle s’est empressée de s’associer le défenseur du Krasnodar, Toni Sunjic, lui qui décida de partir tester l’eau chaude du stade d’Haïfa avant tous ses coéquipiers.
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