Pigeon 1 – Crivelli: 3.6 (n’est pas Kubi qui veut)

Un attaquant, c’est fait pour marquer, pour faire trembler les filets, pour faire lever les bras dans les tribunes, sur le banc, sur la pelouse, devant la télé. C’est celui qui, d’équipe en équipe, concrétise le travail réalisé derrière lui, par ces forçats lui fournissant des ballons si chauds que même moi, avec mes genoux en compote, ma tendinite au tendon d’Achille, mes heures de sommeil en retard et mon demi-kilo en trop, je pourrais la mettre au fond. #JeSuisKubi

Mario Balotelli est attaquant. Enzo Crivelli également.

Mario Balotelli a marqué les esprits, à Sion. Il a marqué. Il a loupé. Il s’est [encore] viandé. Son maillot a été brûlé. Sans prendre une dernière tournée, il est [à nouveau] parti. Il n’aura jamais ni le Ballon d’Or ni même le convoité Pigeon d’Or, remis en main propre à l’incontournable Bamee Bar de Lausanne, les bonnes années. L’entier des suiveurs du foot suisse se moque de lui, et même un peu à l’international. On rigole lorsqu’on évoque son passage au MAD en Valais, allant même jusqu’à le qualifier de plus mauvais attaquant que la Super League ait connu jusqu’ici.

Quel rapport avec mon nommé au Pigeon d’Or, Enzo Crivelli ?

Il a, lui aussi, marqué. Il a même marqué contre Sion (horreur !). Mais voilà, nous ne sommes pas uniquement dans un monde d’émotions, de paillettes et d’étoiles dans les yeux. Nous sommes également dans un monde de statistiques. Or, les statistiques parlent indubitablement en faveur de Crivelli. Et comme Crivelli est mon joueur préféré de toute la Super League, le seul dont je suis les résultats de match en match, le seul à qui je souhaite de vraiment trouver un club à la hauteur de son talent (dans un championnat où les défenses sont plus perméables qu’en Suisse, en tout cas), je me fais une obligation de lui décerner mon tout premier Pigeon d’Or sur Carton-Rouge (oui, je suis un  total débutant en la matière).

Oui, Crivelli mérite, pour l’ensemble de son œuvre sous le maillot grenat le Pigeon d’Or Carton-Rouge de ce mois de décembre 2024 (le Pigeon d’Or de l’année pouvant aller aux entraîneurs servettiens qui, match après match, reçoivent ces fameuses statistiques et font des choix que beaucoup jugeraient douteux) et ce pour d’évidentes raisons statistiques.

Je vous explique :

Balotelli, c’est un but tous les 3.1 matches avec Sion. Crivelli, lui, tourne à un but tous les 3.6 matches. [NDLR : Kubi, à Servette, bien avant Crivelli, c’était un but tous les 1.8 match, tout fainéant était-il. Mais ça, c’était avant.]

Stastiquement, le flop Balotelli en rouge et blanc est donc meilleur marqueur que le MVP Migros Crivelli.

Voilà. Quand les statistiques vous rattrapent, c’est comme lorsque le passé vous rattrape : l’indulgence est rarement au rendez-vous.

Votez Crivelli !