On ne parle pas ici de Paul le Guen et de Mickaël Pagis, mais puisque la L1 ne brille pas sur le rectangle vert, heureusement les coulisses agitent le microcosme du football français. Une défaite lyonnaise en terre toulousaine (comme d’hab’) et Jean-Rodolfo Aulas* nous ressort son couplet et sa tête de victime qui nous manquaient tant.
La scène se déroule en milieu de 1ère période. En duel avec un défenseur de la Ville Rose, Kim Källstrom est touché (involontairement) à l’arcade par un coude qui traînait, ce qui échappe à l’arbitre pourtant bien placé. Le Suédois saignotte en dessus de l’oeil et, fou furieux, il se précipite sur le quatrième arbitre avec la ferme intention de lui dire ses quatre vérités. Pour bien appuyer ses paroles, le milieu de terrain envoie un immense glaviot en direction des chaussures du suppléant de M. Thual.
Ce dernier, sur conseil de son remplaçant, l’expulse séance tenante et laisse les Lyonnais à 10 contre 11 pour le reste de la partie qu’ils perdront en définitive à la 91ème minute sur un rush rageur de leur immense suédois Johan Elmander. Après la rencontre, Aulas et son «super-conseiller» repartent pour leurs habituels refrains de persécutés et de mal aimés. Jean-Philippon* a déclaré que «l’arbitrage a bousillé le match». Jean-Mouloud* a également déploré le climat «anti-lyonnais» qui règne sur la planète football actuellement, en mettant en cause la LFP et Canal +, à la tête selon lui d’une «cabale anti-lyonnaise»…
Jean-Philippon* : «l’arbitrage a bousillé le match»
Ils oublient toutefois l’agression non sanctionnée de Keita qui aurait dû les laisser à 9… Bref, une défaite des Rhodaniens est toujours un petit séisme en France, mais Toulouse a déjà passé la saison dernière sans perdre face au HJK Lyon* (1-1 à Gerland, 2-0 à Toulouse) et fait figure de bêtes noires pour les champions en titre. Ajoutez à cela les tensions qui sont déjà palpables entre Perrin, le nouvel entraîneur, et sa hiérarchie et on se prend à rêver d’un changement de dominateur en Ligue 1 cette saison.
Changement ? Mais pour qui ? Lens a été aussi faible que Paris ou Marseille. L’OM, incapable d’aligner deux passes vers l’avant quand Nasri n’est pas là n’a certes pas encore encaissé de but, mais s’est montré incroyablement limité tactiquement. Paris est très solide, mais à force de dépenser des sommes faramineuses pour embaucher ou débaucher des défenseurs, le PSG a oublié qu’il faut en planter pour gagner. Lens est à la traîne et les méthodes Guy Roux ne semblent pas être exportables ailleurs que dans son jardin auxerrois.
Reste le bon départ de Bordeaux (Laurent Blanc, je t’aimeuh). Cohérents sur le terrain et renforcés parcimonieusement mais judicieusement, les Girondins ont entamé de la meilleure des manières cette nouvelle saison, à l’inverse de leur ancien entraîneur Ricardo, qui continue de faire n’importe quoi en Principauté.
Pas la place pour vous faire un couplet sur les Suisses de l’Hexagone, tant ils sont peu nombreux. Gygax s’est (re-re-re-re-re-re-re) blessé, Lichsteiner a joué mais à Lille ça compte pas tant l’effectif s’est affaibli et Esteban a réussi un doublé… avec la réserve du Stade Rennais pour son retour à la compétition.
(*) La Ligue 1 ne pouvant compter qu’un seul club dit «Olympique», tu ne liras dans cette rubrique que FC Lyon pour désigner le club rhodanien. Des variantes sarcastiques telles que ASPPT Lyon, RC Lyon ou encore CP Lyon sont par contre toujours possibles.
(**) Pour des raisons hygiéniques et mentales inhérentes à ton chroniqueur adoré, le nom du président du FC Lyon ne sera pas prononcé dans ces colonnes. Tu trouveras par contre une bonne dose d’homonymes. Jean-Robert, Jean-Mouloud, Jean-Louison ou encore Jean-Abdelkader Aulas le remplaceront au fil des semaines et de ses pérégrinations.
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