Premier League : C’est reparti !

Le marché des transferts estival n’est pas encore bouclé que la Premier League s’affiche déjà comme le plus dépensier des grands championnats. De l’affaire Tevez aux obtentions de permis de travail en passant par des sommes de transferts ridicules et des revenus TV renversants, cette édition de Premier League 2007-2008 doit faire le plus grand bonheur de Jean-Marc Bosman.

Samedi sur le coup de 12h45 l’Angleterre toute entière avaient les yeux tournés vers le Stadium of Light de Sunderland pour le match d’ouverture du championnat entre les locaux et les Spurs de Tottenham. Match pas vraiment folichon entre un promu qui ne jouera certainement rien d’autre que le maintien et des Londoniens très peu inspirés et en manque d’idées malgré un recrutement de haut standing. La star des Black Cats n’est autre que l’entraîneur Roy Keane. L’ancien leader de ManU est un manager calme et élégant et pour son premier match dans l’élite anglaise, il a levé le point à la 93ème minute pour saluer l’unique but du match, oeuvre de Michael Chopra, remplaçant du jour, formé chez l’ennemi de Newcastle et dont la venue n’était pas forcément bien vue par les supporters… D’autres équipes que Tottenham ont agités les livres sterling et à ce petit jeu là, le club de West Ham, propriété de l’oeuf islandais Magnusson, s’est à nouveau distingué en attirant Parker, Ljungberg, Bellamy ou encore le français Faubert (qui sera lui malheureusement blessé pendant de longs mois) et en attendant le blaugrana venu du froid, Eidur Gudjohnsen. Gros investissements donc pour rentabilité nulle lors de cette première journée puisque les Hammers se sont inclinés 0-2 sur leur pelouse d’Upton Park face à Manchester City.


Egg Magnusson

L’autre équipe de Manchester s’est dotée d’un coach bien peu apprécié outre-Manche en la personne de Sven Goran Eriksson, ancien-sélectionneur au palmarès minable à la tête de l’équipe nationale. Là encore, qui dit Eriksson dit pognon (celui d’un propriétaire Thaïlandais) et qui dit pognon dit dépenses folles… par contre qui dit Eriksson ne dit pas joueur anglais. Des arrivées à la pelle (Elano, Geovanni, Petrov, Bianchi, Gelson Fernandes, Bojinov, Garrido, Corluka…) pour un résultat positif, on demande à voir la suite. Notons encore la première présence dans le but des Citizens de Kasper Schmeichel, fils de qui tu sais.
S’il est encore une équipe d’outsiders à placer dans la catégorie des dépensières en compagnie de West Ham, Man City et Tottenham, il ne peut s’agir que de Newcastle. Fat Sam Allardyce a pris place sur le banc des Magpies durant l’intersaison et a joué d’entrée un bien mauvais tour à son ancien club de Bolton en venant s’imposer sur la pelouse du Reebok Stadium 1-3. Alan Smith, Geremi, l’ancien du PSG Rozenhal ou encore Mark Viduka ont tous effectués leurs débuts sous la tunique des codes-barres mais ce sont Charles N’Zogbia et Oba Martins – qui a réalisé le premier doublé de la saison anglaise – qui ont montré la voie à suivre à ce Newcastle séduisant sur le papier et qui attend un grand Michael Owen. Côté Wanderers, rien ou presque rien, puisque seul le but de Nicolas Anelka est venu égayer un bien pâle tableau.


Oba Martins, auteur du 1er doublé 

Trois autres rencontres étaient également jouées dans l’après-midi. Derby County a fêté par un point son retour parmi l’élite en tenant en échec Portsmouth 2-2.
Dans son antre de Goodison Park, une équipe d’Everton ressemblant comme une goutte d’eau à celle de la saison dernière – seul Pienaar a fait ses débuts en cours de match – a vaincu 2-1 une formation de Wigan répondant au parfait profil du relégué en puissance.
A Middlesbrough, et malgré l’ouverture du score signée Stuart Downing, les Blackburn Rovers sont venus s’imposer 1-2 grâce à des buts du Paraguayen Santa Cruz (le jeu anglais devrait lui convenir) et une merveille de Matt Derbyshire.
Parlons transferts encore, puisque l’équipe de Liverpool fait son entrée dans la compétition à 17h15. Fernando Torres arrive avec l’étiquette de la transaction la plus onéreuse de l’histoire du club mais il ne débarque pas tout seul puisque Ryan Babbel, Andrej Voronin, et Yossi Benayoun pour ne citer qu’eux viennent également poser leurs valises à Anfield Road. Non je n’ai pas oublié Charles Itandje, mais j’ai trop de respect pour les fans des Reds pour en parler. Le titre attendu depuis 1990 viendra t-il ponctuer cette nouvelle saison ? Possible. Dans tous les cas, le skipper Steven Gerrard a prouvé une nouvelle fois qu’il répondra présent en toutes circonstances, puisque c’est lui qui a offert la victoire aux siens en signant un coup-franc d’école sur la pelouse de Villa Park pour le 1-2 final. Trois points à l’extérieur, good start.


Steven Gerrard a offert la victoire aux siens

Orphelins de Thierry Henry, les Gunners d’Arsenal ouvraient la journée de dimanche en recevant Fulham et en les recevant plutôt bien puisque Jens Lehmann commettait une bévue dont il a le secret pour permettre à David Healy – Irlandais du Nord arrivé de Leeds et dont le haut fait de sa carrière aura été de crucifier l’équipe d’Angleterre à Belfast – d’ouvrir le score après 50 secondes. «Copier-coller» de la saison dernière, cette rencontre aura souri aux hommes d’Arsène Wenger (qui a réussi à nommer William-girouette-melon-Gallas capitaine) en toute fin de match grâce a un penalty de Van Persie et un but de Hleb.
Chelsea, sans quelques stars (Drogba remplaçant, Sheva, Terry et Ballack blessés) mais avec quelques nouveaux (Malouda, Ben Haïm et Pizarro) a pris le dessus de Birmingham City par 3-2. Sans être vraiment inquiétés, les Blues ont tranquillement géré le match et on attendra encore un peu avant de juger de la réelle valeur de ce Chelsea là, qui a au passage battu le record anglais d’invincibilité à domicile, portant le total à 64 rencontres. Prêté par Arsenal, Johan Djourou a joué toute la rencontre avec l’équipe de Steve Bruce.
Manchester United, champion en titre, vainqueur il y a une semaine du Charity Shield, ponctuait cette première journée en ne faisant que match nul 0-0 face au Reading de Steve Coppel. Domination totale des Reds Devils et jour de grâce pour le portier visiteur Hahnemann. Rien de bien alarmant pour cette équipe de Manchester qui semble encore mieux armée (arrivée de Tevez et Hargreaves) que la saison dernière et dont on se réjouit de voir les jeunes prodiges Nani et Anderson à l’œuvre. Seule ombre au tableau, la blessure pour deux mois de Wayne Rooney. L’équipe d’Angleterre risque de plus en souffrir que United.

Écrit par David Despont

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